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COMMUNIQUE DE PRESSE SUR LE FPSO

LE REGEP VEUT UNE MEILLEURE IMPLICATION DES JEUNES ET DES FEMMES

Le ministre du Pétrole et des énergies, Aissatou Sophie GLADIMA a procédé le mardi 24 janvier à Dakar au lancement du processus d’élaboration de la stratégie du Réseau des femmes et des jeunes dans les secteurs des énergies (REGEP). Ledit réseau se veut un modèle d’observation, de conseil, de prévision d’anticipation et d’accompagnement dans toutes les chaines de valeurs du secteur des énergies.

Faire participer activement plus de femmes et de jeunes à toutes les sections stratégiques et décisionnelles des secteurs des énergies, est la volonté du Réseau des femmes et des jeunes dans les secteurs des énergies, lancé à Dakar par le ministre du pétrole et des énergies, Aissatou Sophie GLADIMA. Ledit réseau se veut un creuset d’idées dans la gouvernance des énergies en Afrique. Saluant l’engagement des partenaires et du REGEP, Mme le ministre du pétrole et des énergies a fait savoir que ladite stratégie va, à terme contribuer « à mieux mettre en valeur les différentes opportunités du secteur de l’énergie pour une amélioration des conditions de vie des populations ». Selon elle, le secteur constitue un pilier incontournable pour le développement et la réduction des inégalités sociales et territoriales car visant à garantir un accès large et fiable à une énergie à bon marché à l’horizon 2035. C’est pourquoi elle dit « espérer que la stratégie, qui sera proposée à la fin va permettre au REGEP de mieux faire face aux défis de l’heure. Il s’agit principalement de permettre aux femmes et aux jeunes d’être des acteurs déterminants dans l’usage des énergies pour le développement du continent, de la sous-région et du Sénégal en particulier ».  

Le représentant de l’Union européenne Simon Van Den BROEKE, chef d’équipe, chargé du secteur de l’énergie dira que le lancement du REGEP cadre parfaitement avec le Programme d’appui au développement des énergies renouvelables pour l’accès universel (PADERAU).

Lequel programme rappelle-t-il, a un budget total de « 52 milliards de FCFA, soit 80 millions d’euros ».

S’agissant du réseau, il laisse entendre que l’accompagnement du REGEP « fait partie des activités organisées dans le cadre de l’assistance technique genre de l’UE ».

M. Broeke dira que l’engagement de l’UE dans le secteur de l’énergie vise « à libérer le potentiel et favoriser l’accomplissement social et économique des jeunes et des femmes, notamment celles du monde rural pour un accès à une électricité durable est inclusive ».

Aïssa Kabo SIDIKOU, représentante résidente de la commission de l’UEMOA à Dakar a salué le processus ayant conduit à la mise en place du REGEP et la nécessité de relever l’implication des jeunes et des femmes dans le secteur de l’énergie. Pour elle, la mise en place du REGEP cadre parfaitement avec la politique genre de l’UEMOA qui veut qu’à l’horizon 2030, l’ensemble des citoyens de l’espace communautaire accède à un service énergétique de qualité et à bas prix. Pour rappel, la politique énergétique commune de l’UEMOA adoptée en 2001 demande l’implication des populations et la complémentarité des systèmes.     

