Auteur/autrice : mpesite

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8000 LAMPADAIRES POUR SEDHIOU ET 2400 POUR ZIGUINCHOR

La deuxième phase du programme des lampadaires solaires a fait l’objet d’un CRD à Sédhiou puis à Ziguinchor. Au cours de ces rencontres le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies a révélé que Sédhiou bénéficiera d’au moins 8000 lampadaires tandis que Ziguinchor en recevra au moins 4800. Le lancement de ce programme piloté par l’Agence Nationale des Energies Renouvelables (ANER) est prévu en Aout prochain.

Cette 2ème phase du programme des lampadaires solaires intervient suite au franc succès connu par la première avec l’installation de 50 milles lampadaires dans 142 communes à travers le pays. Selon le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies Cheikh NIANE « son Excellence Monsieur Macky SALL a décidé de lancer la deuxième phase avec 115.000 nouveaux lampadaires solaires face à une demande très forte, au regard de l’engouement et du succès qui ont été notés pour ce programme dans sa première phase ». Et pour rester fidèle à sa politique d’équité territoriale et sociale, le président de la république qui est l’initiateur de ce programme a demandé « que les communes qui n’avaient pas bénéficié de la première phase soient servies en priorité. C’est ainsi que chaque commune recevra au moins 200 lampadaires. Ensuite les études lancées par l’ANER permettront de voir en fonction des besoins, de la taille de la commune, de son activité économique comment réajuster pour une meilleure dotation de toutes les communes y compris celles qui avaient été bénéficiaires lors de la première phase » a expliqué Monsieur NIANE. Pour Sédhiou 40 communes sont concernées. Dans cette région, seules les 3 communes chef-lieu de département avaient été servies lors de la première phase. Dans la région de Ziguinchor, 24 communes sont ciblées puisque lors de la première phase 6 communes avaient reçu au total 2576 lampadaires.

Les CRD ont donc été l’occasion de remettre les bons de 200 lampadaires aux 40 communes bénéficiaires de Sédhiou et aux 24 collectivités bénéficiaires de Ziguinchor en attendant le lancement effectif du programme au mois d’aout. Les maires de ces localités ont dans leur grande majorité remercié le chef de l’état pour cet important programme d’éclairage public qui permet de lutter contre l’insécurité et participe à l’essor des activités économiques pour un développement harmonisé de leurs communes. Mais au-delà de l’éclairage public, beaucoup ont demandé un accès à l’électricité. A ce sujet, le SG du MPE a expliqué que « le chef de l’état a pour ambition de réaliser l’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025. Mais compte tenu du faible taux d’accès dans le sud, il a mis en place le Programme d’urgence électricité (PUELEC) qui doit se focaliser sur les régions sud et sud-est ». Une nouvelle qui a mis du baume au cœur de beaucoup d’élus qui espèrent voir bientôt leurs communes entrer dans l’ère de la modernité.

La Senelec modernise et digitalise son réseau

Le Ministre du Pétrole et des Energies Madame Aïssatou Sophie GLADIMA a procédé, le mercredi 20 juillet 2022, à l’inauguration du Datacenter de Senelec de Diamniadio. Cette infrastructure de dernière génération, certifiée TIER III, va permettre à la Senelec de renforcer et de moderniser son réseau Informatique et de Télécommunication mais également de se placer parmi les leaders dans la fourniture de solutions d’hébergement informatique, avec les meilleures performances actuellement disponibles.

Le Datacenter va optimiser en effet les relations entre la Senelec et sa clientèle à travers un service dont la qualité sera significativement revue à la hausse. Il héberge entre autres les infrastructures Informatiques, Télécommunication et Télé Conduite de Senelec, le Centre National de Conduite des Réseaux de Distribution à partir duquel sera assurée la digitalisation des opérations de supervision et de conduite du réseau.

Pour l’ambassadeur de France au Sénégal M. Philippe LALLIOT, « Vinci a su mettre à la disposition de Senelec le meilleur de sa technologie notamment pour ce datacenter, qui bénéficie des meilleures certifications internationales et qui permettra à l’opérateur de protéger ses systèmes et ses données ». Il a rappelé la collaboration qui existe entre cette entreprise française et Senelec, avec notamment la construction à Thiès du premier poste numérique en Afrique et la réalisation de 200 kms de lignes de haute tension pour faciliter l’évacuation de l’énergie. M. LALLIOT a salué l’émergence du Sénégal « qui a su moderniser son réseau électrique, qui permet déjà à près de 6 millions de personnes un meilleur accès à l’électricité ».

