Jour : 4 novembre 2022

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43ème session du Conseil des Ministres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains

Le Sénégal adhère officiellement à l’OPEP africain du Pétrole

Le Conseil des Ministres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) a approuvé officiellement ce vendredi 4 novembre 2022 à Luanda (Angola), lors de sa 43ème session, en présence de Mme Aïssatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et des Energies, l’adhésion du Sénégal au sein de ladite organisation, à la suite de la correspondance adressée par le Gouvernement en date du 18 octobre dernier. Cette adhésion s’est faite après près de deux (2 ans) de participation et de suivi de notre pays comme observateur.

En adhérant à cette organisation panafricaine dans le secteur des hydrocarbures, le Sénégal pourra bénéficier davantage des supports et expériences des autres pays membres de l’organisation. Il sera également membre fondateur de la Banque des énergies en Afrique, créée et lancée officiellement au cours de cette 43ème session du Conseil des Ministres. Par ailleurs, notre pays va élargir son champ d’action et maximiser ses opportunités dans le secteur pour mieux défendre ses intérêts, dans la perspective de l’exploitation prochaine du gaz et du pétrole. Il renforce ainsi les moyens de sa politique dans le secteur où les grands ensembles sont capitaux, pour se positionner sur le marché mondial.

L’Organisation africaine des producteurs de pétrole (anciennement appelée Association africaine des producteurs de pétrole, APPA) a été créée le 27 janvier 1987 à Lagos, en République fédérale du Nigéria, par huit (8) pays (Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, République du Congo, Gabon, Libye et Nigéria). Elle compte 17 membres et 1 pays Observateur, le Venezuela. Le Sénégal est le 18ème membre.

L’APPO a pour mission de promouvoir la coopération entre les pays membres et autres institutions internationales dans le domaine des hydrocarbures et d’encourager une collaboration fructueuse et des partenariats en se servant des hydrocarbures comme catalyseurs pour la sécurité énergétique, le développement durable et la diversification économique en Afrique.

Elle aspire à être l’institution majeure et de référence dans le monde sur les questions d’hydrocarbures en Afrique.

Les acteurs du secteur planchent sur les décrets d’application

Le Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des énergies, Monsieur Issa DIONE a présidé le jeudi 3 novembre à Dakar, l’atelier de partage des projets de décrets d’application du Code de l’Electricité. Une rencontre à laquelle ont pris part les parties prenantes à savoir le MCA-Sénégal II, des représentants du secteur privé, des représentants de la société civile et des représentants des partenaires techniques et financiers.   

Le projet de décret fixant les procédures de passation des conventions et licences relatives aux activités règlementées dans le secteur de l’électricité ; le projet de décret fixant les conditions et les modalités de délivrance, de modification, de renouvellement et de retrait des titres d’exercice ; le projet de décret relatif à l’activité d’autoproduction d’énergie électrique ; et le projet de décret portant sur les caractéristiques et modalités de réalisation et d’exploitation des projets d’électrification rurale décentralisée ont fait l’objet d’un atelier d’échanges sur tous les aspects des contenus des projets de décrets du Code de l’électricité, adopté en juillet 2021.

Issa DIONE, Directeur de Cabinet du ministre du pétrole et des énergies, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, a d’emblée précisé que l’objectif visé à travers cet atelier est d’échanger avec l’ensemble des acteurs sur tous les aspects contenus dans les projets de décrets du code de l’électricité. Ce qui, dira-t-il « justifie amplement la volonté manifeste du gouvernement d’assurer une meilleure connaissance du cadre juridique du secteur de l’énergie en vue de son appropriation par toutes les parties prenantes ».

En clair, ledit atelier vise à recueillir des commentaires et des observations des acteurs du secteur mais aussi à échanger sur les contours de ces décrets d’application. Lesquels décrets s’inscrivent dans la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Electricité (LPDSE) 2019-2023. Ce document cadre souligne le Directeur de Cabinet « reflète la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République et renseigne sur la politique énergétique à mettre en œuvre au cours des cinq (5) prochaines années ». Auparavant, Oumar Diop, Directeur général du MCA-Sénégal II, partenaire du projet, justifiant la pertinence de la tenue d’un tel atelier, a fait savoir que le nouveau code de l’électricité présente des innovations dont l’accès des tiers au réseau, l’amélioration de la méthodologie de planification du secteur…et l’extension des droits du régulateur. Et sous ce rapport, il est important que les parties prenantes s’accordent sur les projets de décrets d’application du code de l’électricité pour tirer profit du « marché régional mais surtout de l’exploitation pétrolière et gazière du Sénégal », a-t-il souligné

LE PROJET DE GAZODUC PRESENTE AUX AUTORITES DES COMMUNES SITUEES SUR LE TRACE

Un Comité Régional de Développement d’information et de partage sur le projet de réseau gazier du Sénégal s’est tenu le jeudi 3 novembre à Dakar. C’était sous la présidence de Monsieur Assane GUEYE l’adjoint au gouverneur de Dakar en présence du secrétaire du ministère du pétrole et des énergies M. Cheikh NIANE.

Ce CRD entre dans le cadre de l’étude d’impact environnemental du projet de réseau gazier du Sénégal dont l’objectif majeur est de mettre en place les installations qui permettront d’acheminer le gaz de Yaakar Teranga aux centrales de Senelec au Cap des biches et à Tobène.

Les objectifs de cette rencontre, qui a réuni toutes les parties prenantes (autorités administratives, élus, services techniques de l’état…) étaient d’informer les populations sur le projet, de recueillir les avis des parties prenantes, déterminer les enjeux environnementaux et sociaux du projet, d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce projet.

Selon l’adjoint au gouverneur Monsieur Assane GUEYE, le réseau de gazoducs va traverser plusieurs communes du département de Rufisque « ce qui veut dire qu’il y’aura nécessairement des impactés. Mais c’est un projet très important qui va permettre l’accès universel à l’électricité. Il est même déclaré d’utilité publique ».

Pour sa part Joseph Ofoum MEDOU, le Directeur Général du Réseau Gazier du Sénégal (RGS),  a présenté le projet en insistant sur le fait qu’il va permettre « d’acheminer le gaz vers les centrales avec l’objectif de baisser les facteurs de production d’électricité, de produire une électricité en quantité et de réduire l’empreinte carbone ».

Pour Cheikh NIANE Secrétaire Général  du Ministère du pétrole et des énergies « la réussite du RGS signifie un accès à une énergie à moindre coût avec une réduction sensible des émissions de gaz à effet de serre ».

Les participants ont soulevé plusieurs préoccupations notamment sur le plan sécuritaire et environnemental. Mais des réponses ont été apportées. La prochaine étape est la tenue de consultation dans toutes les communes qui seront traversées.

L’installation de gazoducs entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gas to power qui doit permettre au Sénégal d’utiliser son gaz domestique pour générer de l’électricité à l’horizon 2025-2026. Ce projet est né à la faveur des découvertes de gaz dans notre pays.