Le SG Cheikh NIANE Liste les réformes dans le secteur du pétrole et du gaz
Le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies, Cheikh NIANE a pris part le 17 mai à un forum économique sur le secteur extractif au Sénégal. La rencontre était à l’initiative du Programme USAID TRACES exécuté par NRGI (Natural Ressource Gouvernance Institute) en consortium avec l’ONG 3D et le Forum Civil. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Innocence NTAP NDIAYE, Présidente du HCDS. C’était en présence du secrétaire général du ministère du ministère des Mines et de la Géologie M. Ibrahima GUEYE, du député Ayib DAFFE de la Commission Energies et Ressources Minérales à l’Assemblée nationale, de M. Mamadou SECK, directeur régional de NRGI, et du directeur de l’USAID Peter TRENCHARD.
Le forum fait suite au panel de haut niveau tenu le 11 mai sur la gouvernance des ressources extractives. Cette série d’évènements vise à accroître les mécanismes de transparence et de redevabilité dans les secteurs minier, pétrolier et gazier pour une meilleure gestion et distribution des revenus afin de bénéficier à tous les citoyens. C’est ainsi qu’en prenant la parole, M. NIANE a fait le point sur les projets pétroliers et gaziers en cours de développement avant de rappeler avec force que « dès les premières découvertes de gisements d’hydrocarbures, notre pays s’est très vite, et de manière résolue, engagé sur la voix de réformes profondes dans la gestion des ressources naturelles, et reste convaincu que la transformation de la gouvernance reste un de ses atouts majeurs ».
Ainsi il citera l’adhésion à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et la constitutionnalisation de l’appartenance des ressources naturelles au peuple qui selon lui « ont permis au gouvernement de jeter les bases d’une réponse institutionnelle et structurelle en renforçant le dispositif global de transparence dans la gestion des ressources naturelles ». Il en est de même pour la mise en place en 2016 du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETRO-GAZ) présidé par Son Excellence le Président de la République. Ce cadre de concertation élargi aux Ministères clés mais aussi aux composantes majeures de notre pays telles que l’Assemblée nationale ou même l’opposition est chargée d’assister le Gouvernement dans la formulation, la définition, la supervision, l’évaluation et le contrôle de la mise en œuvre de la stratégie étatique en matière de développement de projets pétroliers et gaziers.
La création de l’Institut national du Pétrole et du gaz (INPG) afin de disposer de ressources humaines qualifiées et de développer des talents locaux à différents niveaux dans le secteur des hydrocarbures tout comme la restructuration de la société nationale pétrolière en Holding avec deux filiales chargées respectivement de l’amont et de l’aval et la création d’une société de transport du gaz dénommée Réseau gazier du Sénégal (RGS) font également partie des réformes entreprises. S’y ajoutent la loi sur le contenu local, la loi portant nouveau Code pétrolier, le Code gazier. Pour compléter le dispositif juridique de la gestion des ressources naturelles, la loi relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des ressources issues de l’exploitation pétrolière des hydrocarbures a été votée. Elle permet d’allouer des parts conséquentes au budget national, mais également aux générations futures.
C’est dire donc selon M. NIANE que le Sénégal veille à mieux prendre en compte la dimension sociale et citoyenne de la gouvernance des ressources en rapport avec des impératifs de transparence et de responsabilité à quelques mois du démarrage effectif de la production de ses deux projets en cours de développement.