Catégorie : Hydrocarbure

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LE MPE ET SON HOMOLOGUE MAURITANIEN SE REJOUISSENT DE L’ARRIVEE PROCHAINE DU FPSO

La 10ème réunion de la commission consultative du Projet GTA s’est tenue à Dakar du 25 au 29 janvier 2023. La cérémonie de restitution des travaux des différentes sous-commissions s’est déroulée en présence de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et des Energies et de son homologue Abdessalam Mohamed SALEH, ministre mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines.  Cette session a permis de faire le point sur l’état d’avancement du projet et de discuter de la problématique du budget.

Il a été aussi question du concept de développement de la deuxième phase. En effet la première phase du projet avance à un rythme qui donne satisfaction aux différentes parties et est sur le point de livrer son premier mètre cube de gaz attendu au cours du dernier trimestre de l’année. D’ailleurs les ministres se sont réjouis de l’annonce par l’opérateur BP du départ de la Chine du navire FPSO, l’unité flottante de production, de stockage et de déchargement qui fait cap vers les eaux sénégalo mauritaniennes où il est attendu entre fin mars et début avril. Dans ce contexte, il est important pour les deux pays, engagés dans ce projet d’unitisation presque unique dans le monde, de lever les contraintes et d’harmoniser leur politique dans plusieurs domaines.

C’est ainsi que les différentes sous-commissions : contenu local, affaires environnementales et maritimes ainsi que le groupe de travail sur l’accord de libre circulation ont eu des séances au cours desquelles des avancées ont été notées. Cette 10ème commission consultative a posé aussi sur la table la nécessité d’avoir une communication harmonisée autour du projet. Un plan d’action conjoint a été élaboré à cet effet pour accompagner les différents événements qui vont jalonner cette année charnière devant consacrer le début de la production. Dans sa première phase, GTA produira 2,3 millions de tonnes de GNL par an et 70 millions de pieds de gaz naturel pour les besoins domestiques des 2 pays.

COMMUNIQUE DE PRESSE SUR LE FPSO

Le Gouvernement réduit la subvention au secteur de l’énergie.
Face à la persistance de la crise internationale qui renchérit de plus en plus les cours des matières premières et affecte l’économie mondiale, une analyse de la situation commande de repenser la subvention que l’Etat apporte aux différentes structures des prix de l’électricité, du gasoil et du supercarburant. C’est ainsi que le Gouvernement a décidé de procéder à une réduction de cette subvention pour l’orienter vers les couches les plus vulnérables, donner de l’électricité aux localités qui
n’en ont pas et investir dans d’autres secteurs ; car les consommateurs les plus nantis vont les soutenir. Cette réduction de la subvention nécessite inéluctablement un réajustement sur certaines catégories d’usagers de l’électricité, du gasoil et du supercarburant.
Electricité :
Pour l’électricité, dans la Basse tension, un ciblage a été fait en épargnant la clientèle dont la consommation ne dépasse pas 150 KWh, c’est-à-dire la première tranche de consommation des clients domestiques petite puissance, soit 1 159 146 clients (48% de l’effectif total des clients de Senelec). Elle permettra à l’Etat d’économiser 99,7 milliards sur la subvention.
En effet, les factures sont faites en fonction de trois tensions : la Basse, la Moyenne et la Haute.
 Sur la basse tension, au-delà de 150 KWh, il sera procédé à une hausse moyenne de 18,97 FCFA/KWh
 Sur la Moyenne, il est attendu une hausse moyenne de 22,79 FCFA/KWh
 Sur la Haute Tension, ce sera une hausse moyenne de 14,31 FCFA/KWh
La mesure prend effet à compter du 1 er janvier 2023 pour les clients en Post Paiement et du 8 janvier 2023 pour les clients en Prépaiement (woyofal), suivant la décision d’approbation de la grille tarifaire soumise par Senelec à la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie (CRSE) le 30 décembre 2022.
Carburant :