POUR LA REDUCTION DE LA FACTURE ELECTRIQUE
Le ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aïssatou Sophie GLADIMA, a inauguré le jeudi 12 janvier à l’Hôpital Saint-Jean-de Dieu de Thiès, un système solaire photovoltaïque d’une capacité de 250 kWc. C’était en présence de sa collègue de la Santé Dr Marie Khémess NGOM NDIAYE, de son Excellence Monseigneur André GUEYE et des présidents des deux fondations espagnoles (Elecnor et Manos unidas) qui ont financé et réalisé le projet d’un coût de 246.937 euros, soit près de 162 millions de FCFA.
Les installations sont composées notamment d’un champ solaire, avec des plaques fixées sur la toiture de l’hôpital, permettent d’assurer entre 40 à 50% de la consommation mensuelle d’électricité de l’hôpital. En effet le système fonctionne dans la journée permettant ainsi à l’hôpital d’avoir une certaine autonomie avant d’être relayé la nuit par le réseau de Senelec. Il est doté d’un système de télégestion qui permet de visualiser en temps réel le niveau de consommation de l’électricité et la part de chaque service. Ce qui devrait permettre de faire des économies et de les réorienter vers d’autres investissements.
Selon l’évêque de Thiès Monseigneur André GUEYE, par ailleurs président du conseil d’administration de la structure sanitaire, la facture mensuelle de l’hôpital s’élève à 10 millions de FCFA et a toujours constitué une vive préoccupation. C’est ainsi que depuis son arrivée à la tête du Diocèse, il y a dix ans, « une réflexion a été menée sur comment parvenir à la réduction de cette facture ». Et c’est pour trouver une solution à l’équation que « l’hôpital a signé le 7 juin 2022, une convention avec Manos Unidas », a fait noter le président du conseil d’administration. Dénommé Heath Energy, le projet est le fruit d’une coopération entre le diocèse de Thiès, l’ONG catholique espagnole Manos Unidas et le secteur privé, représenté par la fondation Elecnor.
En prenant la parole, le ministre de la Santé a révélé que la facture annuelle d’électricité des hôpitaux publics sénégalais est évaluée à près de 11 milliards FCFA. Ce qui explique selon elle, l’option du gouvernement d’aller vers l’autonomisation des structures sanitaires à travers le mix énergie. A ce propos Dr Khémess NGOM NDIAYE a rappelé le partenariat fécond dans ce sens avec le Ministère du pétrole et des Energies, avec « l’Agence nationale d’électrification rurale (ANER) qui a déjà installé des mini-entrales solaires pour une capacité globale de 600kWc dans les hôpitaux de Thiès, Diourbel, Tambacounda et
Ndioum et la mise en place de systèmes solaires est en préparation pour de grands hôpitaux, dont Fann et Dalal Diam ». En outre un autre projet est mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec le ministère du Pétrole et des Energies pour l’électrification de 120 structures de santé des régions de Saint-Louis, Louga et Matam.
Embouchant la même trompette que sa collègue de la Santé, le Ministre du pétrole et des énergies a salué « la synergie d’actions entre nos deux départements ministériels pour l’amélioration des conditions d’existence des populations » avant de relever que la cérémonie est en parfaite adéquation avec la vision du Plan Sénégal Emergent qui a fait des secteurs de la Santé et de l’Energie des piliers fondamentaux pour le développement économique et social du Sénégal. Selon Mme GLADIMA « l’installation de ces équipements est un engagement fort de la Fondation Elecnor à suivre les actions déjà entreprises par le Gouvernement du Sénégal à doter les structures sanitaires notamment celles situées dans des zones éloignées dépourvues de réseaux électriques, de systèmes solaires afin de relever le plateau médical ».
Aussi a-t-elle témoigné toute sa satisfaction pour cette importante contribution visant à améliorer la prise en charge sanitaire des populations avant de remercier vivement les donateurs pour cette généreuse initiative. Pour le MPE, « l’hôpital Saint Jean de Dieu, mérite bien que l’on s’en occupe car c’est un hôpital diocésain à but non lucratif, ouvert à tous les malades sans distinction de race, d’ethnie, de religion et de rang social. Il est le creuset du dialogue islamo chrétien, si cher au Président de la République ». C’est pourquoi, elle a tenu à rendre un vibrant hommage au regretté Monseigneur François Xavier NDIONE, premier évêque de Thiès, bâtisseur de cet hôpital.

