Jour : 16 janvier 2023

3 posts

POUR LA REDUCTION DE LA FACTURE ELECTRIQUE
Le ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aïssatou Sophie GLADIMA, a inauguré le jeudi 12 janvier à l’Hôpital Saint-Jean-de Dieu de Thiès, un système solaire photovoltaïque d’une capacité de 250 kWc. C’était en présence de sa collègue de la Santé Dr Marie Khémess NGOM NDIAYE, de son Excellence Monseigneur André GUEYE et des présidents des deux fondations espagnoles (Elecnor et Manos unidas) qui ont financé et réalisé le projet d’un coût de 246.937 euros, soit près de 162 millions de FCFA.
Les installations sont composées notamment d’un champ solaire, avec des plaques fixées sur la toiture de l’hôpital, permettent d’assurer entre 40 à 50% de la consommation mensuelle d’électricité de l’hôpital. En effet le système fonctionne dans la journée permettant ainsi à l’hôpital d’avoir une certaine autonomie avant d’être relayé la nuit par le réseau de Senelec. Il est doté d’un système de télégestion qui permet de visualiser en temps réel le niveau de consommation de l’électricité et la part de chaque service. Ce qui devrait permettre de faire des économies et de les réorienter vers d’autres investissements.
Selon l’évêque de Thiès Monseigneur André GUEYE, par ailleurs président du conseil d’administration de la structure sanitaire, la facture mensuelle de l’hôpital s’élève à 10 millions de FCFA et a toujours constitué une vive préoccupation. C’est ainsi que depuis son arrivée à la tête du Diocèse, il y a dix ans, « une réflexion a été menée sur comment parvenir à la réduction de cette facture ». Et c’est pour trouver une solution à l’équation que « l’hôpital a signé le 7 juin 2022, une convention avec Manos Unidas », a fait noter le président du conseil d’administration. Dénommé Heath Energy, le projet est le fruit d’une coopération entre le diocèse de Thiès, l’ONG catholique espagnole Manos Unidas et le secteur privé, représenté par la fondation Elecnor.
En prenant la parole, le ministre de la Santé a révélé que la facture annuelle d’électricité des hôpitaux publics sénégalais est évaluée à près de 11 milliards FCFA. Ce qui explique selon elle, l’option du gouvernement d’aller vers l’autonomisation des structures sanitaires à travers le mix énergie. A ce propos Dr Khémess NGOM NDIAYE a rappelé le partenariat fécond dans ce sens avec le Ministère du pétrole et des Energies, avec « l’Agence nationale d’électrification rurale (ANER) qui a déjà installé des mini-entrales solaires pour une capacité globale de 600kWc dans les hôpitaux de Thiès, Diourbel, Tambacounda et
Ndioum et la mise en place de systèmes solaires est en préparation pour de grands hôpitaux, dont Fann et Dalal Diam ». En outre un autre projet est mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec le ministère du Pétrole et des Energies pour l’électrification de 120 structures de santé des régions de Saint-Louis, Louga et Matam.
Embouchant la même trompette que sa collègue de la Santé, le Ministre du pétrole et des énergies a salué « la synergie d’actions entre nos deux départements ministériels pour l’amélioration des conditions d’existence des populations » avant de relever que la cérémonie est en parfaite adéquation avec la vision du Plan Sénégal Emergent qui a fait des secteurs de la Santé et de l’Energie des piliers fondamentaux pour le développement économique et social du Sénégal. Selon Mme GLADIMA « l’installation de ces équipements est un engagement fort de la Fondation Elecnor à suivre les actions déjà entreprises par le Gouvernement du Sénégal à doter les structures sanitaires notamment celles situées dans des zones éloignées dépourvues de réseaux électriques, de systèmes solaires afin de relever le plateau médical ».
Aussi a-t-elle témoigné toute sa satisfaction pour cette importante contribution visant à améliorer la prise en charge sanitaire des populations avant de remercier vivement les donateurs pour cette généreuse initiative. Pour le MPE, « l’hôpital Saint Jean de Dieu, mérite bien que l’on s’en occupe car c’est un hôpital diocésain à but non lucratif, ouvert à tous les malades sans distinction de race, d’ethnie, de religion et de rang social. Il est le creuset du dialogue islamo chrétien, si cher au Président de la République ». C’est pourquoi, elle a tenu à rendre un vibrant hommage au regretté Monseigneur François Xavier NDIONE, premier évêque de Thiès, bâtisseur de cet hôpital.