Il faut distinguer plusieurs types de carburant : le gasoil, le diesel Oil, le supercarburant, l’essence pirogue, etc. De tous ces produits, seuls le supercarburant et le gasoil des véhicules sont concernés par la hausse.
Pour ce qui concerne les carburants automobiles, le litre de gasoil aurait dû couter 1019 FCFA en moyenne en 2022 et le litre du supercarburant 1063 FCFA en moyenne. Or l’Etat avait maintenu le prix du gasoil à 655 FCFA toute l’année et le prix du supercarburant a été maintenu à 755 FCFA jusqu’au mois de juin, puis 890 FCFA de juin à décembre 2022.
La subvention sur les produits pétroliers a donc couté à l’Etat 583,5 milliards de francs CFA en 2022.
C’est pourquoi l’Etat a décidé de faire un ajustement de 100 FCFA sur le gasoil et le supercarburant, ce qui équivaut à ramener le prix du gasoil à 755 FCFA et celui du supercarburant à 990 FCFA. Des mesures d’accompagnement seront prises pour subventionner directement les transporteurs, afin que ce réajustement n’ait pas d’impact sur le coût du transport.
L’Essence pirogue et le gaz butane exemptés
Le prix de l’essence pirogue (subventionnée à hauteur de 34%) et du gaz butane (subventionné à hauteur de 55%) ne sont pas concernés. En effet, l’essence est un produit très utilisé dans le secteur de la pêche, vital pour l’économie sénégalaise et principale source de revenus d’une large frange de la population. Quant au gaz butane, une hausse de son prix risquerait de pousser de nombreux ménages, notamment en milieu rural, à le délaisser pour se tourner vers le charbon de bois, avec des conséquences très négatives en termes de développement durable.
Pour rappel, le Sénégal dépense en équivalent plus de 4% de son PIB dans les subventions de l’électricité, des produits pétroliers (essence, supercarburant et gasoil) et du gaz butane. Pour garder la viabilité de notre économie et préserver le budget de l’Etat qui n’est pas uniquement destiné au secteur énergétique, il a été décidé de procéder à des ajustements dans la politique de subvention, en améliorant le ciblage afin de garantir que la compensation versée chaque année dans ces segments, impacte effectivement le service public à l’électricité et la sécurisation de l’approvisionnement du pays en combustibles.
Si aucune mesure n’est prise pour 2023, la subvention du service énergétique va passer à 804,5 milliards après avoir coûté 750 milliards en 2022 dont 266 milliards pour l’électricité et 484 milliards pour le carburant.
Mais avec ces nouvelles mesures du Gouvernement, il est prévu des économies de l’ordre :
 99,7 milliards de FCFA pour l’électricité
 158,5 milliards pour les produits pétroliers
 soit un total de 258,2 milliards de FCFA
Ces économies permettront au Gouvernement de mieux ajuster la subvention vers les foyers vulnérables et de financer des projets à fort impact social.

