Auteur/autrice : mpesite

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POUR UN ACCES UNIVERSEL A MOINDRE COUT

Le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies a procédé le lundi 20 mars à l’ouverture de l’atelier de lancement du programme d’appui au développement de la planification énergétique. Ce programme est mis en œuvre conjointement par le ministère, IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables) et le PED (Programme Energie Durable) de la GIZ.

En ouvrant les travaux, M. NIANE a tenu à magnifier l’excellence de la coopération sénégalo-allemande dans le secteur de l’énergie. En effet, depuis plusieurs décennies, les différentes initiatives conduites ensemble dans les domaine du financement des infrastructures énergétiques, de la promotion des technologies d’énergie renouvelable, du développement de projets d’usages productifs de l’énergie et du renforcement de la gouvernance ont véritablement contribué aux importants résultats atteints par le Sénégal. Selon le SG, le secteur de l’énergie est le pilier de toutes les transformations nécessaires à l’atteinte de nos objectifs de développement socio-économique. A cet effet, « le Sénégal a montré une ferme volonté et franchi d’importants pas pour accélérer l’accès à l’électricité, qui s’établit à près de 60% en milieu rural, renforcer le système d’offre d’électricité avec une capacité totale installée de 1616, 41 MW dont 30% d’énergie propre » fait-il remarquer. Cependant, d’importants défis nous interpellent pour réduire les coûts de l’électricité et atteindre l’accès universel. Il convient de les relever « avec la mise en œuvre de notre stratégie gas to power, la poursuite du développement des énergies renouvelables tout en assurant la prise en compte de nos engagements et de notre responsabilité vis-à-vis du climat. Nous sommes de ce point de vue fermement engagés en faveur d’une transition énergétique juste et équitable, fondée sur le nécessaire équilibre entre nos besoins légitimes de développement et la préservation de la planète » précise M. NIANE.

Il faut dire que la prise de décisions est centrale dans le secteur de l’énergie pour satisfaire une demande croissante à moindre coût avec les sources d’énergie et technologies les plus appropriées et tenant compte des défis climatiques. « C’est là que réside toute l’importance de ce programme axé sur la planification énergétique avec IRENA dont l’expertise est avérée dans ce domaine ». En effet, il permettra à notre pays de disposer des outils nécessaires à l’analyse du système énergétique et à la réalisation d’un plan directeur à long terme

Pour sa part, la cheffe du bureau de la coopération à l’ambassade d’Allemagne à Dakar dira que pour répondre au défi de l’accès universel à l’électricité avec un prix compétitif, le Sénégal avec l’appui de ses partenaires a intensifié ses efforts au cours des dernières années pour la mise en place de mesures contribuant à rendre l’énergie disponible à moindre coût. Pour Mme Clara NICKEL, « ce partenariat est une opportunité d´afficher les ambitions climatiques en termes de part d´énergies renouvelables dans la production électrique. Etant donné son fort potentiel en solaire et éolien, ainsi que son poids politique dans la sous-région, le Sénégal représente à cet égard un modèle ».

BP et ses partenaires passent à la prochaine étape d’évaluation du concept de la phase 2 du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA)

Dakar le 27 février 2023 – bp et ses partenaires ont confirmé aujourd’hui le concept de développement de la deuxième phase du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) Grand Tortue Ahmeyim (GTA), exploité par bp, qu’ils porteront à la prochaine étape d’évaluation. Le partenariat – composé de bp, PETROSEN, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et Kosmos Energy – évaluera une plateforme gravitaire (GBS) comme base pour la phase 2 du projet d’expansion de GTA (GTA2) avec une capacité totale comprise entre 2,5 et 3 millions de tonnes par an.

Les développements GNL GBS ont une connexion statique avec le fond marin, la structure fournissant le stockage du GNL et une fondation pour les installations de liquéfaction. La conception comprendra également de nouveaux puits et équipements sous-marins, qui s’intégreront aux infrastructures existantes de GTA et les développeront.