Le Gouvernement réduit la subvention au secteur de l’énergie.
Face à la persistance de la crise internationale qui renchérit de plus en plus les cours des matières premières et affecte l’économie mondiale, une analyse de la situation commande de repenser la subvention que l’Etat apporte aux différentes structures des prix de l’électricité, du gasoil et du supercarburant. C’est ainsi que le Gouvernement a décidé de procéder à une réduction de cette subvention pour l’orienter vers les couches les plus vulnérables, donner de l’électricité aux localités qui
n’en ont pas et investir dans d’autres secteurs ; car les consommateurs les plus nantis vont les soutenir. Cette réduction de la subvention nécessite inéluctablement un réajustement sur certaines catégories d’usagers de l’électricité, du gasoil et du supercarburant.
Electricité :
Pour l’électricité, dans la Basse tension, un ciblage a été fait en épargnant la clientèle dont la consommation ne dépasse pas 150 KWh, c’est-à-dire la première tranche de consommation des clients domestiques petite puissance, soit 1 159 146 clients (48% de l’effectif total des clients de Senelec). Elle permettra à l’Etat d’économiser 99,7 milliards sur la subvention.
En effet, les factures sont faites en fonction de trois tensions : la Basse, la Moyenne et la Haute.
 Sur la basse tension, au-delà de 150 KWh, il sera procédé à une hausse moyenne de 18,97 FCFA/KWh
 Sur la Moyenne, il est attendu une hausse moyenne de 22,79 FCFA/KWh
 Sur la Haute Tension, ce sera une hausse moyenne de 14,31 FCFA/KWh
La mesure prend effet à compter du 1 er janvier 2023 pour les clients en Post Paiement et du 8 janvier 2023 pour les clients en Prépaiement (woyofal), suivant la décision d’approbation de la grille tarifaire soumise par Senelec à la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE) le 30 décembre 2022.
Carburant :

Il faut distinguer plusieurs types de carburant : le gasoil, le diesel Oil, le supercarburant, l’essence pirogue, etc. De tous ces produits, seuls le supercarburant et le gasoil des véhicules sont concernés par la hausse.
Pour ce qui concerne les carburants automobiles, le litre de gasoil aurait dû couter 1019 FCFA en moyenne en 2022 et le litre du supercarburant 1063 FCFA en moyenne. Or l’Etat avait maintenu le prix du gasoil à 655 FCFA toute l’année et le prix du supercarburant a été maintenu à 755 FCFA jusqu’au mois de juin, puis 890 FCFA de juin à décembre 2022.
La subvention sur les produits pétroliers a donc couté à l’Etat 583,5 milliards de francs CFA en 2022.
C’est pourquoi l’Etat a décidé de faire un ajustement de 100 FCFA sur le gasoil et le supercarburant, ce qui équivaut à ramener le prix du gasoil à 755 FCFA et celui du supercarburant à 990 FCFA. Des mesures d’accompagnement seront prises pour subventionner directement les transporteurs, afin que ce réajustement n’ait pas d’impact sur le coût du transport.
L’Essence pirogue et le gaz butane exemptés
Le prix de l’essence pirogue (subventionnée à hauteur de 34%) et du gaz butane (subventionné à hauteur de 55%) ne sont pas concernés. En effet, l’essence est un produit très utilisé dans le secteur de la pêche, vital pour l’économie sénégalaise et principale source de revenus d’une large frange de la population. Quant au gaz butane, une hausse de son prix risquerait de pousser de nombreux ménages, notamment en milieu rural, à le délaisser pour se tourner vers le charbon de bois, avec des conséquences très négatives en termes de développement durable.
Pour rappel, le Sénégal dépense en équivalent plus de 4% de son PIB dans les subventions de l’électricité, des produits pétroliers (essence, supercarburant et gasoil) et du gaz butane. Pour garder la viabilité de notre économie et préserver le budget de l’Etat qui n’est pas uniquement destiné au secteur énergétique, il a été décidé de procéder à des ajustements dans la politique de subvention, en améliorant le ciblage afin de garantir que la compensation versée chaque année dans ces segments, impacte effectivement le service public à l’électricité et la sécurisation de l’approvisionnement du pays en combustibles.
Si aucune mesure n’est prise pour 2023, la subvention du service énergétique va passer à 804,5 milliards après avoir coûté 750 milliards en 2022 dont 266 milliards pour l’électricité et 484 milliards pour le carburant.
Mais avec ces nouvelles mesures du Gouvernement, il est prévu des économies de l’ordre :
 99,7 milliards de FCFA pour l’électricité
 158,5 milliards pour les produits pétroliers
 soit un total de 258,2 milliards de FCFA
Ces économies permettront au Gouvernement de mieux ajuster la subvention vers les foyers vulnérables et de financer des projets à fort impact social.