LA SOCIETE CIVILE SALUE L’OUVERTURE DU MPE
En partenariat avec le Ministère du Pétrole et des Energies, l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (OSIDEA) a tenu la quatrième édition de la Table ronde sur la gouvernance des ressources minérales, le mardi 10 janvier 2023, sous le thème : « Quelles stratégies pour construire les passerelles de la transition énergétique autour de l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal ? » C’était sous la présidence de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et
des Energies et en présence de tous les acteurs.
Cette table ronde est un cadre privilégié d’échanges et de concertation autour de l’économie
pétrolière et gazière. Elle a regroupé l’ensemble des acteurs clés intervenant directement ou
indirectement dans le secteur des hydrocarbures, à savoir l’Etat, la société civile, les compagnies exploitantes, le secteur privé, les parlementaires, les universitaires. Les échanges ont porté sur la question de la transition énergétique à l’aune des premières productions de barils de pétrole et du gaz au Sénégal. Il s’est agi aussi d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière édition de la Table Ronde et de faire l’état des lieux sur l’avancée des projets pétrolier de Sangomar et gazier de GTA.
Selon Cheikh Oumar SY, président de l’OSIDEA et initiateur du forum, « la rencontre s’inscrit dans la perspective d’évaluer la gouvernance de nos ressources minérales et permet à l’ensemble des participants (société civile, universitaires, secteur privé national, parlementaires, …) d’avoir les bonnes informations qui les interpellent sur l’exploitation du gaz et du pétrole du Pays ». Dès lors, le thème de cette édition convient parfaitement, notre pays étant à la veille de l’exploitation effective de son pétrole et de son gaz. C’est pourquoi M. SY a loué « la disponibilité et l’ouverture du Ministre du Pétrole et des Energies » avant
de se féliciter de la posture de l’Etat qui a toujours « accepté la consultation avant la prise de certaines décisions ». Pour sa part Moundiaye CISSE président de l’ONG 3D a insisté sur l’intérêt et l’importance des concertations de cette nature avant de saluer « la démarche inclusive du Ministre du Pétrole et des Energies ». Il a ensuite rappelé que « la table ronde doit permettre d’évaluer les recommandations issues de la dernière édition ». Il s’agit entre autres de la publication de tous les contrats, le renforcement des études d’impact environnemental, la prise en charge de la dimension équité et genre, etc.
Dans son allocution le Ministre du Pétrole et des Energies s’est réjoui de la régularité dans la
tenue de cette rencontre d’échanges inclusive sur la gouvernance des ressources minérales
« qui représente une excellente opportunité offerte aux différents acteurs comme cadre d’expression, d’évaluation et d’identification de perspectives du secteur de l’industrie extractive ». Selon Mme Aissatou Sophie GLADIMA l’Etat, les Compagnies, les Communautés, la Société Civile, les religieux, tous doivent travailler en étroite collaboration et œuvrer constamment pour la transparence dans la gestion de ce secteur stratégique ; car il y va de l’intérêt de toute la nation. D’autant plus que « nous entrons cette année, dans une phase décisive avec la production des premiers barils de pétrole et des premiers mètres cubes de gaz respectivement dans le cadre des projets de SANGOMAR et de GTA ».

Le MPE a tenu à saluer l’organisation de la table ronde de cette année dont le thème « anticipe déjà sur les passerelles pour renforcer notre politique de transition énergétique tout en exploitant nos ressources minérales de manière responsable et durable au bénéfice des populations et de l’économie de notre pays ». Mme GLADIMA, tout en attendant avec intérêt les recommandations de la table ronde, a rappelé que la politique énergétique définie par Son Excellence Macky SALL, Président de la République consiste à travailler en sorte que nous marchions sur nos deux pieds, pour fournir une énergie abondante, de qualité, à moindre coût et durable, dans l’optique d’apporter un développement harmonieux, qui place l’humain au cœur de nos actions. Cette politique a valu à notre pays d’atteindre un taux de 30% d’énergies renouvelables dans sa puissance installée. Un taux que le pays entend maintenir dans l’avenir
malgré le développement de ses projets d’hydrocarbures.

LE MPE VISITE LA PLATEFORME PETROLIERE DE SANGOMAR

Le Ministre du Pétrole et des Energies a visité le mardi 20 décembre 2022 la plateforme pétrolière de Sangomar. Mme Aissatou Sophie GLADIMA, était à bord du navire de forage « Ocean Blackhawk » pour constater de visu le travail qui se fait et s’entretenir avec les équipes sur place. Elle était accompagnée du Directeur des hydrocarbures, Du directeur général de PETROSEN HOLDING et de quelques conseillers techniques.C’est la première visite d’une autorité Sénégalaise sur le site depuis le début des forages.

Le constat fait sur site est que « globalement les opérations se déroulent bien avec un respect des réglementations en vigueur. L’Opérateur entretient de très bonnes relations avec l’administration des Hydrocarbures et est coopératif dans les négociations ». D’ailleurs ces dernières semaines, les activités se sont intensifiées avec deux plateformes de forage, des navires d’installations sous-marines et des navires de ravitaillement opérant en parallèle en vue de livrer la phase 1, en toute sécurité et dans les délais avec le premier baril de pétrole attendu en fin  2023.