Le partenariat envisagera d’alimenter la liquéfaction du GNL à l’électricité pour contribuer à réduire les émissions opérationnelles. bp et ses partenaires collaborent actuellement avec des entrepreneurs pour faire progresser le concept vers la phase de pré-FEED.

Gordon Birrell, Vice-Président exécutif de bp pour les opérations et la production, a déclaré : « Nous allons nous appuyer sur notre solide collaboration avec nos partenaires et les gouvernements mauritanien et sénégalais pour poursuivre le développement d’une plate-forme énergétique fructueuse à long terme en Afrique occidentale. GTA demeure le fondement de notre stratégie visant à développer les hydrocarbures les plus résilients pour contribuer à assurer la sécurité énergétique aujourd’hui. »

GTA est située à 120 km au large des côtes, à une profondeur d’eau de 2850 m, ce qui en fait l’un des projets sous-marins les plus profonds d’Afrique. La phase 1 – actuellement en cours de développement – exportera du gaz vers un FPSO situé à environ 40 km au large, où le gaz sera traité et les liquides séparés, avant d’exporter le gaz vers des installations flottantes de GNL situées à 10 km au large. Il devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de GNL par an lorsque les opérations commenceront.

En juillet 2021, le projet GTA s’est vu accorder le statut de « projet national d’importance stratégique » par les présidents de la Mauritanie et du Sénégal. Cette reconnaissance démontre l’engagement des gouvernements hôtes et l’importance du projet pour les deux pays. bp et les deux gouvernements ont déjà une coopération de longue date et de grande envergure englobant le projet GTA et d’autres développements énergétiques potentiels.

En octobre 2022, bp a annoncé la signature d’un contrat d’exploration et de partage de la production pour la ressource gazière de BirAllah en Mauritanie. En outre, bp continue de travailler avec des partenaires sur le développement d’un important projet de transformation du gaz en électricité au Sénégal, Yakaar Teranga. Plus récemment, bp a signé un protocole d’accord avec le gouvernement mauritanien pour la mise en œuvre d’un programme visant à explorer le potentiel de production à grande échelle d’hydrogène vert dans le pays.

Le PNB veut mettre en valeur le biodigesteur

Comment mettre en valeur le biodigesteur à travers une technologie innovante, pour booster l’économie rurale en utilisant l’énergie et l’engrais organique. Tel est le changement que le Programme national de biogaz domestique (PNB) veut introduire au Sénégal en s’inspirant de ce qui se fait de meilleur dans le monde. Une équipe du ministère du pétrole et des énergies conduite par le Secrétaire général M. Cheikh NIANE, en compagnie du Coordonnateur du programme national de biogaz domestique M. Malick GAYE, a effectué une visite en Israël, pionnier en la matière. 

La mission était venue s’inspirer de l’expérience israélienne en matière de fabrication et d’installation de biodigesteurs mise en place par le groupe Mitrelli, à travers sa filiale Ossi Yeto, qui s’occupe des questions énergétiques. La technologie est largement éprouvée dans ce pays où l’innovation est le moteur du développement en milieu rural. 

Entre visite de fermes, de sites d’installation et séances d’explication, la délégation sénégalaise a touché du doigt ce qui fait la particularité du modèle israélien. Dans le domaine de l’énergie, l’on parvient à combiner l’utilisation de toutes les sources d’énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydroélectricité et biogaz) pour fournir de l’énergie à tout un village (Kibboutz) et même vendre le surplus de la production à la société nationale d’électricité israélienne, grâce à un système de stockage performant. Le biogaz installé fait tourné un générateur de 630 kVa, indépendamment de l’énergie produite par les autres sources citées plus haut. 

Le PNB souhaite ainsi expérimenter le système de biogaz mis en place par Ossi yeto, en collaboration avec l’entreprise Homebiogas. Il prévoit ainsi d’installer 7500 biodigesteurs en mode préfabriqué, à travers une technologie innovante, facile et rapide à mettre en œuvre, contrairement à ce qui se faisait jusqu’à présent. 

