LE MPE APPELLE AU RENFORCEMENT DE L’EXPERTISE INTERAFRICAINE DANS LE SECTEUR DE L’ELECTRICITE
Le Ministre du Pétrole et des Energies a ouvert le mercredi 16 février 2022 au grand Théâtre de Dakar le 5ème forum africain de l’efficacité énergétique et du développement durable. Organisé par la FESELEC (Fédération des Entreprises du Sénégal dans l’Electricité) en partenariat avec la CAFELEC (Confédération Africaine d’Electricité), ce forum avait pour principal objectif l’harmonisation des actions pouvant accélérer l’électrification du continent grâce aux entreprises africaines.
Après s’être réjouie de l’organisation d’une telle rencontre qui traite d’un sujet aussi actuel que l’électrification du continent, Mme Aissatou Sophie GLADIMA a indiqué que « face au défi continental de l’accès à l’énergie, l’Afrique se doit d’exploiter toutes ses ressources disponibles de manière efficace et efficiente ». C’est pourquoi elle en « appelle à l’ensemble des entreprises pour s’investir davantage pour le développement du secteur et pour un renforcement de l’expertise interafricaine à travers un cadre idéal en vue d’une croissance durable ».
Pour le Ministre du Pétrole et des Energies, « il est primordial qu’à travers des structures comme la CAFELEC, que le secteur énergétique africain renforce ses capacités intrinsèques pour disposer de sa technologie, financer ses projets, concevoir et développer les infrastructures nécessaires au développement économique du continent ». Cela est d’autant plus nécessaire que malgré ses immenses potentialités en énergie renouvelable (solaire, éolienne…) et non renouvelable (hydrocarbures, uranium…), « l’Afrique compte plus de 600 millions de personnes qui n’ont pas accès ou ont un accès très insuffisant à l’électricité. Et le taux national d’électrification reste inférieur à 50% dans 24 pays du continent » se désole Mme le ministre.
Dans ce contexte dominé par les débats sur la problématique de la transition énergétique, le ministre rappelle que l’Afrique reste résolument engagée dans la lutte contre le changement climatique. « Cependant, n’étant responsable que de 3% des émissions cumulées de gaz à effet de serre dans le monde, elle ne saurait trop porter le fardeau des conséquences des développements économiques des autres régions. Pour un pays comme le Sénégal, qui dispose d’environ 32 TCF de gaz naturel, l’accès universel et l’émergence économique passent forcément par un développement de nos projets gaziers » a-t-elle insisté.
Le marocain Mohamed ZERGOUTI, Président de la CAFELEC, a relevé pour sa part l’urgence d’accélérer l’accès des pays du continent à l’énergie après la COVID. Pour cela, « il nous faut développer une vision d’un marché intégré de l’électricité dans les différentes régions du continent ». De son côté, le président de la FESELEC, M. Mor KASSE s’est réjoui des politiques d’accès universel dans certains pays africains ouvrant ainsi des opportunités de collaboration avec le secteur privé. M. KASSE demeure convaincu que l’Afrique peut amorcer son développement grâce à ses ressources humaines et ses ressources naturelles.
Le forum de Dakar s’est tenu après ceux de Casablanca en 2018, Niamey en 2019, Bamako en 2020 et Abidjan en 2021. Près de 150 opérateurs privés venant des 12 pays de la CAFELEC (Benin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, République de Guinée, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) y ont pris part.