Les opérations de forage du projet Sangomar ont débuté depuis le 14 juillet 2021. Aucun accident n’a été enregistré depuis le début des opérations. Le Projet Sangomar phase 1 est réalisé à plus de 70% à l’heure actuelle. Les installations sous-marines s’intensifient dans le site d’opérations. Quant au FPSO, il est présentement en cours de transit vers Singapour. Il arrive au Sénégal au troisième trimestre de 2023. 

L’opérateur Woodside maintient un bon climat social avec la Direction des Hydrocarbures et les sénégalais sont fortement impliqués dans les opérations de forages. Des ingénieurs sénégalais travaillent pour l’Opérateur Woodside ainsi que pour les différentes sociétés de services (Halliburton, Baker Huges, MI SWACO et OneSubsea). Ces travailleurs sénégalais « se disent globalement satisfaits de leurs relations de travail avec l’Opérateur et ses sous-traitants qui ne ménagent aucun effort pour faciliter leur intégration ». Il leur a été rappelé la loi sur le contenu local qui privilégie « à compétences égales » le recrutement de nationaux et qui instaure le principe de succession afin de remplacer dans le temps le personnel étranger qui est aujourd’hui indispensable. Ils ont donc été invités à se rapprocher du ST-CNSCL ou de l’ANAM en cas de constatation de non-respect de cette loi.

Pour rappel, les opérations de forage ont débuté depuis le 14 juillet 2021. Aucun accident n’a été enregistré depuis le début des opérations. Le projet de Sangomar prévoit dans sa première phase une production de 210 millions de barils sur une durée minimale de 25 ans d’exploitation. Le premier baril est toujours prévu au quatrième trimestre de l’année 2023.

Un objectif de 50% fixé à l’horizon 2030

La journée du contenu local dans le secteur des hydrocarbures s’est tenue le jeudi 15 décembre 2022 à Dakar, sur initiative du Secrétariat technique du Comité national de suivi du contenu local. A cette occasion, le Secrétaire général du ministère du pétrole et des énergies, Cheikh Niane a mis en exergue l’objectif de l’Etat qui vise à atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030.

Elle a réuni tous les acteurs du secteur du pétrole et du gaz (Etat, compagnies pétrolières, secteur privé national, société civile etc.). Objectif : revisiter les voies et moyens offerts par le cadre juridique et réglementaire permettant aux entreprises sénégalaises de bénéficier des opportunités d’investissement et de croissance dans le secteur du pétrole et du gaz.

Venu présider cette rencontre au nom de Mme le Ministre Aissatou Sophie GLADIMA, le Secrétaire général du ministère Cheikh NIANE, a mis en évidence le dispositif d’accompagnement de l’Etat en faveur des entreprises sénégalaises pour lever les contraintes de conformité, de gouvernance auxquelles elles sont souvent confrontées lorsqu’elles doivent intervenir dans le secteur du pétrole et du gaz. M. NIANE a indiqué que le Gouvernement a mis en place tout un dispositif pour permettre aux entreprises sénégalaises de se mettre aux normes et standard du secteur et de renforcer leurs capacités pour « faire face à la forte concurrence dans les activités pétrolières et gazières en vue d’atteindre l’objectif de 50% de Contenu local à l’horizon 2030 fixé par l’Etat du Sénégal ». Toutefois, il convient de noter que l’industrie pétrolière est connue pour « son élitisme puisque requérant une technicité pointue qui appelle d’importants moyens financiers en guise d’investissement » a-t-il rappelé.

Ce qui fera dire à Mor NDIAYE MBAYE, Secrétaire Technique du Comité national de suivi du contenu local que le contexte est marqué par un « nombre élevé de défis à relever notamment : le déficit de capacité technique et technologique des entreprises locales, le manque de main-d’œuvre qualifiée, les difficultés liées à la soumission des Appels d’Offre, la méconnaissance par les entreprises locales des normes, exigences et standards requis pour valablement participer aux activités pétrolières et gazières, les difficultés de financement entre autres ». Pour face à tous ces défis, le Gouvernement a mis en place un dispositif devant permettre aux entreprises sénégalaises de se mettre aux normes et standards du secteur et de renforcer leur capacités technique, financières, organisationnelles et managériales.