Le Ministre du Pétrole et des Energies a salué pour sa part la modernisation de Senelec avec l’opérationnalisation de ce Datacenter. « Senelec continue son parcours de modernisation et d’efficacité (…) car cet ouvrage de dernier cri marque son entrée dans la révolution technologique qui fait la marque des grandes entreprises modernes », a souligné Mme GLADIMA.

Pour Aissatou Sophie GLADIMA, « c’est une preuve de la détermination des autorités de ce pays d’exiger le meilleur quand il d’agit de servir le public et le consommateur », une politique qui cadre parfaitement avec la mise en œuvre du PAP 2A dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE).

En effet, les clients seront servis plus rapidement, plus efficacement et de manière optimisée. Les possibilités interactives sont démultipliées permettant ainsi une meilleure proximité entre Senelec et les consommateurs. « On ne peut rêver meilleure perspective en tant qu’entreprise » a conclu le Ministre.

Rappelons que le Datacenter a été construit pour assurer la viabilité de tous les projets de digitalisation des processus métiers et garantir la sûreté de fonctionnement du Système d’Information de Senelec.

La cérémonie s’est déroulée en marge du 20ème congrès de l’Association des Sociétés d’Electricité Africaine (ASEA), en présence de l’Ambassadeur de France au Sénégal, du Président Directeur Général de Vinci Energies, maitre d’œuvre du projet, du représentant du maire de Diamniadio, du Directeur Général de Senelec et de nombreux invités.

Au moins 200 Lampadaires à chaque commune bénéficiaire

Le ministère du pétrole et des énergies a démarré ce lundi 18 juillet 2022 une campagne d’information et de sensibilisation sur la deuxième phase du programme de lampadaires solaires initié par le Président de la République et piloté par l’Agence Nationale pour les Energies Renouvelables (ANER). L’activité a démarré avec une série de Comités Régionaux de Développement (CRD) tenus à Kaffrine, Kaolack et Matam. Suivrons, dans un premier temps, les régions de Fatick, Diourbel, Tambacounda, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. Un quota d’au moins 200 lampadaires sera alloué à chaque commune bénéficiaire.

A Kaffrine et à Kaolack les CRD, tenus en présence du Directeur de cabinet du Ministre du Pétrole et des énergies, ont mobilisé les élus locaux et les autorités administratives malgré la campagne électorale pour les législatives. En présentant le projet, le Directeur de cabinet du Ministre du Pétrole et des Energies a précisé qu’il a pour ambition de généraliser l’usage de l’éclairage public solaire sur tout le territoire national pour une équité territoriale.

La phase 2 du programme des lampadaires solaires concerne en effet en priorité les collectivités locales non bénéficiaires de la 1ère phase. Un quota d’au moins 200 lampadaires est réservé à chacune de ces collectivités locales. L’initiative et l’idée d’équité ont été fortement saluées par les bénéficiaires.

Tout comme les maires, les gouverneurs ont beaucoup apprécié ce programme qui compte disséminer les lampadaires solaires à travers tout le pays. A la fin de la cérémonie, les premiers maires bénéficiaires ont reçu chacun un bon de 200 lampadaires qui éclaireront bientôt leurs communes respectives.

Le MPE PLAIDE POUR DES SERVICES PUBLICS PERFORMANTS

Le Ministre du Pétrole et des Energies a présidé le dimanche 17 juillet la cérémonie d’ouverture du 20ème congrès de l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA) sur le thème « La nécessité de service public et la performance des sociétés africaines d’électricité ». La rencontre a été marquée par le passage de témoin entre le Zambien Victor Mulenga MUNDENDE et le Directeur général de Senelec, Papa Mademba BITEYE qui est désormais le nouveau président de l’ASEA.