L’objectif visé par le ministère est de permettre aux ménages d’accéder à la fois à une énergie moderne de cuisson et à l’électricité, tout en renforçant la souveraineté alimentaire grâce à l’utilisation de fertilisants issus du biodigesteur. 

La mise en valeur de l’effluent issu des biodigesteurs va donner également aux producteurs des revenus non négligeables leur permettant de développer d’autres activités génératrices de revenus. 

Le groupe Mitrelli travaille sur la base d’une chaîne intégrée subdivisée en quatre (4) divisions que sont les infrastructures, l’urbanisme et la construction, les technologies et la protection de l’environnement et le bien-être des populations à travers la santé et l’éducation. 

Chaque filiale du groupe dispose d’une expertise avérée dans son domaine. Pour apporter des solutions innovantes, les filiales mutualisent leur force pour faire face aux défis complexes et apporter ainsi des solutions durables aux problématiques abordées.

UN PAS DE PLUS VERS LA SOUVERAINETE ENERGETIQUE

Le Président de la République son Excellence Macky SALL a inauguré le samedi 11 février 2023 la centrale électrique de Malicounda dans le département de Mbour. C’était en présence de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, ministre du pétrole et de énergies, du Directeur général de Senelec ainsi que de ses partenaires, du maire de la localité et des populations fortement mobilisées à l’occasion.

Fruit d’un partenariat public privé entre Malicounda Power, Africa 50 et Senelec et d’un cout de 153, 817 Millions d’euros soit près de 101 Milliards de francs CFA, la centrale déjà fonctionnelle, dispose d’une capacité de 120 Mégawatts et participe à la couverture des besoins électriques de plus de 701 000 foyers domestiques. Dans son allocution de bienvenue, le maire de la localité a magnifié l’apport de cette centrale pour sa commune. En effet pour l’année en cours « le budget de la mairie sera abondé d’un montant de 309 Millions de francs CFA du fait de cette infrastructure » s’est réjoui le maire Maguette SENE.

Le représentant de la BAD, M. Mouhamed CHERIF, intervenant au nom des partenaires financiers du projet, a salué la résilience des promoteurs Melec PowerGen et Africa 50   et des bailleurs de fonds réunis autour de la Banque Africaine de Développement (BAD) à savoir la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), l’OPEC (Fund for International Development) et la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) pour leur soutien indéfectible ainsi que les partenaires financiers au niveau local. Il a adressé ses remerciements à Senelec, pour sa réelle volonté d’accompagner ce projet matérialisée par sa participation au capital.

Pour sa part, le Président de la République, après avoir coupé le ruban inaugural, a tenu d’abord a remercié les populations pour « l’esprit républicain dont elles ont fait montre en acceptant d’abriter des infrastructures énergétiques vitales » comme cette centrale bâtie sur une superficie de 6 hectares en plus de la centrale solaire inaugurée il y a quelques années. Le Président de la République, a ensuite rappelé qu’en 2012, la puissance totale installée au Sénégal était d’environ 500 MW dont 8% provenait de l’hydroélectricité. Aujourd’hui la puissance totale installée a triplé pour atteindre plus de 1600 MW avec un mix varié et équilibré et des perspectives encore plus prometteuses. Selon lui, « ces performances sont le fruit d’une politique hardie d’investissement, fondée sur le partenariat public privé qui ont permis de résorber le gap de puissance, mettant ainsi fin aux coupures intempestives d’électricité d’alors ». Il soutient ainsi que l’indépendance énergétique axée sur trois piliers que sont le mix-énergétique, le Plan de relance intégré de l’électricité et l’accès universel s’oriente vers une logique d’équité territoriale, de développement durable et de souveraineté énergétique.