C’est ainsi que la plateforme E-CNSCL garantit la transparence dans les procédures d’acquisition de biens et de services dans le secteur. C’est d’ailleurs le lieu unique et obligatoire de publication de tous les appels d’offre et d’opportunités relatifs aux activités d’hydrocarbures. Pour l’accompagnement au niveau technique, financier et organisationnel des entreprises, le Gouvernement a créé un guichet unique dont l’objectif est de mettre en place un cadre de collaboration et d’échanges entre entreprises pour leur mise aux normes. Pour compléter le paquet, le FADCL, Fonds d’Appui au Développement du Contenu Local est créé pour soutenir durablement le renforcement de capacités techniques et financières des entreprises. Pour le ST CNSCL, « si les entreprises s’approprient tous ses leviers, notre pays réussira à capter les 50% de contenu local avant 2030 d’autant plus que les régimes définis par la loi permettent aux entreprises de travailler dans 99% des activités recensées dans les opérations pétrolières ».

WAE et AFC signent une convention de plus de 200 milliards de FCFA

C’est sous le regard de Mme Aissatou Sophie GLADIMA, ministre du pétrole et des énergies que West African Energy (WAE) et African Finance Corporation (AFC), ont procédé à la signature d’une convention de financement de 330 millions d’euros soient plus de 200 milliards de FCFA pour la construction de la plus grande centrale électrique à gaz du Sénégal. Il s’agit d’une centrale à cycle combiné qui aura une capacité de 366 mégawatts (MW), soit près de 23 % de la puissance installée du Sénégal et l’équivalent en électricité nécessaire pour alimenter environ 500 000 foyers au Sénégal.

C’est l’entreprise Calik Enerji, une société turque d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) et General Electric, qui ont en charge le chantier. Dans son allocution, Monsieur Samuel SARR, le Directeur général de WAE a souligné que « cette cérémonie qui nous réunit ici marque un jalon très important dans le développement économique et social du Sénégal car l’énergie est un pilier du développement ». Selon lui, ce projet vient aider le Sénégal à avancer pour aller vers sa souveraineté énergétique. Le DG de WAE a insisté sur l’actionnariat de ce projet qui est porté à 100% par des sénégalais. Faisant le point sur l’état d’avancement des travaux déjà lancés, M. SARR a révélé que le travail se fait en mode fast track avec un niveau de réalisation de 40% en 18 mois. La livraison du chantier est prévue en juin 2024.

Le PDG de African Finance Corporation Monsieur Samaila ZUVBAIRU, pour sa part, a réitéré l’engagement de son institution dans ce projet qui, selon lui, met en œuvre la vision de sénégalais qui ont décidé de prendre à bras le corps le développement de leur pays en rappelant au passage que des banques sénégalaises notamment Coris Bank participent au financement du projet.

Pour le ministre du pétrole et des énergies, « ce projet contribue à l’opérationnalisation du Plan Sénégal Emergent car permettant de disposer d’une énergie suffisante en bonne qualité avec un coût de production compétitif grâce à l’utilisation du gaz naturel issu des réserves pétrolières et gazières du pays. Ce projet est une composante de la stratégie « gas to power » ou production d’électricité à partir du gaz, élaborée par l’Etat du Sénégal » se réjouit-elle. Sur le plan environnemental, Madame le ministre a salué le choix d’équipements de technologie à haut rendement et l’utilisation du gaz naturel comme combustible de base qui permettront de baisser les émissions de gaz à effet de serre participant ainsi de manière concrète à la mise en œuvre de la CDN (Contribution Déterminée au niveau Nationale) du Sénégal. Mme GLADIMA a surtout constaté pour s’en réjouir « que le contenu local, si cher à Son Excellence le Président de la République, a été bien pris en compte dans toutes les étapes du projet, particulièrement dans la gestion du projet et dans la construction avec la participation de sociétés nationales et le recrutement du personnel local ». Au nom du Chef de l’Etat et du gouvernement, Mme le Ministre a tenu à féliciter les promoteurs sénégalais de la centrale et tous les partenaires techniques et financiers qui les accompagnent.