LA SOCIETE CIVILE SALUE L’OUVERTURE DU MPE
En partenariat avec le Ministère du Pétrole et des Energies, l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (OSIDEA) a tenu la quatrième édition de la Table ronde sur la gouvernance des ressources minérales, le mardi 10 janvier 2023, sous le thème : « Quelles stratégies pour construire les passerelles de la transition énergétique autour de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal ? » C’était sous la présidence de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et
des Energies et en présence de tous les acteurs.
Cette table ronde est un cadre privilégié d’échanges et de concertation autour de l’économie
pétrolière et gazière. Elle a regroupé l’ensemble des acteurs clés intervenant directement ou
indirectement dans le secteur des hydrocarbures, à savoir l’Etat, la société civile, les compagnies exploitantes, le secteur privé, les parlementaires, les universitaires. Les échanges ont porté sur la question de la transition énergétique à l’aune des premières productions de barils de pétrole et du gaz au Sénégal. Il s’est agi aussi d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière édition de la Table Ronde et de faire l’état des lieux sur l’avancée des projets pétrolier de Sangomar et gazier de GTA.
Selon Cheikh Oumar SY, président de l’OSIDEA et initiateur du forum, « la rencontre s’inscrit dans la perspective d’évaluer la gouvernance de nos ressources minérales et permet à l’ensemble des participants (société civile, universitaires, secteur privé national, parlementaires, …) d’avoir les bonnes informations qui les interpellent sur l’exploitation du gaz et du pétrole du Pays ». Dès lors, le thème de cette édition convient parfaitement, notre pays étant à la veille de l’exploitation effective de son pétrole et de son gaz. C’est pourquoi M. SY a loué « la disponibilité et l’ouverture du Ministre du Pétrole et des Energies » avant
de se féliciter de la posture de l’Etat qui a toujours « accepté la consultation avant la prise de certaines décisions ». Pour sa part Moundiaye CISSE président de l’ONG 3D a insisté sur l’intérêt et l’importance des concertations de cette nature avant de saluer « la démarche inclusive du Ministre du Pétrole et des Energies ». Il a ensuite rappelé que « la table ronde doit permettre d’évaluer les recommandations issues de la dernière édition ». Il s’agit entre autres de la publication de tous les contrats, le renforcement des études d’impact environnemental, la prise en charge de la dimension équité et genre, etc.
Dans son allocution le Ministre du Pétrole et des Energies s’est réjoui de la régularité dans la
tenue de cette rencontre d’échanges inclusive sur la gouvernance des ressources minérales
« qui représente une excellente opportunité offerte aux différents acteurs comme cadre d’expression, d’évaluation et d’identification de perspectives du secteur de l’industrie extractive ». Selon Mme Aissatou Sophie GLADIMA l’Etat, les Compagnies, les Communautés, la Société Civile, les religieux, tous doivent travailler en étroite collaboration et œuvrer constamment pour la transparence dans la gestion de ce secteur stratégique ; car il y va de l’intérêt de toute la nation. D’autant plus que « nous entrons cette année, dans une phase décisive avec la production des premiers barils de pétrole et des premiers mètres cubes de gaz respectivement dans le cadre des projets de SANGOMAR et de GTA ».