Avant de conclure son allocution, le Président a félicité vivement le Ministre du Pétrole et des Energies, Madame Aissatou Sophie GLADIMA, le Directeur général de la SENELEC Monsieur Papa Mademba BITEYE, ainsi que l’ensemble de leurs collaborateurs tout en remerciant tous les partenaires techniques et financiers de ce projet.

Le Sénégal a pris part à travers le Ministère du Pétrole et des Energies à la première réunion du groupe de travail sur la transition énergétique du G20, sous la présidence de l’Inde, tenue à Bengalore du 05 au 07 février 2023.  Cette invitation entre dans le cadre de la présidence de l’Union Africaine assurée par Son excellence Macky SALL, le Chef de l’Etat, marquée par un leadership assumé et un fort engagement à porter la voix de l’Afrique et sa position sur la question stratégique de la transition énergétique. Conduite par le Directeur des Hydrocarbures, Papa Samba BA, la délégation composée de la coordinatrice de la Cellule des Etudes et de la Planification et de l’expert environnementaliste a pris part aux discussions entre les pays membres du G2O, les pays invités mais également les institutions internationales comme l’Agence Internationale de l’Energie, la Banque Mondiale, les agences onusiennes et les organisations communautaires européenne et asiatique. Les échanges ont tour à tour tourné autour des six priorités proposées par la présidence Indienne du G20. En premier, l’inégalité d’accès aux technologies a été abordée et le Sénégal a défendu la nécessaire collaboration dans le domaine du partage de technologie pour assurer la réussite d’une transition énergétique juste et équitable. La technologie des électrolyseurs concernant l’hydrogène, le stockage de l’énergie ainsi que le développement de l’éolien en offshore ne sont maitrisés que par une poignée de pays, ce qui est de nature à créer des risques importants en termes de disponibilité mais également de renchérissements des coûts. La priorité suivante concerne le financement à moindre coût de la transition énergétique qui est étroitement liée à la précédente relative à l’accès aux technologies mais également à des financements innovants et adaptés. D’ailleurs, les pays africains qui ont faiblement contribué jusqu’ici aux émissions mondiales de gaz à effet de serre et qui en subissent les conséquences doivent bénéficier de mesures appropriées d’appui pour financer leur transition.
Le Sénégal porte la voix de l’Afrique au Groupe de travail sur la transition énergétique
Le Sénégal a pris part à travers le Ministère du Pétrole et des Energies à la première réunion du groupe de travail sur la transition énergétique du G20, sous la présidence de l’Inde, tenue à Bengalore du 05 au 07 février 2023.  Cette invitation entre dans le cadre de la présidence de l’Union Africaine assurée par Son excellence Macky SALL, le Chef de l’Etat, marquée par un leadership assumé et un fort engagement à porter la voix de l’Afrique et sa position sur la question stratégique de la transition énergétique.
Conduite par le Directeur des Hydrocarbures, Papa Samba BA, la délégation composée de la coordinatrice de la Cellule des Etudes et de la Planification et de l’expert environnementaliste a pris part aux discussions entre les pays membres du G2O, les pays invités mais également les institutions internationales comme l’Agence Internationale de l’Energie, la Banque Mondiale, les agences onusiennes et les organisations communautaires européenne et asiatique. Les échanges ont tour à tour tourné autour des six priorités proposées par la présidence Indienne du G20. En premier, l’inégalité d’accès aux technologies a été abordée et le Sénégal a défendu la nécessaire collaboration dans le domaine du partage de technologie pour assurer la réussite d’une transition énergétique juste et équitable. La technologie des électrolyseurs concernant l’hydrogène, le stockage de l’énergie ainsi que le développement de l’éolien en offshore ne sont maitrisés que par une poignée de pays, ce qui est de nature à créer des risques importants en termes de disponibilité mais également de renchérissements des coûts. La priorité suivante concerne le financement à moindre coût de la transition énergétique qui est étroitement liée à la précédente relative à l’accès aux technologies mais également à des financements innovants et adaptés. D’ailleurs, les pays africains qui ont faiblement contribué jusqu’ici aux émissions mondiales de gaz à effet de serre et qui en subissent les conséquences doivent bénéficier de mesures appropriées d’appui pour financer leur transition.
La question des combustibles dites du futur a été abordée notamment sur l’importance de la biomasse dans le futur du mix énergétique et l’émergence de l’hydrogène, une alternative sure dans une trajectoire d’énergie durable. La priorité relative à la sécurité énergétique et la diversification de la chaine d’approvisionnement a fédéré tous les intérêts des participants dans un contexte de crise. Les bouleversements récents dans les approvisionnements énergétiques ont montré la fragilité des pays dépendants de combustibles importés. Le même schéma pourrait se reproduire avec certains combustibles et technologies de transition dont la chaine d’approvisionnement est sous le leadership de trois pays. Sur ce point, le Sénégal a fermement  réaffirmé sa position et celle du continent relative à la nécessité de considérer le gaz comme une énergie de transition, ce qui est un impératif de sécurité énergétique mais également de justice dans la transition. Plusieurs intervenants ont d’ailleurs soutenu le fait que les pays utilisent les combustibles qu’ils produisent généralement et que la transition devra nécessairement être graduelle. L’efficacité énergétique que d’aucun considère comme le premier combustible est une composante essentielle de la transition énergétique car permettant de réduire la demande sans préjudice sur la satisfaction des besoins.
La priorité de l’accès universel à moindre coût est la problématique qui touche davantage les pays d’Afrique subsaharienne qui concentrent l’essentiel de la population mondiale sans accès aux services énergétiques de l’électricité mais également de cuisson propre. Il a été d’ailleurs rappelé surtout par les institutions multilatérales, l’engagement y relatif de la communauté internationale au titre de l’objectif de Développement Durable N°7. Le Sénégal n’a pas manqué de relever toutes les contraintes liées à un faible accès à l’énergie qui compromet toute opportunité de progrès économique et social, ce qui rend légitime l’utilisation de ressource locale comme le gaz pour produire de l’électricité à moindre coût et démocratiser ainsi un accès abordable et fiable. Il n’a pas manqué de saluer l’expérience récente de l’Inde qui a atteint l’accès universel en seulement 18 mois.
La participation du Sénégal sous la couverture de la présidence de l’Union Africaine par Son excellence le Chef de l’Etat Macky SALL à toutes les rencontres stratégiques du G20 sur la transition énergétique est d’une haute portée pour défendre la position africaine d’une transition juste et équitable. Il s’agira pour le pays de transmettre le flambeau au Comores mais également de poursuivre la dynamique de leadership en assurant une présence internationale dans les hautes instances d’échanges sur l’avenir du secteur énergétique qui de manière historique est en train d’être dessiné.