Ce congrès est symbolique à plus d’un titre car il marque en même temps le 50e anniversaire de l’Associations des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA) mais aussi celui de Senelec sous son statut actuel. On comprend dès lors la forte mobilisation des parties prenantes avec près de 1000 participants dont 150 dirigeants et décideurs, des représentants de gouvernements, des directeurs de sociétés d’électricité, des partenaires techniques et financiers, des experts etc…

En souhaitant la bienvenue aux participants, le Directeur Général de Senelec a affirmé que la forte présence au congrès de Dakar « porte les germes de l’espoir d’un engagement collectif pour relever des défis importants consistant à apporter l’énergie et la lumière à nos concitoyens pour accélérer le développement du continent ». Abordant le thème, M. BITEYE s’est dit heureux du choix de la thématique « parce que nous devons désormais nous libérer des vielles croyances et des habitudes obsolètes qui nous faisaient croire à tort que le service public et la performance sont des propositions antinomiques ou qui doivent s’exclure mutuellement ».

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre du Pétrole et de Energies a souligné que les services publics d’électricité sont les chevilles ouvrières du développement de nos systèmes énergétiques. C’est pourquoi « ils doivent être prospères, performantes, efficaces et rentables car le continent en a besoin pour le développement de son économie ». Poursuivant son adresse, le ministre du pétrole et des énergies dira plus globalement que « la question de l’énergie revêt une dimension capitale pour le développement de notre continent face aux multiples enjeux de l’emploi de nos jeunes, l’accès à l’éducation, à la santé, à l’autosuffisance alimentaire, à la transformation de nos produits et plus généralement à la création de richesses ».

Seulement le continent vit un paradoxe. En effet 640 millions d’africains n’ont pas accès à l’énergie, ce qui correspond à un taux d’accès légèrement inférieur à 50% au niveau continental. Alors que l’Afrique regorge de formidables ressources énergétiques qui sont jusque-là très faiblement exploitées. Pourtant, plaide Aïssatou Sophie GLADIMA, « l’Afrique a besoin d’une énergie bon marché, vitale pour atteindre ses objectifs en matière d’éducation, de santé etc.  mais surtout, pour réduire le coût de l’énergie dans l’industrie, les services et créer des emplois pour les jeunes ».

Dans le contexte de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et du nouveau partenariat pour l’énergie en Afrique qui marquent une aspiration commune des africains pour un renouveau énergétique grâce à une exploitation intense de nos propres ressources, Mme GLADIMA est d’avis que « l’intégration énergétique de nos systèmes électriques, la mise en valeur de notre potentiel de richesse, agricole, industriel et minier pour construire l’Afrique de demain deviennent des impératifs ». 

Cette nouvelle trajectoire de développement pour l’Afrique est importante en raison des transformations structurelles portant sur la nécessité d’un développement axé sur les personnes, l’égalité entre les hommes et les femmes, l’autonomisation des jeunes, la révolution des TIC, l’unité accrue de l’Afrique puissance mondiale sur laquelle il faut compter. Face à ces enjeux sur la question de l’énergie, le MPE a suggéré aux congressistes une feuille de route énergétique pour consolider les acquis et garantir un meilleur approvisionnement énergétique des pays du continent.

Ce 20ème congrès a consacré le passage de témoin entre la Zambie et le Sénégal à la présidence de l’Association. En effet le Zambien Victor Mulenga MUDENDE a passé le flambeau à Papa Mademba BITEYE, DG de Senelec, qui assure désormais les charges de président de l’ASEA et ce jusqu’en 2025.

La feuille de route proposée par Mme Aissatou Sophie GLADIMA, ministre du pétrole et des énergies au 20ème congrès de l’ASEA. Elle se décline en 9 points :