Le Gouvernement réduit la subvention au secteur de l’énergie.
Face à la persistance de la crise internationale qui renchérit de plus en plus les cours des matières premières et affecte l’économie mondiale, une analyse de la situation commande de repenser la subvention que l’Etat apporte aux différentes structures des prix de l’électricité, du gasoil et du supercarburant. C’est ainsi que le Gouvernement a décidé de procéder à une réduction de cette subvention pour l’orienter vers les couches les plus vulnérables, donner de l’électricité aux localités qui
n’en ont pas et investir dans d’autres secteurs ; car les consommateurs les plus nantis vont les soutenir. Cette réduction de la subvention nécessite inéluctablement un réajustement sur certaines catégories d’usagers de l’électricité, du gasoil et du supercarburant.
Electricité :
Pour l’électricité, dans la Basse tension, un ciblage a été fait en épargnant la clientèle dont la consommation ne dépasse pas 150 KWh, c’est-à-dire la première tranche de consommation des clients domestiques petite puissance, soit 1 159 146 clients (48% de l’effectif total des clients de Senelec). Elle permettra à l’Etat d’économiser 99,7 milliards sur la subvention.
En effet, les factures sont faites en fonction de trois tensions : la Basse, la Moyenne et la Haute.
 Sur la basse tension, au-delà de 150 KWh, il sera procédé à une hausse moyenne de 18,97 FCFA/KWh
 Sur la Moyenne, il est attendu une hausse moyenne de 22,79 FCFA/KWh
 Sur la Haute Tension, ce sera une hausse moyenne de 14,31 FCFA/KWh
La mesure prend effet à compter du 1 er janvier 2023 pour les clients en Post Paiement et du 8 janvier 2023 pour les clients en Prépaiement (woyofal), suivant la décision d’approbation de la grille tarifaire soumise par Senelec à la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE) le 30 décembre 2022.
Carburant :

Il faut distinguer plusieurs types de carburant : le gasoil, le diesel Oil, le supercarburant, l’essence pirogue, etc. De tous ces produits, seuls le supercarburant et le gasoil des véhicules sont concernés par la hausse.
Pour ce qui concerne les carburants automobiles, le litre de gasoil aurait dû couter 1019 FCFA en moyenne en 2022 et le litre du supercarburant 1063 FCFA en moyenne. Or l’Etat avait maintenu le prix du gasoil à 655 FCFA toute l’année et le prix du supercarburant a été maintenu à 755 FCFA jusqu’au mois de juin, puis 890 FCFA de juin à décembre 2022.
La subvention sur les produits pétroliers a donc couté à l’Etat 583,5 milliards de francs CFA en 2022.
C’est pourquoi l’Etat a décidé de faire un ajustement de 100 FCFA sur le gasoil et le supercarburant, ce qui équivaut à ramener le prix du gasoil à 755 FCFA et celui du supercarburant à 990 FCFA. Des mesures d’accompagnement seront prises pour subventionner directement les transporteurs, afin que ce réajustement n’ait pas d’impact sur le coût du transport.
L’Essence pirogue et le gaz butane exemptés
Le prix de l’essence pirogue (subventionnée à hauteur de 34%) et du gaz butane (subventionné à hauteur de 55%) ne sont pas concernés. En effet, l’essence est un produit très utilisé dans le secteur de la pêche, vital pour l’économie sénégalaise et principale source de revenus d’une large frange de la population. Quant au gaz butane, une hausse de son prix risquerait de pousser de nombreux ménages, notamment en milieu rural, à le délaisser pour se tourner vers le charbon de bois, avec des conséquences très négatives en termes de développement durable.
Pour rappel, le Sénégal dépense en équivalent plus de 4% de son PIB dans les subventions de l’électricité, des produits pétroliers (essence, supercarburant et gasoil) et du gaz butane. Pour garder la viabilité de notre économie et préserver le budget de l’Etat qui n’est pas uniquement destiné au secteur énergétique, il a été décidé de procéder à des ajustements dans la politique de subvention, en améliorant le ciblage afin de garantir que la compensation versée chaque année dans ces segments, impacte effectivement le service public à l’électricité et la sécurisation de l’approvisionnement du pays en combustibles.
Si aucune mesure n’est prise pour 2023, la subvention du service énergétique va passer à 804,5 milliards après avoir coûté 750 milliards en 2022 dont 266 milliards pour l’électricité et 484 milliards pour le carburant.
Mais avec ces nouvelles mesures du Gouvernement, il est prévu des économies de l’ordre :
 99,7 milliards de FCFA pour l’électricité
 158,5 milliards pour les produits pétroliers
 soit un total de 258,2 milliards de FCFA
Ces économies permettront au Gouvernement de mieux ajuster la subvention vers les foyers vulnérables et de financer des projets à fort impact social.