« Nous tenons à donner la bonne information à nos différents publics » (Ministre)

Le ministre du Pétrole et des énergies, Mme Aissatou Sophie Gladima a présidé le vendredi 3 février 2023, à Dakar, l’atelier d’information et de partage avec les députés membres de la Commission Energie et Ressources minérales, sur le secteur de l’énergie.

Inscrit dans une dynamique de donner la bonne information aux différents publics, le ministère du Pétrole et des énergies a ouvert le vendredi 3 février 2023, à Dakar, un atelier d’information et de partage avec les députés membres de la Commission énergie et ressources minérales sur entre autres points saillants : l’état des lieux des projets, le contrats pétroliers et gaziers, le contenu local et ses opportunités, la loi de répartition des recettes, la Stratégie accès universel à l’électricité, le focus sur l’électricité rurale et la stratégie gas to power. Dans son allocution d’ouverture, Madame la ministre a souligné que depuis l’annonce des découvertes de pétrole et de gaz au large de nos côtés, le Gouvernement du Sénégal, sur instruction du président Macky SALL s’est donné comme objectif de communiquer de manière objective et transparente sur la question. Et c’est dans cet esprit que s’inscrit le présent atelier qui a pour objectif « d’instaurer un débat public national serein sur la gouvernance du pétrole et du gaz, à travers des cadres de concertations et de dialogue, des plaidoyers, etc. pour donner la bonne information à nos différents publics ».