Mme Aissatou Sophie GLADIMA insiste sur la gestion concertée et apaisée des ressources naturelles entres les deux pays

En réponse à l’invitation de son homologue mauritanien, le ministre du pétrole et des énergies Mme Aissatou Sophie GLADIMA a pris part à la 6ème édition de la conférence exposition mauritanienne sur les mines et l’énergie qui s’est ouverte hier à Nouakchott en présence du Président Mohamed Ould EL GHAZOUANI. En lançant la conférence, le Ministre Mauritanien du Pétrole, de l’énergie et des mines a salué la présence du Sénégal avant de rappeler que cette 6ème édition des « Mauritanides » se tient au lendemain de la COP 27 qui a prouvé l’intérêt de développer un cadre énergétique global pour lutter contre les changements climatiques. Il a mis ensuite un focus sur le potentiel minier et gazier de la Mauritanie avec du fer, de l’or, du lithium, des phosphates sans oublier le gaz. Le gaz dont l’exploitation du gisement de GTA, découvert à la frontière entre les deux pays, se fait en parfaite harmonie avec le Sénégal. M. SALEH a salué la claire vision des chefs d’état des deux pays qui ont compris qu’il fallait aller dans ce sens indiqué par l’histoire et la géographie des deux pays. D’ailleurs selon lui « les deux pays ont toujours offert au monde un modèle de gestion concertée des ressources naturelles à travers le fleuve Sénégal qui est le quasiment l’un des rares cours d’eau au monde dont la gestion ne suscite aucune tension grâce à l’OMVS ».

Mme Sophie GLADIMA a, pour sa part, insisté sur « l’importance d’une exploitation apaisée du gaz de GTA pour les deux pays afin que les retombées issues de ce projet puissent être profitable aux populations ». Selon elle, la nature qui fait toujours bien les choses a doté les deux pays de ces ressources et « les dirigeants ont eu l’intelligence et la générosité de s’entendre très rapidement sur une exploitation apaisée » de ces ressources en acceptant d’y aller ensemble. Mme Sophie GLADIMA a saisi l’occasion du panel ministériel pour insister sur la gestion transparente des ressources avec le Sénégal qui a adhéré à l’ITIE ce qui l’oblige à publier tous ses contrats. Elle est ensuite revenue sur la politique énergétique du président Macky SALL à travers le PSE qui veut atteindre l’accès universel à l’électricité en 2025. Aujourd’hui le taux d’accès national est de 78% mais avec des disparités entre milieu urbain et milieu rural. Selon le Ministre du Pétrole et de l’Energie, le Sénégal continue à travailler en maintenant une politique fondée sur un mix énergie qui permet à notre pays de disposer de 30% d’énergie propre dans son parc de production.

Et en perspective de l’exploitation du gaz, le Sénégal s’est doté d’une stratégie gas to power qui permettra de produire une énergie plus propre et à moindre cout pour les ménages et les industries. Mme Sophie GLADIMA a insisté sur l’importance pour notre pays d’exploiter son gaz car pour elle l’Afrique doit bénéficier de de l’indulgence et de l’accompagnement des pays développés qui veulent imposer une transition énergétique harmonisée alors que c’est la forte industrialisation de ces pays qui est à l’origine des changements climatiques.

La conférence exposition mauritanienne sur les mines et l’énergie réunit chaque année les gouvernants, la société civile, les compagnies pétrolières et les professionnels du secteur pour discuter des enjeux et défis de la gestion des ressources minières et énergétiques.

Le ministre du pétrole et des énergies réaffirme la position du Sénégal

Le Ministère du Pétrole et des Energies a participé activement à la COP27 qui s’est tenue en Egypte du 6 au 18 novembre 2022, au sein de la délégation gouvernementale conduite par le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique. A cet effet, il a mené plusieurs activités parallèles lors des panels, qui ont été des moments forts pour appuyer les négociations en cours.