  1. Bâtir une politique énergétique Africaine intégrant les questions sur les énergies nouvelles et renouvelables, le nucléaire, l’éolien offshore, l’hydrogène ainsi que toutes les questions connexes sur l’utilisation des véhicules électriques et le stockage de l’énergie.
  2. Accélérer le développement des marchés de l’électricité au niveau Africain par la construction des corridors d’interconnexion et la réalisation progressive   du marché unique de l’électricité en Afrique avec un réseau électrique africain intégré, qui permettrait de réduire considérablement le coût de l’électricité sur le continent et accroître la durabilité et la sécurité énergétique.
  3. Travailler pour le lancement d’un programme industriel majeur pour la fabrication des composants et équipements électriques à partir des matières premières tirées du sol Africain et transformées localement en Afrique. Mettre en œuvre une approche de l’innovation à l’échelle du continent afin d’exploiter les capacités de recherche et de développement nécessaires pour atteindre tous les objectifs visés.
  4. Œuvrer pour la mise sur pied d’une institution de formation de Haut niveau orientée vers la recherche pour la promotion industrielle, la transformation des ressources naturelles et la fabrication de matériels adaptés aux normes Africaines
  5. Créer un fonds de préparation de projets régionaux financés sur la base d’une taxe sur les échanges d’énergie entre pays.
  6. Recommander la désignation d’un prix annuel d’excellence décerné par le Président de l’Union Africaine aux Sociétés d’électricité les plus performantes ayant démontré une croissance de leurs importations ou exportations d’électricité
  7. Promouvoir l’ouverture du secteur de l’énergie Africain au secteur privé dans le cadre de la ZECCLAC avec un guichet spécial pour les entreprises du secteur électrique avec des incitations spéciales pour favoriser le commerce inter continental
  8. Se mobiliser pour la promotion du genre dans l’industrie dans les emplois, fonctions et postes de travail et œuvrons pour le renforcement de la gouvernance au niveau national
  9. Mettre l’innovation dans les financements en vue d’accroître les flux financiers dans les projets du secteur de l’énergie

Le DC DU MPE INAUGURE LES LABORATOIRES DE L’AEME ET DE L’ANER

Le Directeur de cabinet du ministre du pétrole et des énergies, M. Issa DIONE a inauguré ce jeudi 30 juin le laboratoire national sur l’éclairage de l’AEME et les deux laboratoires de contrôle qualité des systèmes solaires photovoltaïques de l’ANER. Ces laboratoires sont logés au Centre d’Etudes et de Recherches sur les Energies Renouvelables (CERER)  et à l’Ecole Supérieure Polytechnique (ESP). Le recteur de l’UCAD et la représentante de la coopération allemande ont pris part à la cérémonie.

La mise en place de ces laboratoires entre dans le cadre du renforcement du dispositif de promotion et de contrôle qualité des équipements d’éclairage et de systèmes photovoltaïques pour la promotion des énergies renouvelables au Sénégal. Selon le Directeur de Cabinet du MPE « le Laboratoire National sur l’Éclairage (LNE) a été équipé par l’Agence pour l’Économie et la Maîtrise de l’Énergie (AEME) dans le cadre de son programme « Éclairage Efficace au Sénégal » avec des investissements de près de 100 millions de FCFAsans compter l’appui au fonctionnement avec des subventions d’exploitation et la mise à disposition de personnels. Il permettra d’opérer des mesures et essais sur les différentes technologies d’éclairage (lampes, lampadaires, projecteurs) et de contrôler leurs performances énergétiques ». En effet la mise en place du LNE permet de donner corps au décret N° 2017-1411 du 13 juillet 2017 qui interdit toute importation, utilisation et commercialisation des lampes à incandescence et la promotion des lampes à économie d’énergie. Et M. DIONE de préciser que « ces lampes, déployées massivement sur le marché national, auront un impact conséquent sur les consommations et dépenses énergétiques du pays. En effet, une diffusion de 4,4 millions de lampes à économie d’énergie répondant aux normes, tel que visé par le programme Éclairage Général Efficace, permettra de réaliser des économies annuelles de 88,1 MW de puissance, de 184.4 GWh d’énergie et de 21,7 milliards de FCFA sur les dépenses annuelles d’électricité. Ces économies correspondent aux besoins énergétiques de près de 140 000 ménages ».

Quant aux laboratoires de contrôle qualité des systèmes solaires, ils sont installés pour améliorer la qualité des équipements de production d’énergies solaires qui sont vendus au Sénégal. Avec l’accompagnement de la coopération Allemande plus précisément le PTB, un financement d’un million d’euros a permis à l’ANER d’installer ces deux laboratoires de tests d’équipements solaires. Ces Laboratoires vont permettre à partir de maintenant de veiller à la qualité des équipements qui seront installés au Sénégal. L’impact attendu de ce projet devrait être atteint selon M. Issa DIONE à travers 4 axes, à savoir : Le renforcement des capacités des laboratoires d‘essais pour contrôler la qualité des composants des systèmes photovoltaïques ; le renforcement de l’engagement du secteur privé dans l’amélioration de la qualité et la commercialisation des produits et service photovoltaïques ; la création d’un réseau englobant tous les acteurs essentiels de l’infrastructure qualité (IQ) actifs dans le secteur PV.