LA SOCIETE CIVILE SALUE L’OUVERTURE DU MPE
En partenariat avec le Ministère du Pétrole et des Energies, l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (OSIDEA) a tenu la quatrième édition de la Table ronde sur la gouvernance des ressources minérales, le mardi 10 janvier 2023, sous le thème : « Quelles stratégies pour construire les passerelles de la transition énergétique autour de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal ? » C’était sous la présidence de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et
des Energies et en présence de tous les acteurs.
Cette table ronde est un cadre privilégié d’échanges et de concertation autour de l’économie
pétrolière et gazière. Elle a regroupé l’ensemble des acteurs clés intervenant directement ou
indirectement dans le secteur des hydrocarbures, à savoir l’Etat, la société civile, les compagnies exploitantes, le secteur privé, les parlementaires, les universitaires. Les échanges ont porté sur la question de la transition énergétique à l’aune des premières productions de barils de pétrole et du gaz au Sénégal. Il s’est agi aussi d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière édition de la Table Ronde et de faire l’état des lieux sur l’avancée des projets pétrolier de Sangomar et gazier de GTA.
Selon Cheikh Oumar SY, président de l’OSIDEA et initiateur du forum, « la rencontre s’inscrit dans la perspective d’évaluer la gouvernance de nos ressources minérales et permet à l’ensemble des participants (société civile, universitaires, secteur privé national, parlementaires, …) d’avoir les bonnes informations qui les interpellent sur l’exploitation du gaz et du pétrole du Pays ». Dès lors, le thème de cette édition convient parfaitement, notre pays étant à la veille de l’exploitation effective de son pétrole et de son gaz. C’est pourquoi M. SY a loué « la disponibilité et l’ouverture du Ministre du Pétrole et des Energies » avant
de se féliciter de la posture de l’Etat qui a toujours « accepté la consultation avant la prise de certaines décisions ». Pour sa part Moundiaye CISSE président de l’ONG 3D a insisté sur l’intérêt et l’importance des concertations de cette nature avant de saluer « la démarche inclusive du Ministre du Pétrole et des Energies ». Il a ensuite rappelé que « la table ronde doit permettre d’évaluer les recommandations issues de la dernière édition ». Il s’agit entre autres de la publication de tous les contrats, le renforcement des études d’impact environnemental, la prise en charge de la dimension équité et genre, etc.
Dans son allocution le Ministre du Pétrole et des Energies s’est réjoui de la régularité dans la
tenue de cette rencontre d’échanges inclusive sur la gouvernance des ressources minérales
« qui représente une excellente opportunité offerte aux différents acteurs comme cadre d’expression, d’évaluation et d’identification de perspectives du secteur de l’industrie extractive ». Selon Mme Aissatou Sophie GLADIMA l’Etat, les Compagnies, les Communautés, la Société Civile, les religieux, tous doivent travailler en étroite collaboration et œuvrer constamment pour la transparence dans la gestion de ce secteur stratégique ; car il y va de l’intérêt de toute la nation. D’autant plus que « nous entrons cette année, dans une phase décisive avec la production des premiers barils de pétrole et des premiers mètres cubes de gaz respectivement dans le cadre des projets de SANGOMAR et de GTA ».

Le MPE a tenu à saluer l’organisation de la table ronde de cette année dont le thème « anticipe déjà sur les passerelles pour renforcer notre politique de transition énergétique tout en exploitant nos ressources minérales de manière responsable et durable au bénéfice des populations et de l’économie de notre pays ». Mme GLADIMA, tout en attendant avec intérêt les recommandations de la table ronde, a rappelé que la politique énergétique définie par Son Excellence Macky SALL, Président de la République consiste à travailler en sorte que nous marchions sur nos deux pieds, pour fournir une énergie abondante, de qualité, à moindre coût et durable, dans l’optique d’apporter un développement harmonieux, qui place l’humain au cœur de nos actions. Cette politique a valu à notre pays d’atteindre un taux de 30% d’énergies renouvelables dans sa puissance installée. Un taux que le pays entend maintenir dans l’avenir
malgré le développement de ses projets d’hydrocarbures.