Le MPE a tenu à saluer l’organisation de la table ronde de cette année dont le thème « anticipe déjà sur les passerelles pour renforcer notre politique de transition énergétique tout en exploitant nos ressources minérales de manière responsable et durable au bénéfice des populations et de l’économie de notre pays ». Mme GLADIMA, tout en attendant avec intérêt les recommandations de la table ronde, a rappelé que la politique énergétique définie par Son Excellence Macky SALL, Président de la République consiste à travailler en sorte que nous marchions sur nos deux pieds, pour fournir une énergie abondante, de qualité, à moindre coût et durable, dans l’optique d’apporter un développement harmonieux, qui place l’humain au cœur de nos actions. Cette politique a valu à notre pays d’atteindre un taux de 30% d’énergies renouvelables dans sa puissance installée. Un taux que le pays entend maintenir dans l’avenir
malgré le développement de ses projets d’hydrocarbures.

LE MPE VISITE LA PLATEFORME PETROLIERE DE SANGOMAR

Le Ministre du Pétrole et des Energies a visité le mardi 20 décembre 2022 la plateforme pétrolière de Sangomar. Mme Aissatou Sophie GLADIMA, était à bord du navire de forage « Ocean Blackhawk » pour constater de visu le travail qui se fait et s’entretenir avec les équipes sur place. Elle était accompagnée du Directeur des hydrocarbures, Du directeur général de PETROSEN HOLDING et de quelques conseillers techniques.C’est la première visite d’une autorité Sénégalaise sur le site depuis le début des forages.

Le constat fait sur site est que « globalement les opérations se déroulent bien avec un respect des réglementations en vigueur. L’Opérateur entretient de très bonnes relations avec l’administration des Hydrocarbures et est coopératif dans les négociations ». D’ailleurs ces dernières semaines, les activités se sont intensifiées avec deux plateformes de forage, des navires d’installations sous-marines et des navires de ravitaillement opérant en parallèle en vue de livrer la phase 1, en toute sécurité et dans les délais avec le premier baril de pétrole attendu en fin  2023.

Les opérations de forage du projet Sangomar ont débuté depuis le 14 juillet 2021. Aucun accident n’a été enregistré depuis le début des opérations. Le Projet Sangomar phase 1 est réalisé à plus de 70% à l’heure actuelle. Les installations sous-marines s’intensifient dans le site d’opérations. Quant au FPSO, il est présentement en cours de transit vers Singapour. Il arrive au Sénégal au troisième trimestre de 2023. 

L’opérateur Woodside maintient un bon climat social avec la Direction des Hydrocarbures et les sénégalais sont fortement impliqués dans les opérations de forages. Des ingénieurs sénégalais travaillent pour l’Opérateur Woodside ainsi que pour les différentes sociétés de services (Halliburton, Baker Huges, MI SWACO et OneSubsea). Ces travailleurs sénégalais « se disent globalement satisfaits de leurs relations de travail avec l’Opérateur et ses sous-traitants qui ne ménagent aucun effort pour faciliter leur intégration ». Il leur a été rappelé la loi sur le contenu local qui privilégie « à compétences égales » le recrutement de nationaux et qui instaure le principe de succession afin de remplacer dans le temps le personnel étranger qui est aujourd’hui indispensable. Ils ont donc été invités à se rapprocher du ST-CNSCL ou de l’ANAM en cas de constatation de non-respect de cette loi.

Pour rappel, les opérations de forage ont débuté depuis le 14 juillet 2021. Aucun accident n’a été enregistré depuis le début des opérations. Le projet de Sangomar prévoit dans sa première phase une production de 210 millions de barils sur une durée minimale de 25 ans d’exploitation. Le premier baril est toujours prévu au quatrième trimestre de l’année 2023.

Un objectif de 50% fixé à l’horizon 2030

La journée du contenu local dans le secteur des hydrocarbures s’est tenue le jeudi 15 décembre 2022 à Dakar, sur initiative du Secrétariat technique du Comité national de suivi du contenu local. A cette occasion, le Secrétaire général du ministère du pétrole et des énergies, Cheikh Niane a mis en exergue l’objectif de l’Etat qui vise à atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030.

Elle a réuni tous les acteurs du secteur du pétrole et du gaz (Etat, compagnies pétrolières, secteur privé national, société civile etc.). Objectif : revisiter les voies et moyens offerts par le cadre juridique et réglementaire permettant aux entreprises sénégalaises de bénéficier des opportunités d’investissement et de croissance dans le secteur du pétrole et du gaz.