Ces différentes rencontres ont permis au Ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aissatou Sophie GLADIMA, qui conduisait la délégation, de réaffirmer la position du Sénégal pour une transition juste, équitable et durable avec l’utilisation de notre gaz local comme énergie de transition. « Essayons de défendre ensemble notre planète en mettant en avant la technologie pour rendre l’exploitation de nos ressources plus propre. Les chemins ne sont pas les mêmes mais nous devons partager nos expériences pour faire émerger les meilleures » a souligné le Ministre.

Lors des différents panels tenus respectivement avec l’Alliance Solaire Internationale, Sustainable Energy for All, l’Union Européenne, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), l’OCDE, les rencontres avec « Just Energy Transition Partenership (JTEP), etc. cette position a été fortement réaffirmée et même soutenue par certains partenaires.

Lors de la journée Sénégal qui avait pour thème « Contribution du PSE vert pour une meilleure transition énergétique », Aissatou S. GLADIMA a axé son intervention sur la nécessité d’exploiter nos ressources comme le gaz, « pour industrialiser notre pays et trouver ainsi le plein emploi pour les jeunes ». D’autres plaidoyers ont été tenus pendant ces rencontres comme la nécessité de renforcer le leadership des jeunes et des femmes africaines dans une transition énergétique mondiale propre, surtout que ces dernières jouent un rôle clé dans les sociétés africaines.

Avec l’AIE et l’Union Européenne, le Ministre a partagé l’expérience de notre pays sur l’efficacité énergétique, une autre facette de la transition énergétique. Les actions concrètes mises en œuvre par l’Agence pour l’Economie et la Maitrise de l’Energie (AEME) en termes d’efficacité énergétique ont été partagées. Il s’agit notamment des économies d’énergie réalisées de 67,924 GWH d’énergie correspondant à 12,931 milliards et 47 547 tonnes de CO2 économisés, 66 programmes en cours de développement avec des économies globales attendues de 320822 MWH sur les consommations finales d’énergie, qui correspondent à 224575 de tonnes d’émission de gaz à effet de serre (Co2) évitées, etc.

Enfin, le Ministre a pris part au lancement du « Equitable Framework and Finance for Extractive-based Countries in Transition (EFFECT) initié par le Centre de développement de l’OCDE en partenariat avec Ressources naturelles du Canada. EFFECT est une initiative des pays de l’OCDE qui vise à appuyer les pays intéressés par une transition qui tienne compte des contextes nationaux, à asseoir des politiques de développement sobres en carbone réalistes, justes et durables. Le Sénégal s’est montré très intéressé par ce programme qui tient compte des contextes nationaux.

Auparavant, le Ministre a été invitée au panel organisé par l’Arabie Saoudite sur les solutions de carburants propres pour la cuisson, en présence de son homologue le Prince Abdulaziz bin SALMAN et d’autres ministres de la sous-région. Cet événement visait à mettre en évidence la coopération en cours et les opportunités futures pour développer le marché des solutions de cuisson propres en Afrique et à combler les lacunes pour appeler à des partenariats mondiaux, que l’Arabie Saoudite vise à fournir.

En marge de ces panels et autres rencontres, le Ministre Aissatou Sophie GLADIMA a reçu en audience le Secrétaire Général du Forum des Pays Exportateurs de Gaz (GECF) M. Mohamed HAMEL avec qui elle a eu des échanges fructueux sur la transition énergétique et l’avenir du gaz. Le SG du GECF a exprimé par la suite sa volonté de voir notre pays intégrer cette organisation vu son potentiel en gaz. Mme GLADIMA s’est également entretenue avec Mme Mary ROBINSON, présidente de The Elders et professeure auxiliaire pour la justice climatique au Trinity College de Dublin, par ailleurs ancienne Présidente d’Irlande, le Ministre Ghanéen en charge de l’énergie et Global Wind Energy Council (GWEC) pour discuter des partenariats actuels et futurs.