Le recteur de l’UCAD a remercié le MPE pour le choix porté sur son institution pour abriter ces laboratoires qui selon lui « viennent renforcer l’infrastructure qualité dans le domaine de la recherche à l’université. C’est pourquoi, l’UCAD ne ménagera aucun effort pour le fonctionnement de ces infrastructures ».

La représentante de la coopération allemande pour sa part s’est félicitée de la mise en place de cette infrastructure car « en contrôlant les normes qualité et sécurité, ces laboratoires veillent à ce que les équipements photovoltaïques apportent sécurité et qualité aux usagers » a-t-elle souligné.

AEME ET FONSIS ENEMBLE POUR DES PROJETS D’EFFICIENCE ENERETIQUE

Le Ministre du Pétrole et des Energies Mme Aissatou Sophie GLADIMA et son collègue Amadou HOTT de l’économie, du plan et de la coopération ont co-présidé ce mardi 28 juin la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre l’AEME et le FONSIS. Ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre de la facilitation de l’opérationnalisation de certains programmes phares de maitrise d’énergie conformément aux objectifs du PSE.

L’accord ainsi signé prévoit la mise en place d’une grande société spécialisée dans les services énergétiques appelée « SUPER ESCO ». Il s’agit d’un mécanisme institutionnel pour le financement durable des projets d’investissement dans le domaine de la maîtrise de l’énergie. Cette entreprise de services énergétiques aura en charge la structuration, le financement et la réalisation de programmes d’amélioration des performances énergétiques dans des domaines tels que l’éclairage public, les bâtiments, l’industrie et l’administration. Elle s’appuiera sur l’expertise technique de l’AEME et celle financière du FONSIS.

Selon Mme Aissatou Sophie GLADIMA, ministre du pétrole et des énergies, « le potentiel d’économie d’énergie au niveau national est évalué à 28% dont 36% pour le sous-secteur de l’électricité. Sa mobilisation passe par la mise en œuvre de programmes d’envergure qui touchent à plusieurs secteurs (bâtiment, administration, collectivités territoriales, transport, industrie) et qui sont déclinés dans le plan stratégique de développement (PSD, 2019-2023) de l’AEME ainsi que dans la Stratégie 2030 de Maîtrise de l’Énergie».

C’est pourquoi les enjeux de ce programme sont considérables pour notre pays. « En effet, des économies annuelles de 320 GWh et de 48,1 milliards de FCFA sont attendues avec un impact sur la puissance de pointe de 66 MW pouvant aller jusqu’á 441 MW à long terme » a détaillé le ministre du pétrole et des énergies.

Pour sa part, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a rappelé que le Plan Sénégal Emergent a identifié le secteur de l’Energie comme priorité nationale avec plusieurs réformes qui ont permis de redynamiser la structure. Des réformes qui ont permis d’attirer le secteur privé et relever en conséquence le niveau des investissements dans le secteur. C’est dans ce cadre que « le FONSIS, a investi avec ses partenaires privés et la confiance d’institutions financières internationales dans 4 centrales durant ses cinq premières années d’activités. Ces centrales ont joué un rôle important dans la diversification énergétique et conforté la politique de mix énergétique du Gouvernement du Sénégal » a expliqué M. Amadou HOTT.

Cependant, il convient de noter que la politique de mix énergétique, pour être pérenne, doit s’accompagner de projets d’efficience énergétique. En plus le contexte international marqué par des tensions sur les prix du pétrole, et des économies encore éprouvées par les conséquences de la pandémie de la COVID-19, « nous impose de réorienter nos modèles de production, de construction et de consommation pour les rendre moins énergétivores et conformes à nos objectifs de développement durable. C’est tout le sens de la création de la SUPER ESCO, fruit d’une volonté commune d’agir ensemble de deux instruments de l’Etat, que sont l’AEME qui en est le volet technologique et le FONSIS, celui financier » a ajouté M. HOTT.

Les deux ministres ont engagé l’AEME et le FONSIS à tout mettre en œuvre pour que la structure voit le jour dans un délai de 6 mois. Les projets d’efficience énergétique qui seront mis en œuvre par la SUPER ESCO permettront à coup sûr d’améliorer la compétitivité de notre économie et d’accélérer ainsi sa transformation structurelle, conformément au PSE.