Venu présider cette rencontre au nom de Mme le Ministre Aissatou Sophie GLADIMA, le Secrétaire général du ministère Cheikh NIANE, a mis en évidence le dispositif d’accompagnement de l’Etat en faveur des entreprises sénégalaises pour lever les contraintes de conformité, de gouvernance auxquelles elles sont souvent confrontées lorsqu’elles doivent intervenir dans le secteur du pétrole et du gaz. M. NIANE a indiqué que le Gouvernement a mis en place tout un dispositif pour permettre aux entreprises sénégalaises de se mettre aux normes et standard du secteur et de renforcer leurs capacités pour « faire face à la forte concurrence dans les activités pétrolières et gazières en vue d’atteindre l’objectif de 50% de Contenu local à l’horizon 2030 fixé par l’Etat du Sénégal ». Toutefois, il convient de noter que l’industrie pétrolière est connue pour « son élitisme puisque requérant une technicité pointue qui appelle d’importants moyens financiers en guise d’investissement » a-t-il rappelé.

Ce qui fera dire à Mor NDIAYE MBAYE, Secrétaire Technique du Comité national de suivi du contenu local que le contexte est marqué par un « nombre élevé de défis à relever notamment : le déficit de capacité technique et technologique des entreprises locales, le manque de main-d’œuvre qualifiée, les difficultés liées à la soumission des Appels d’Offre, la méconnaissance par les entreprises locales des normes, exigences et standards requis pour valablement participer aux activités pétrolières et gazières, les difficultés de financement entre autres ». Pour face à tous ces défis, le Gouvernement a mis en place un dispositif devant permettre aux entreprises sénégalaises de se mettre aux normes et standards du secteur et de renforcer leur capacités technique, financières, organisationnelles et managériales.

C’est ainsi que la plateforme E-CNSCL garantit la transparence dans les procédures d’acquisition de biens et de services dans le secteur. C’est d’ailleurs le lieu unique et obligatoire de publication de tous les appels d’offre et d’opportunités relatifs aux activités d’hydrocarbures. Pour l’accompagnement au niveau technique, financier et organisationnel des entreprises, le Gouvernement a créé un guichet unique dont l’objectif est de mettre en place un cadre de collaboration et d’échanges entre entreprises pour leur mise aux normes. Pour compléter le paquet, le FADCL, Fonds d’Appui au Développement du Contenu Local est créé pour soutenir durablement le renforcement de capacités techniques et financières des entreprises. Pour le ST CNSCL, « si les entreprises s’approprient tous ses leviers, notre pays réussira à capter les 50% de contenu local avant 2030 d’autant plus que les régimes définis par la loi permettent aux entreprises de travailler dans 99% des activités recensées dans les opérations pétrolières ».

WAE et AFC signent une convention de plus de 200 milliards de FCFA

C’est sous le regard de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, ministre du pétrole et des énergies que West African Energy (WAE) et African Finance Corporation (AFC), ont procédé à la signature d’une convention de financement de 330 millions d’euros soient plus de 200 milliards de FCFA pour la construction de la plus grande centrale électrique à gaz du Sénégal. Il s’agit d’une centrale à cycle combiné qui aura une capacité de 366 mégawatts (MW), soit près de 23 % de la puissance installée du Sénégal et l’équivalent en électricité nécessaire pour alimenter environ 500 000 foyers au Sénégal.

C’est l’entreprise Calik Enerji, une société turque d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) et General Electric, qui ont en charge le chantier. Dans son allocution, Monsieur Samuel SARR, le Directeur général de WAE a souligné que « cette cérémonie qui nous réunit ici marque un jalon très important dans le développement économique et social du Sénégal car l’énergie est un pilier du développement ». Selon lui, ce projet vient aider le Sénégal à avancer pour aller vers sa souveraineté énergétique. Le DG de WAE a insisté sur l’actionnariat de ce projet qui est porté à 100% par des sénégalais. Faisant le point sur l’état d’avancement des travaux déjà lancés, M. SARR a révélé que le travail se fait en mode fast track avec un niveau de réalisation de 40% en 18 mois. La livraison du chantier est prévue en juin 2024.