LE MPE SE FELICITE DU MECANISME PREVU PAR L’APPO POUR FINANCER LES PROJETS D’ENERGIES FOSSILES

Les rideaux sont tombés sur la conférence-exhibition MSGBC OIL, GAS AND POWER 2022 tenue du 1er au 2 septembre au CICAD. La cérémonie de clôture a été présidée par Mme Aissatou Sophie GLDIMA, ministre du pétrole et des énergies. Durant cet événement qui a duré deux jours, des discussions très intéressantes et prometteuses étaient engagées sur le thème : « Le futur du gaz naturel : la croissance grâce aux investissements stratégiques et à la règlementation ».

Déjà, à l’ouverture des travaux, le président de la République avait bien campé le débat en mettant en avant la position claire du Sénégal et de l’Union africaine, sur la nécessité de donner de l’énergie aux 600 millions d’Africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité.

« En effet, avec tout le potentiel énergétique dont regorge l’Afrique, tant en ressources d’hydrocarbures, d’énergies renouvelables que de capital humain, nous sommes le continent de l’avenir », a déclaré le MPE qui ajoute qu’avec « tout ce que notre continent recèle comme potentialités, l’Afrique est promise à un bel avenir. Il nous faut juste un peu plus d’audace, un peu plus d’initiatives pour y arriver. L’heure est donc venue pour nous, Africains, de prendre notre destin en main en étant plus solidaires et en parlant d’une seule voix pour défendre davantage nos intérêts ». Toutefois, elle a tenu à préciser que cette position ne veut pas dire que l’Afrique n’est pas d’accord avec la transition énergétique, bien au contraire.

« Nous disons tout simplement qu’il serait paradoxal de disposer de tout ce potentiel et de ne pas l’utiliser pour donner de l’électricité à nos populations et surtout industrialiser nos pays afin de donner le plein emploi à nos jeunes pétris de qualité » précise Mme le Ministre. Pour y arriver, elle suggère de mettre l’accent sur la formation de nos ressources humaines et surtout la spécialisation de nos cadres en tenant compte de la complexité du secteur des hydrocarbures et de la nécessité de prendre en compte les changements climatiques.

La Conférence-exposition MSGBC OIL, GAS AND POWER 2022 est, pour elle, d’une importance particulière. « En plus de la promotion du bassin sédimentaire que nous avons en commun, elle nous permet, en perspective de la Cop 27 qui va se dérouler en Egypte, d’harmoniser nos positions afin de parler d’une seule voix, et mieux défendre ainsi les intérêts du continent. Nos besoins et objectifs de développement ne sont pas les mêmes que ceux des pays déjà industrialisés. C’est pourquoi nous demeurons plus que jamais engagés, aux côtés de nos partenaires, à poursuivre nos projets », a martelé Mme GLADIMA.

Elle a salué à ce propos, l’engagement de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) à travailler pour accompagner tous les pays africains à faire face à la menace d’arrêt des financements brandie par les pays développés. « J’ai noté avec beaucoup de satisfaction, l’annonce par mon frère, Dr Ibrahim Farouk, de la mise en place prochaine par l’APPO, d’un mécanisme africain qui permettra d’assurer le financement pour la pérennisation des projets africains », s’est-elle réjouie. Ces pairs africains présents à cette cérémonie ont abondé dans le même sens. Le ministre équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures dira que c’est insensé de nous demander d’arrêter nos projets en nous servant la transition énergétique alors qu’eux exploitent depuis des siècles et ont contribué à dérégler la planète. Selon M. Gabriel Mbaga OBIANG LIMA « l’énergie utilisée aux USA pour les jeux de play-station est supérieure à la production du Nigéria. Autre exemple, un seul américain consomme plus d’énergie que 300 tanzaniens ». De son côté le ministre namibien des Mines et de l’Energie M. Tom ALWEENDO s’est offusqué que « les pays développés présentent l’Afrique comme le continent sombre et au moment où nous voulons sortir de cette obscurité alors ils nous disent non vous ne pouvez pas car la planète est en danger avec les émissions de gaz à effet de serre ». Pour M. Didier BUDIMBU, le ministre des Hydrocarbures de la République Démocratique du Congo, la COP 27 doit être l’occasion pour l’Afrique de « parler d’une voix assez forte pour se faire entendre » sur cette question de transition énergétique une bonne fois pour toute.