La Banque mondiale matérialise son appui

Le Ministre du Pétrole et des Energies Madame Aïssatou Sophie GLADIMA a procédé le jeudi 23 juin 2022 au lancement du projet d’amélioration de l’accès à l’électricité (PADAES), en présence du Directeur des Opérations de la Banque Mondiale au Sénégal M. Nathan BELETE,  du Secrétaire Général de Senelec M. Papa Toby GAYE et du Président de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie M. Ibrahima Amadou SARR. Ce projet, soutenu par la Banque mondiale, permettra, à terme, d’atteindre 1,6 million de bénéficiaires directs grâce au raccordement de 200 000 ménages, dont 40 000 installés gratuitement.

Selon le Ministre Aïssatou Sophie GLADIMA, « le PADAES est un projet innovateur grâce à sa dimension sociale, économique, sanitaire et éducative, au-delà du simple cadre d’électrification de localités. C’est un levier du PAP II 2A programme cher au Président de la République dont la réalisation va permettre, à terme, d’atteindre environ 1,6 million de bénéficiaires directs grâce au raccordement de 200 000 ménages au réseau, dont 40 000 ménages vulnérables qui bénéficieront d’installations intérieures et de raccordements gratuitement ». En outre, environ 700 Petites et Moyennes Entreprise (PME), 200 écoles et 600 établissements de santé bénéficieront de services d’électricité avec cet important projet.

C’est pourquoi Madame le Ministre s’est réjouie de la matérialisation de l’appui de la Banque Mondiale, comme annoncé lors de la table ronde des bailleurs tenue en avril 2021, non sans rappeler le souhait pour le Gouvernement d’accélérer la cadence pour électrifier l’ensemble des localités restantes. « Malgré les efforts importants fournis ces dernières années par le Gouvernement pour hisser le Sénégal dans le peloton de tête des pays ayant les plus forts taux d’accès à l’électricité en Afrique de l’Ouest, nous devons encore accélérer la cadence pour électrifier les localités restantes (villages et hameaux) » a souligné le ministre.

Le Gouvernement du Sénégal s’est fixé comme objectif de fournir à tous les citoyens un accès à une électricité fiable, en quantité, qualité et à un prix abordable d’ici 2025. Pour Mme Aïssatou Sophie GLADIMA, « c’est un important challenge car, si à l’échelle nationale, 76% de la population dispose de l’électricité, seule 55% de la population dans certaines zones – 60%, -30% bénéficie d’un accès à l’électricité. Or, une bonne partie de la jeunesse Sénégalaise se trouve en milieu rural qui, sans accès à une source d’énergie fiable, reste limitée dans ses capacités d’entreprendre et de développer des activités économiques génératrices de revenus donc de trouver de l’emploi aux jeunes. »

Pour le Directeur des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal, en Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau et Cap-Vert, Monsieur Nathan BELETE, ce programme va améliorer la qualité de vie des ménages. Il estime que l’accès à l’électricité est un axe essentiel pour l’émergence du Sénégal. « Nous savons tous que l’électrification est un réel accélérateur du développement et de la transformation économique. En effet, en plus d’améliorer la qualité de vie des ménages, l’électrification est une condition essentielle au développement d’activités productives génératrices de revenus et de création d’emplois, notamment pour les jeunes. Elle permet également l’amélioration et la résilience de certains services publics essentiels comme l’éducation et la santé » a déclaré M. BELETE. Tout cela explique, selon lui, le choix de la Banque mondiale de retenir le secteur de l’accès à l’électricité comme un domaine privilégié de ses interventions.

Elle se positionne ainsi comme le 1er contributeur de l’accès universel à l’électricité avec un montant qui avoisine les 300 millions de dollars incluant le projet régional d’accès à l’électricité, le projet de Technologie de stockage de l’énergie par batterie et le  Projet d’Amélioration de l’accès à l’Electricité au Sénégal (PADAES) pour un montant de 150 millions de dollars.

Entré en vigueur le 1er juin 2022, le projet est prévu pour durer cinq (5 ans) avec comme objectifs principaux accroître l’accès au réseau électrique national (péri-urbain et rural), améliorer la résilience des ménages vulnérables, des services publics essentiels et des Petites et Moyennes Entreprises et contribuer à l’objectif d’accès universel d’ici 2025.