Le PDG de African Finance Corporation Monsieur Samaila ZUVBAIRU, pour sa part, a réitéré l’engagement de son institution dans ce projet qui, selon lui, met en œuvre la vision de sénégalais qui ont décidé de prendre à bras le corps le développement de leur pays en rappelant au passage que des banques sénégalaises notamment Coris Bank participent au financement du projet.

Pour le ministre du pétrole et des énergies, « ce projet contribue à l’opérationnalisation du Plan Sénégal Emergent car permettant de disposer d’une énergie suffisante en bonne qualité avec un coût de production compétitif grâce à l’utilisation du gaz naturel issu des réserves pétrolières et gazières du pays. Ce projet est une composante de la stratégie « gas to power » ou production d’électricité à partir du gaz, élaborée par l’Etat du Sénégal » se réjouit-elle. Sur le plan environnemental, Madame le ministre a salué le choix d’équipements de technologie à haut rendement et l’utilisation du gaz naturel comme combustible de base qui permettront de baisser les émissions de gaz à effet de serre participant ainsi de manière concrète à la mise en œuvre de la CDN (Contribution Déterminée au niveau Nationale) du Sénégal. Mme GLADIMA a surtout constaté pour s’en réjouir « que le contenu local, si cher à Son Excellence le Président de la République, a été bien pris en compte dans toutes les étapes du projet, particulièrement dans la gestion du projet et dans la construction avec la participation de sociétés nationales et le recrutement du personnel local ». Au nom du Chef de l’Etat et du gouvernement, Mme le Ministre a tenu à féliciter les promoteurs sénégalais de la centrale et tous les partenaires techniques et financiers qui les accompagnent.

120 structures de santé des zones nord ciblées

L’atelier d’information sur le projet d’électrification durable de 120 structures sanitaires de la zone nord du Sénégal s’est tenu le lundi 5 décembre 2022. C’était sous la présidence de Madame Aïssatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et des Energies en présence de l’ambassadeur adjoint de la République Fédérale d’Allemagne son Excellence M. Theodore PROFFE.

Dans son allocution, le diplomate allemand a magnifié les relations entre le Sénégal et son pays notamment dans le domaine des énergies à travers la GIZ. Selon lui l’objectif de la GIZ est l’accès à l’énergie de 400 infrastructures et 150 structures à travers des technologies hors réseau pour la chaine de froid des vaccins.

Prenant la parole, Mme le Ministre a salué l’excellente coopération entre la République d’Allemagne et le Sénégal. Elle a souligné l’importance de ce projet car l’électrification des structures sanitaires rurales constitue une préoccupation majeure notamment en termes d’amélioration de l’accès et de la qualité des services de santé dans ces zones. Ce projet selon le ministre « prévoit d’électrifier, par voie solaire, 120 structures sanitaires dans les zones non couvertes par le réseau électrique, de les équiper de système de conservation de vaccin en vue de satisfaire leurs besoins énergétiques mais également d’offrir un renforcement de capacité en gestion des équipements afin de les rendre durable en relation avec les collectivités territoriales ».

C’est pourquoi Mme Aissatou Sophie GLADIMA a engagé son département ministériel à travers l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER) et l’Agence Nationale pour les Energies Renouvelables (ANER), à prendre toutes les dispositions utiles pour la bonne mise en œuvre du projet dans des délais réduits en relation avec les services du ministère de la Santé et de l’Action Sociale, notamment la Direction des Infrastructures, des Equipements et de la Maintenance (DIEM).

L’initiative allemande « Last Mile » mis en œuvre par la GIZ/EnDev à travers sa composante ERSEN du programme vise à relever les plateaux sanitaires en milieu rural notamment dans la zone Nord qui couvre les régions de Saint-Louis, Louga et Matam. Ainsi, elle devra aider les structures sanitaires du milieu rural à améliorer la qualité des soins de santé par la fourniture de services énergétiques modernes par l’accès à des solutions de conservation des vaccins.

