Jour : 14 mars 2022

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UN COMITE AD HOC POUR SE PENCHER SUR L’ADHESION DU SENEGAL

L’atelier des parties prenantes nationales sur le traité sur la charte de l’énergie et sur la charte internationale de l’énergie au Sénégal s’est tenu du 03 au 04 Mars 2022 à l’hôtel Ndiambour à Dakar. La cérémonie d’ouverture s’est tenue sous la présidence de M. Issa DIONE, Directeur de cabinet du Ministre du Pétrole et des Energies qui avait à ses côtés Mme Ishita PANT du secrétariat de la charte de l’énergie. Cette cérémonie a enregistré également la participation en visioconférence de Mme Atsuko HIROSE, Secrétaire Générale Adjointe de la Charte internationale de l’énergie.

L’atelier a réuni les représentants de tous les services du ministère du pétrole et des énergies ainsi que les structures rattachées et des membres du secrétariat de la Charte de l’énergie. La charte internationale de l’énergie basée à Bruxelles est une organisation non gouvernementale intervenant dans le cadre de la coopération énergétique. Elle compte actuellement 54 pays membres et 41 pays observateurs dont le Sénégal qui est signataire de la politique de la déclaration de la charte depuis 2016. La procédure d’adhésion est en cours pour le Sénégal qui vient de finaliser ces trois rapports d’adhésion dans le domaine de l’investissement, de l’efficacité énergétique et de l’harmonisation du cadre juridique.

Dans son allocution, prononcée au nom du Ministre du Pétrole et des Energies, M. DIONE a tenu à féliciter la Charte internationale de l’énergie, initiatrice de cette  importante rencontre ainsi que l’ensemble des participants. Il a souligné que l’accès à l’énergie demeure encore une priorité pour beaucoup de sénégalais, notamment ceux vivant dans le monde rural ce qui justifie la mise en place dans le cadre du PSE d’un important programme qui vise à atteindre l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025 pour l’équité et la justice sociale.

Selon M. DIONE, « c’est dans la recherche de solutions aux problèmes énergétiques du pays, que le Sénégal a signé la politique de déclaration de la Charte de l’énergie depuis 2016 pour devenir un pays observateur de ladite charte ».  En effet pour le Directeur de Cabinet « la Charte Internationale de l’Energie ouvre des opportunités de coopération avec les pays en voie de développement pour un accès à des services énergétiques modernes, une réduction de la pauvreté énergétique ». C’est ainsi qu’il faut comprendre le bon niveau de coopération que le Sénégal entretient avec cette organisation dont il pourrait être membre à part entière prochainement. En effet le pays « a finalisé actuellement ses trois rapports d’adhésion sur l’investissement, l’harmonisation des lois et l’efficacité énergétique » et continue de suivre son processus d’adhésion pour acquérir le statut de membre à part entière de la charte.

Pour sa part, Mme Atsuko HIROSE a indiqué que « cet atelier est l’occasion de réaffirmer l’engagement du Secrétariat à poursuivre la coopération avec les organisations partenaires et les pays observateurs notamment le Sénégal ».  Elle a rappelé en outre que pour soutenir les efforts du gouvernement, le Secrétariat de la Charte de l’énergie élabore depuis 2018 le rapport d’évaluation des risques liés aux investissements énergétiques au Sénégal.

Plusieurs présentations sur le processus d’adhésion à la charte, la promotion des investissements dans le secteur de l’énergie, le traité de la charte de l’énergie, les politiques et priorités du Sénégal dans le secteur énergétique ont marqué l’atelier. Les discussions ont abouti à plusieurs recommandations dont la mise en place d’un comité ad hoc pour réfléchir sur le processus d’adhésion du Sénégal à la charte.  

La cérémonie de clôture de l’atelier a été présidée par le conseiller Technique en communication du MPE. Après avoir remercié les participants, Bartélémy SENE s’est réjoui « du niveau de coopération développé entre le secrétariat de la charte et le Sénégal, notamment en ce qui concerne les échanges d’experts, la formation, etc. » avant d’appeler les parties à poursuivre la réflexion suivant les recommandations, dans le cadre du comité ad hoc qui sera mis en place.

LE MPE APPELLE AU RENFORCEMENT DE L’EXPERTISE INTERAFRICAINE DANS LE SECTEUR DE L’ELECTRICITE

Le Ministre du Pétrole et des Energies a ouvert le mercredi 16 février 2022 au grand Théâtre de Dakar le 5ème forum africain de l’efficacité énergétique et du développement durable. Organisé par la FESELEC (Fédération des Entreprises du Sénégal dans l’Electricité) en partenariat avec la CAFELEC (Confédération Africaine d’Electricité), ce forum avait pour principal objectif l’harmonisation des actions pouvant accélérer l’électrification du continent grâce aux entreprises africaines.

Après s’être réjouie de l’organisation d’une telle rencontre qui traite d’un sujet aussi actuel que l’électrification du continent, Mme Aissatou Sophie GLADIMA a indiqué que  « face au défi continental de l’accès à l’énergie, l’Afrique se doit d’exploiter toutes ses ressources disponibles de manière efficace et efficiente ». C’est pourquoi elle en  « appelle à l’ensemble des entreprises pour s’investir davantage pour le développement du secteur et pour un renforcement de l’expertise interafricaine à travers un cadre idéal en vue d’une croissance durable ».