Le Gouvernement du Sénégal plaide pour le maintien du financement du gaz naturel

Le Ministre du Pétrole et des Energies Mme Aissatou Sophie GLADIMA et son homologue de l’Economie, du Plan et de la Coopération M. Amadou HOTT ont co-présidé ce mercredi 15 juin 2022 à l’ouverture de l’atelier pour un « partenariat pour une transition énergétique juste » initié par la France et l’Allemagne, qui préside actuellement le G7.

L’initiative fait suite au « partenariat pour la transition énergétique juste » (Just Energy Transition Partnership – JETP) entre l’Afrique du Sud et les donateurs internationaux, officialisé lors de la COP 26 à Glasgow, que le G7, sous l’actuelle présidence allemande, veut élargir à quatre pays que sont l’Inde, le Vietnam, l’Indonésie et le Sénégal, avec lesquels il souhaiterait entamer un dialogue en vue d’un éventuel JETP.

Les deux ministres ont appelé au maintien du financement du gaz naturel pour les pays africains pour à la fois atteindre l’accès universel à l’électricité, baisser les facteurs de production pour assurer la compétitivité de nos économies et ainsi fournir de l’emploi aux jeunes et faire accéder aux populations, notamment du monde rural, aux services énergétiques modernes, abordables et fiables.

Le Ministre du Pétrole et des Energies Madame Aïssatou Sophie GLADIMA s’est réjouie que l’Allemagne s’intéresse à la vision en matière de transition énergétique juste et équitable du Sénégal, portée au plus haut niveau par le Président de la République Monsieur Macky SALL, par ailleurs Président de l’Union Africaine. « Nous disons qu’étant donné que nous avons faiblement contribué aux émissions de gaz à effet de serre, un système d’équilibre est nécessaire : les pays industrialisés qui ont le plus pollué doivent s’engager sur un maximum d’efforts  pour baisser leurs émissions, faciliter les investissements, ce qui nous permettra de notre côté de s’orienter davantage dans les sources d’énergie comme le gaz et les énergies renouvelables. Cela aura pour effet  d’assurer d’abord la fourniture de l’électricité et de l’énergie propre de cuisson à l’ensemble de nos populations, ensuite d’amorcer l’industrialisation d’une population africaine jeune et en attente de changement » a-t-elle souligné.

Pour le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération Monsieur Amadou HOTT, « le financement est au cœur de cette transition, pour permettre à nos pays de s’adapter en investissant sur des énergies renouvelables mais à des prix abordables ». Il a rappelé les efforts consentis par l’Afrique qui, malgré des moyens limités, « a déjà massivement investi dans des projets verts tels que les énergies solaire, éolienne et hydroélectrique ainsi que des programmes comme la grande muraille verte sans compter les réformes et décisions précises par nos gouvernements en faveur de la préservation de l’environnement ».

Les ambassadeurs de la France et de l’Allemagne, qui sont à l’initiative de ce partenariat, ont salué et approuvé la position du Gouvernement du Sénégal. Pour l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal M. Siemon SÖNKE, « l’objectif est de conclure un ou plusieurs partenariats d’ici à la COP 27 (…) dans un contexte international nouveau, qui remet en cause les questions d’accès à l’énergie et de souveraineté énergétique au centre de l’agenda international ».

« Nous avons bien entendu les arguments du Gouvernement sénégalais. Le Sénégal va bénéficier d’une production offshore de gaz et de pétrole en fin 2023. Il parait en effet inconcevable pour un pays qui est faible émetteur, en émergence, de ne pas pouvoir exploiter ses ressources et en faire bénéficier sa population », dira pour sa part M. Philippe LALLIOT, ambassadeur de France au Sénégal.

Prix à la pompe

Le supercarburant passe de 775 à 890 F CFA

Face à la persistance des chocs exogènes qui ont occasionné la hausse des cours des produits pétroliers sur le plan international, le Gouvernement du Sénégal a décidé de procéder à un réajustement tarifaire du prix à la pompe du Supercarburant. Ainsi à compter du dimanche 5 Juin 2022 à 00H, le litre de super carburant passe de 775 FCFA à 890 FCFA à la pompe. Il convient de noter que malgré cette hausse, le Gouvernement continue de subventionner le supercarburant dont le prix de revient non subventionné devrait être arrêté à 1182 FCFA le litre à la pompe. 