LES DEPUTES ADOPTENT LE BUDGET DU MPE

Le projet de budget 2023 du Ministère du Pétrole et des Energies a été adopté par l’Assemblée nationale le vendredi 2 décembre 2022. Il est arrêté à la somme de 236 835 992 068 FCFA contre 229.351.686.041 Fcfa en 2022 soit une augmentation d’un montant de 7.484.306.027 Fcfa en valeur absolue et 3% en valeur relative.

Après un débat de plus de 10 heures d’horloge, l’Assemblée nationale a adopté le budget du MPE défendu par Madame Aissatou Sophie GLADIMA, qui avait à ses côtés ses collègues Mamadou Moustapha Ba des Finances et du Budget et Samba SY, chargé des relations avec les institutions. Au total, quatre-vingt-sept (87) députés ont voté pour l’adoption de ce budget, ce dont s’est félicité Mme le ministre. « Je remercie les députés qui ont voté le budget car ils ont compris tout le sens et l’intérêt du secteur, ce qui va nous permettre de continuer à prendre en charge les préoccupations des sénégalais notamment en améliorant l’accès à l’électricité », a-t-elle salué.

A ce sujet, le Ministre du Pétrole et des Energies a réaffirmé l’ambition du Gouvernement d’atteindre l’accès universel à l’électricité en 2025. Elle a relevé les performances réalisées dans la fourniture de l’électricité mais aussi le nombre de localités électrifiées.  Madame le ministre a indiqué pour l’avenir qu’avec « la stratégie ‘’Gas to power’’ et les autres réformes mis en place, le Sénégal peut valablement se targuer d’être sur les rampes de l’émergence car nous avons besoin de ce gaz pour produire de l’électricité à moindre coût et en quantité mais surtout bâtir une véritable industrie pharmaceutique, produire suffisamment d’engrais, d’urée et autres produits connexes pour une croissance économique viable et durable », a-t-elle expliqué.

S’agissant du sous-secteur des hydrocarbures, Mme le Ministre a fait le point sur les différents projets en indiquant que pour GTA, un retard d’un an a été observé en raison de la COVID qui avait entrainé des restrictions et la suspension de la chaîne d’approvisionnement notamment en Chine où le FPSO est en cours de production. En effet, le début de la production était prévu en 2022 au moment de la prise de la décision finale d’investissement en décembre 2018. Par contre, Sangomar n’a connu qu’un retard de six mois. Les débuts de production sont prévus au dernier trimestre de 2023, soit deux (2) mois de production qui devraient générer des revenus de 51 milliards de francs CFA calculés sur la base d’un cours de baril à 90 dollars (environ 57 000 cours actuel). GTA est exécuté à plus de 85 % en fin septembre 2022 et Sangomar à plus de 70%. Toutes les administrations et les opérateurs sont mobilisés et engagés pour l’atteinte de cet objectif.

 Interpelée sur les coûts pétroliers, Mme le ministre a rappelé que « les dispositions contractuelles prévoient des audits réguliers des coûts pétroliers. Dans ce cadre l’audit du projet Sangomar vient de se terminer, celui de GTA sera lancé conjointement avec la Mauritanie. Cela permettra d’avoir une idée très claire des coûts pétroliers avant le début de la production en 2023 », a-t-elle ajoutée. Pour ce qui est du projet méthanier, Madame le ministre laisse entendre que dans le cadre du développement du projet GTA, « un terminal est en cours de finalisation à 10 Km au large des côtes entre Saint-Louis et la Mauritanie permettant ainsi la commercialisation du gaz GNL sur le marché international ». S’agissant du réseau gazier du Sénégal (RGS), elle renseigne qu’il s’agit d’une structure nationale pour la livraison du gaz et dont les actionnaires sont « PETROSEN Holding avec 51%, FONSIS 39% et SENELEC10% ».