Mme le ministre dira que « L’année 2023 est une année charnière puisque le premier baril de pétrole du gisement de Sangomar, opéré par Woodside avec des réserves estimées à environ 630 millions de barils, est attendu dans le dernier trimestre avec une projection de 100 mille barils par jour lors de la première phase ». En ce qui concerne le projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie dont le développement est assuré par BP, « il produira 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an lors de sa première phase et le premier mètre cube est attendu aussi au dernier trimestre de l’année », a-t-elle fait savoir.

Le Sénégal attend de ces deux projets d’importantes ressources financières.  Mais pour le gouvernement, « le plus important n’est pas l’argent frais attendu de ces projets. Il y a mieux, c’est le contenu local », a-t-elle clarifié.

Convaincu que les enjeux socio-économiques de ces ressources sont donc importants et interpellent les différentes parties prenantes au premier rang desquelles l’Assemblée nationale, représentante légitime du peuple, qui a un « droit de regard sur la gestion, la bonne gouvernance et à la transparence durant toute la période d’exploitation des différents projets », c’est dans cette dynamique que le ministère a tenu à organiser cet atelier pour les députés, le deuxième du genre.

Monsieur Abass Fall, président de la Commission de l’énergie et ressources minérales à l’Assemblée nationale satisfait de la tenue dudit atelier dira qu’« Il était important de comprendre au mieux ce que le ministère du Pétrole et des énergies est en train de faire en perspective du premier baril de pétrole en fin d’année 2023 ». En saluant la démarche d’ouverture du ministre du pétrole et des énergies, M. FALL a rappelé la nécessité de fédérer les initiatives pour un développement harmonieux du secteur et au-delà de notre pays. A ce propos, « ces découvertes feront de notre pays un producteur de pétrole et de gaz avec de belles perspectives », magnifie le Président de la Commission.

LE MPE ET SON HOMOLOGUE MAURITANIEN SE REJOUISSENT DE L’ARRIVEE PROCHAINE DU FPSO

La 10ème réunion de la commission consultative du Projet GTA s’est tenue à Dakar du 25 au 29 janvier 2023. La cérémonie de restitution des travaux des différentes sous-commissions s’est déroulée en présence de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et des Energies et de son homologue Abdessalam Mohamed SALEH, ministre mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines.  Cette session a permis de faire le point sur l’état d’avancement du projet et de discuter de la problématique du budget.

Il a été aussi question du concept de développement de la deuxième phase. En effet la première phase du projet avance à un rythme qui donne satisfaction aux différentes parties et est sur le point de livrer son premier mètre cube de gaz attendu au cours du dernier trimestre de l’année. D’ailleurs les ministres se sont réjouis de l’annonce par l’opérateur BP du départ de la Chine du navire FPSO, l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement qui fait cap vers les eaux sénégalo mauritaniennes où il est attendu entre fin mars et début avril. Dans ce contexte, il est important pour les deux pays, engagés dans ce projet d’unitisation presque unique dans le monde, de lever les contraintes et d’harmoniser leur politique dans plusieurs domaines.

C’est ainsi que les différentes sous-commissions : contenu local, affaires environnementales et maritimes ainsi que le groupe de travail sur l’accord de libre circulation ont eu des séances au cours desquelles des avancées ont été notées. Cette 10ème commission consultative a posé aussi sur la table la nécessité d’avoir une communication harmonisée autour du projet. Un plan d’action conjoint a été élaboré à cet effet pour accompagner les différents événements qui vont jalonner cette année charnière devant consacrer le début de la production. Dans sa première phase, GTA produira 2,3 millions de tonnes de GNL par an et 70 millions de pieds de gaz naturel pour les besoins domestiques des 2 pays.

