LES DEPUTES ADOPTENT LE BUDGET DU MPE
Le projet de budget 2023 du Ministère du Pétrole et des Energies a été adopté par l’Assemblée nationale le vendredi 2 décembre 2022. Il est arrêté à la somme de 236 835 992 068 FCFA contre 229.351.686.041 Fcfa en 2022 soit une augmentation d’un montant de 7.484.306.027 Fcfa en valeur absolue et 3% en valeur relative.
Après un débat de plus de 10 heures d’horloge, l’Assemblée nationale a adopté le budget du MPE défendu par Madame Aissatou Sophie GLADIMA, qui avait à ses côtés ses collègues Mamadou Moustapha Ba des Finances et du Budget et Samba SY, chargé des relations avec les institutions. Au total, quatre-vingt-sept (87) députés ont voté pour l’adoption de ce budget, ce dont s’est félicité Mme le ministre. « Je remercie les députés qui ont voté le budget car ils ont compris tout le sens et l’intérêt du secteur, ce qui va nous permettre de continuer à prendre en charge les préoccupations des sénégalais notamment en améliorant l’accès à l’électricité », a-t-elle salué.
A ce sujet, le Ministre du Pétrole et des Energies a réaffirmé l’ambition du Gouvernement d’atteindre l’accès universel à l’électricité en 2025. Elle a relevé les performances réalisées dans la fourniture de l’électricité mais aussi le nombre de localités électrifiées. Madame le ministre a indiqué pour l’avenir qu’avec « la stratégie ‘’Gas to power’’ et les autres réformes mis en place, le Sénégal peut valablement se targuer d’être sur les rampes de l’émergence car nous avons besoin de ce gaz pour produire de l’électricité à moindre coût et en quantité mais surtout bâtir une véritable industrie pharmaceutique, produire suffisamment d’engrais, d’urée et autres produits connexes pour une croissance économique viable et durable », a-t-elle expliqué.
S’agissant du sous-secteur des hydrocarbures, Mme le Ministre a fait le point sur les différents projets en indiquant que pour GTA, un retard d’un an a été observé en raison de la COVID qui avait entrainé des restrictions et la suspension de la chaîne d’approvisionnement notamment en Chine où le FPSO est en cours de production. En effet, le début de la production était prévu en 2022 au moment de la prise de la décision finale d’investissement en décembre 2018. Par contre, Sangomar n’a connu qu’un retard de six mois. Les débuts de production sont prévus au dernier trimestre de 2023, soit deux (2) mois de production qui devraient générer des revenus de 51 milliards de francs CFA calculés sur la base d’un cours de baril à 90 dollars (environ 57 000 cours actuel). GTA est exécuté à plus de 85 % en fin septembre 2022 et Sangomar à plus de 70%. Toutes les administrations et les opérateurs sont mobilisés et engagés pour l’atteinte de cet objectif.
Interpelée sur les coûts pétroliers, Mme le ministre a rappelé que « les dispositions contractuelles prévoient des audits réguliers des coûts pétroliers. Dans ce cadre l’audit du projet Sangomar vient de se terminer, celui de GTA sera lancé conjointement avec la Mauritanie. Cela permettra d’avoir une idée très claire des coûts pétroliers avant le début de la production en 2023 », a-t-elle ajoutée. Pour ce qui est du projet méthanier, Madame le ministre laisse entendre que dans le cadre du développement du projet GTA, « un terminal est en cours de finalisation à 10 Km au large des côtes entre Saint-Louis et la Mauritanie permettant ainsi la commercialisation du gaz GNL sur le marché international ». S’agissant du réseau gazier du Sénégal (RGS), elle renseigne qu’il s’agit d’une structure nationale pour la livraison du gaz et dont les actionnaires sont « PETROSEN Holding avec 51%, FONSIS 39% et SENELEC10% ».