Pour le Ministre du Pétrole et des Energies, « il est primordial qu’à travers des structures comme la CAFELEC, que le secteur énergétique africain renforce ses capacités intrinsèques pour disposer de sa technologie, financer ses projets, concevoir et développer les infrastructures nécessaires au développement économique du continent ». Cela est d’autant plus nécessaire que malgré ses immenses potentialités en énergie renouvelable (solaire, éolienne…) et non renouvelable (hydrocarbures, uranium…), « l’Afrique compte plus de 600 millions de personnes qui n’ont pas accès ou ont un accès très insuffisant à l’électricité. Et le taux national d’électrification reste inférieur à 50% dans 24 pays du continent » se désole Mme le ministre.

Dans ce contexte dominé par les débats sur la problématique de la transition énergétique, le ministre rappelle que l’Afrique reste résolument engagée dans la lutte contre le changement climatique. « Cependant, n’étant responsable que de 3% des émissions cumulées de gaz à effet de serre dans le monde, elle ne saurait trop porter le fardeau des conséquences des développements économiques des autres régions. Pour un pays comme le Sénégal, qui dispose d’environ 32 TCF de gaz naturel, l’accès universel et l’émergence économique passent forcément par un développement de nos projets gaziers » a-t-elle insisté.

Le marocain Mohamed ZERGOUTI, Président de la CAFELEC, a relevé pour sa part l’urgence d’accélérer l’accès des pays du continent à l’énergie après la COVID. Pour cela, « il nous faut développer une vision  d’un marché intégré de l’électricité dans les différentes régions du continent ». De son côté, le président de la FESELEC, M. Mor KASSE s’est réjoui des politiques d’accès universel dans certains pays africains ouvrant ainsi des opportunités de collaboration avec le secteur privé. M. KASSE demeure convaincu que l’Afrique peut amorcer son développement grâce à ses ressources humaines et ses ressources naturelles.  

Le forum de Dakar s’est tenu après ceux de Casablanca en 2018, Niamey en 2019, Bamako en 2020 et Abidjan en 2021. Près de 150 opérateurs privés venant des 12 pays de la CAFELEC (Benin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, République de Guinée, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) y ont pris part.

25 MW SUPPLEMENTAIRES D’ENERGIE PROPORE DANS LE RESEAU

Le Ministre du Pétrole et des Energies a procédé à l’inauguration de la centrale solaire de Kael dans le département de Mbacké le mardi 1er Mars 2022. C’était en présence du Président du Groupe Méridiam, opérateur en charge du projet et des autres partenaires.

En lançant la centrale solaire de Kael, Mme Aissatou Sophie GLADIMA n’a pas cacher sa joie pour les accomplies par le Sénégal en matière d’énergies renouvelables. « Nous en sommes aujourd’hui à une dizaine de centrales solaires au Sénégal qui, avec la centrale éolienne de Taïba Ndiaye et l’énergie fournie par les centrales hydroélectriques, permettent à notre pays d’être à 32% en capacités installées d’énergies renouvelables dans notre mix de production. C’est une grosse et excellente performance » a-t-elle déclaré.

D’une puissance de 25 MW, la centrale solaire de Kael, à l’instar de celle de Kahone, entre dans le cadre de l’Initiative Scaling Solar financée par le groupe de la Banque Mondiale. Une initiative qui vise à promouvoir le mix énergétique qui est l’un des piliers majeurs du Plan Sénégal Emergent mis en place par le Président de la République en vue de l’accès universel à l’électricité.

L’infrastructure est appréciée à sa juste valeur par les populations à travers le maire de la localité. M. El hadj BA parle « d’une réalisation qui traduit la vision éclairée du Président de la République qui veut faire du Sénégal un pays émergent ». Aussi a-t-il demandé au ministre du pétrole et des énergies d’être leur interprète auprès du chef de l’état « en lui transmettant notre gratitude pour nous avoir doté de ce joyau ». Le maire a aussi magnifié « la façon dont le projet a été conduit par l’opérateur qui nous a associé à toutes les étapes. Toutes les personnes affectées par le projet ont été dédommagées et ont été associées au recrutement du personnel. Nous tenons à saluer cette démarche inclusive » a conclu le maire El Hadj BA.

Le président de Méridiam, constructeur de la centrale a insisté sur « l’engagement de son groupe à soutenir le Plan Sénégal Emergent du président Macky SALL depuis son lancement ». D’ailleurs « Kael est la quatrième centrale que nous réalisons au Sénégal ce qui permet de donner de l’électricité à près d’un million de personnes à travers le pays. Et non seulement nous produisons de l’énergie propre mais à des tarifs compétitifs, je peux même dire qu’il s’agit des tarifs les plus en Afrique de l’ouest » s’est réjoui Thierry DEAU président du Groupe Méridiam.

En effet cette centrale et celle de Kahone fournissent l’énergie au prix de 25FCFA le KWH. Mais s’il en est ainsi, a précisé le ministre du pétrole et des énergies, c’est que  « l’Etat du Sénégal a rendu cela possible grâce à des efforts à travers les facilitations sur le foncier, les impenses, les garanties et la fiscalité, entre autres, pour accompagner l’accès universel à l’électricité ».

Le MPE a tenu à dire aussi un mot de gratitude à l’endroit des partenaires financiers qui ont permis la réalisation de cette centrale. Elle adressé ses vifs remerciements au groupe de la Banque Mondiale particulièrement la Société Financière Internationale (SFI) qui a fourni les prêts d’un montant de 38 millions d’euros, la Banque européenne d’investissement et Proparco, filiale de l’Agence française de développement dédiée au secteur privé.