COMMUNIQUE DE PRESSE SUR LE FPSO

LE REGEP VEUT UNE MEILLEURE IMPLICATION DES JEUNES ET DES FEMMES

Le ministre du Pétrole et des énergies, Aissatou Sophie GLADIMA a procédé le mardi 24 janvier à Dakar au lancement du processus d’élaboration de la stratégie du Réseau des femmes et des jeunes dans les secteurs des énergies (REGEP). Ledit réseau se veut un modèle d’observation, de conseil, de prévision d’anticipation et d’accompagnement dans toutes les chaines de valeurs du secteur des énergies.

Faire participer activement plus de femmes et de jeunes à toutes les sections stratégiques et décisionnelles des secteurs des énergies, est la volonté du Réseau des femmes et des jeunes dans les secteurs des énergies, lancé à Dakar par le ministre du pétrole et des énergies, Aissatou Sophie GLADIMA. Ledit réseau se veut un creuset d’idées dans la gouvernance des énergies en Afrique. Saluant l’engagement des partenaires et du REGEP, Mme le ministre du pétrole et des énergies a fait savoir que ladite stratégie va, à terme contribuer « à mieux mettre en valeur les différentes opportunités du secteur de l’énergie pour une amélioration des conditions de vie des populations ». Selon elle, le secteur constitue un pilier incontournable pour le développement et la réduction des inégalités sociales et territoriales car visant à garantir un accès large et fiable à une énergie à bon marché à l’horizon 2035. C’est pourquoi elle dit « espérer que la stratégie, qui sera proposée à la fin va permettre au REGEP de mieux faire face aux défis de l’heure. Il s’agit principalement de permettre aux femmes et aux jeunes d’être des acteurs déterminants dans l’usage des énergies pour le développement du continent, de la sous-région et du Sénégal en particulier ».  

Le représentant de l’Union européenne Simon Van Den BROEKE, chef d’équipe, chargé du secteur de l’énergie dira que le lancement du REGEP cadre parfaitement avec le Programme d’appui au développement des énergies renouvelables pour l’accès universel (PADERAU).

Lequel programme rappelle-t-il, a un budget total de « 52 milliards de FCFA, soit 80 millions d’euros ».

S’agissant du réseau, il laisse entendre que l’accompagnement du REGEP « fait partie des activités organisées dans le cadre de l’assistance technique genre de l’UE ».

M. Broeke dira que l’engagement de l’UE dans le secteur de l’énergie vise « à libérer le potentiel et favoriser l’accomplissement social et économique des jeunes et des femmes, notamment celles du monde rural pour un accès à une électricité durable est inclusive ».

Aïssa Kabo SIDIKOU, représentante résidente de la commission de l’UEMOA à Dakar a salué le processus ayant conduit à la mise en place du REGEP et la nécessité de relever l’implication des jeunes et des femmes dans le secteur de l’énergie. Pour elle, la mise en place du REGEP cadre parfaitement avec la politique genre de l’UEMOA qui veut qu’à l’horizon 2030, l’ensemble des citoyens de l’espace communautaire accède à un service énergétique de qualité et à bas prix. Pour rappel, la politique énergétique commune de l’UEMOA adoptée en 2001 demande l’implication des populations et la complémentarité des systèmes.     