Dans le souci de préserver le pouvoir d’achat de la plus grande majorité des usagers, le Gouvernement a décidé d’un autre côté de maintenir les prix des autres produits de consommation courante notamment le gaz butane, le gasoil, l’essence ordinaire, l’essence pirogue, le pétrole lampant et le diesel oil. Les prix de ces produits restent donc inchangés. 

L’estimation des pertes commerciales pour l’année 2022 était de l’ordre de 150 milliards de FCFA. Avec la tendance haussière actuelle, elles sont projetées à 500 milliards de francs CFA au 31 décembre 2022. Le Gouvernement, face à cette crise persistante avec comme corollaire une raréfaction et un renchérissement des produits pétroliers, appelle les usagers à adopter des gestes et comportements permettant de faire des économies d’énergie pour aider à la maitrise des besoins. 

L’ESSENCE ET LE GASOIL DISPONIBLES EN QUANTITE SUFFISANTE SELON SOPHIE GLADIMA

Le ministre du Pétrole et des Energies, Aissatou Sophie GLADIMA a visité le jeudi 21 avril le terminal pétrolier du port autonome de Dakar. Elle s’est ensuite rendue au dépôt de Senstock situé à Potou. Une descente sur le terrain pour s’assurer que l’essence et le gasoil sont bien disponibles et que les quelques dysfonctionnements notés ces derniers jours dans la distribution de ces produits étaient en passe d’être dépassés.

Au terminal pétrolier où elle a commencé sa visite, Mme le Ministre du Pétrole et des Energies a constaté qu’au moment de son passage deux tankers étaient en train de dépoter leurs cargaisons constituées de 18 500 litres de gasoil et 25 000 litres d’essence super. Pendant ce temps deux autres bateaux étaient en attente. Une précision faite par Alassane Dionne, chef des opérations au terminal pétrolier qui a indiqué au MPE que « nous avons actuellement, au total, 43 500 tonnes de diesel et d’essence. Un autre navire en attente avec une quantité de 26 000 tonnes va décharger une fois que les deux autres auront fini de le faire ».

Une information qui a conforté Mme Aissatou Sophie GLADIMA qui ne cesse de marteler depuis le début de ce qui a été considéré comme  « une pénurie » que « le produit est bien disponible au Sénégal ». Seulement, le déchargement prend un peu de temps, « car le produit passe par de tuyaux de grands diamètres avant de ressortir par d’autres plus petits. Une fois déchargé, il est mis dans des camions qui peuvent être retardés par les embouteillages. Il n y a aucun problème, encore moins d’arrêt à notre niveau. Des bateaux sont en rade et prêts à accoster pour décharger d’ici les prochaines heures. D’ailleurs, la quantité existante et celle attendue dans les prochains jours pourront approvisionner les Sénégalais jusqu’au mois de mai », a insisté Mme le ministre.

Après ce tour au wharf pétrolier, Aïssatou Sophie GLADIMA a visité le dépôt des produits blancs de Potou pour s’assurer du chargement régulier des camions. Elle a insisté sur le fait que seuls les camions pouvaient actuellement assurer la distribution du diesel et de l’essence en raison de l’endommagement d’une partie des pipelines de la Société africaine de raffinage.

 Après l’entretien qu’elle  a eu avec les responsables de ce dépôt, il a été retenu que pour un rapide retour à la normale, «les camions sont exceptionnellement autorisés à circuler la nuit pour approvisionner les stations-services». Les responsables de Senstock ont décidé de mettre les bouchées doubles pour satisfaire la forte demande.

Selon le Directeur de l’exploitation du dépôt Jean Philippe DUSSOL, « en temps normal on charge 80 camions par jours. Mais compte tenu de la situation nous avons augmenté notre capacité de chargement. Nous comptons aller jusqu’à 140 à 150 camions désormais ».

Le ministre du Pétrole et des Énergies a lancé un appel aux usagers afin qu’ils évitent les longues files d’attente devant les stations-services mais aussi et surtout le stockage du carburant. Elle a estimé que cela pouvait constituer un risque en raison du caractère inflammable de ces hydrocarbures.