POUR LA REDUCTION DE LA FACTURE ELECTRIQUE
Le ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aïssatou Sophie GLADIMA, a inauguré le jeudi 12 janvier à l’Hôpital Saint-Jean-de Dieu de Thiès, un système solaire photovoltaïque d’une capacité de 250 kWc. C’était en présence de sa collègue de la Santé Dr Marie Khémess NGOM NDIAYE, de son Excellence Monseigneur André GUEYE et des présidents des deux fondations espagnoles (Elecnor et Manos unidas) qui ont financé et réalisé le projet d’un coût de 246.937 euros, soit près de 162 millions de FCFA.
Les installations sont composées notamment d’un champ solaire, avec des plaques fixées sur la toiture de l’hôpital, permettent d’assurer entre 40 à 50% de la consommation mensuelle d’électricité de l’hôpital. En effet le système fonctionne dans la journée permettant ainsi à l’hôpital d’avoir une certaine autonomie avant d’être relayé la nuit par le réseau de Senelec. Il est doté d’un système de télégestion qui permet de visualiser en temps réel le niveau de consommation de l’électricité et la part de chaque service. Ce qui devrait permettre de faire des économies et de les réorienter vers d’autres investissements.
Selon l’évêque de Thiès Monseigneur André GUEYE, par ailleurs président du conseil d’administration de la structure sanitaire, la facture mensuelle de l’hôpital s’élève à 10 millions de FCFA et a toujours constitué une vive préoccupation. C’est ainsi que depuis son arrivée à la tête du Diocèse, il y a dix ans, « une réflexion a été menée sur comment parvenir à la réduction de cette facture ». Et c’est pour trouver une solution à l’équation que « l’hôpital a signé le 7 juin 2022, une convention avec Manos Unidas », a fait noter le président du conseil d’administration. Dénommé Heath Energy, le projet est le fruit d’une coopération entre le diocèse de Thiès, l’ONG catholique espagnole Manos Unidas et le secteur privé, représenté par la fondation Elecnor.
En prenant la parole, le ministre de la Santé a révélé que la facture annuelle d’électricité des hôpitaux publics sénégalais est évaluée à près de 11 milliards FCFA. Ce qui explique selon elle, l’option du gouvernement d’aller vers l’autonomisation des structures sanitaires à travers le mix énergie. A ce propos Dr Khémess NGOM NDIAYE a rappelé le partenariat fécond dans ce sens avec le Ministère du pétrole et des Energies, avec « l’Agence nationale d’électrification rurale (ANER) qui a déjà installé des mini-entrales solaires pour une capacité globale de 600kWc dans les hôpitaux de Thiès, Diourbel, Tambacounda et
Ndioum et la mise en place de systèmes solaires est en préparation pour de grands hôpitaux, dont Fann et Dalal Diam ». En outre un autre projet est mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec le ministère du Pétrole et des Energies pour l’électrification de 120 structures de santé des régions de Saint-Louis, Louga et Matam.
Embouchant la même trompette que sa collègue de la Santé, le Ministre du pétrole et des énergies a salué « la synergie d’actions entre nos deux départements ministériels pour l’amélioration des conditions d’existence des populations » avant de relever que la cérémonie est en parfaite adéquation avec la vision du Plan Sénégal Emergent qui a fait des secteurs de la Santé et de l’Energie des piliers fondamentaux pour le développement économique et social du Sénégal. Selon Mme GLADIMA « l’installation de ces équipements est un engagement fort de la Fondation Elecnor à suivre les actions déjà entreprises par le Gouvernement du Sénégal à doter les structures sanitaires notamment celles situées dans des zones éloignées dépourvues de réseaux électriques, de systèmes solaires afin de relever le plateau médical ».
Aussi a-t-elle témoigné toute sa satisfaction pour cette importante contribution visant à améliorer la prise en charge sanitaire des populations avant de remercier vivement les donateurs pour cette généreuse initiative. Pour le MPE, « l’hôpital Saint Jean de Dieu, mérite bien que l’on s’en occupe car c’est un hôpital diocésain à but non lucratif, ouvert à tous les malades sans distinction de race, d’ethnie, de religion et de rang social. Il est le creuset du dialogue islamo chrétien, si cher au Président de la République ». C’est pourquoi, elle a tenu à rendre un vibrant hommage au regretté Monseigneur François Xavier NDIONE, premier évêque de Thiès, bâtisseur de cet hôpital.