Catégorie : L’actualité du MPE

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Des techniciens du ministère du pétrole et des énergies se sont rendus à Singapour pour une visite de suivi du chantier du FPSO Leopold Sédar SENGHOR du projet Sangomar. La délégation conduite par le secrétaire général du ministère Cheikh NIANE comprend entre autres le Directeur des hydrocarbures Papa Samba BA, le directeur général de petrosen Holding Adama DIALLO, le directeur général de Petrosen Exploration et Production Thierno Seydou LY et plusieurs autres ingénieurs du département.
Ce FPSO, véritable monstre des mers, mouillera bientôt au large du Sénégal. Avec 372 m de long, 58 m de large, ce navire de production, de stockage et de déchargement du pétrole conçu pour le projet Sangomar, culmine à 139 m de hauteur. Présentement sur le chantier naval de Keppel à Singapour, le LSS offre l’image d’une ruche d’abeille. Plus de 1000 ouvriers y travaillent quotidiennement. Les travaux de constructions ont démarré en Chine mais l’opérateur a finalement préféré transférer le chantier à Singapour en raison des restrictions qui étaient liées à la Covid en Chine. Aujourd’hui, il est réalisé à plus de 90% et est attendu dans les eaux sénégalaises en février prochain pour un démarrage de la production en juin selon Woodside.
Récemment l’opérateur Woodeside avait annoncé quelques difficultés techniques sur le chantier. Des difficultés maintenant maitrisées. En fait pendant la phase test de certains équipements, des problèmes d’alignement au niveau de la tuyauterie ont été détectés. C’est ainsi que Woodside a pris la prudente décision de procéder aux travaux de rectification. Ce qui allonge de 6 mois la date de livraison initialement prévue. Les équipes du ministère du pétrole et des énergies ont tenu à faire le déplacement pour constater de visu l’état d’avancement des travaux.
Le FPSO est composé de 2 parties. Une base de vie qui devra accueillir pendant la phase de production les équipes de permanence avec une capacité de 140 lits. L’autre partie qui constitue l’usine comporte les installations de surface. Le navire dispose de trois turbines à gaz de 28 MW chacune. Il est totalement autonome en énergie. Son arrivée dans les eaux sénégalaises est prévue pour le mois de février prochain pour un début de la production avant fin juin 2024.

La sensibilisation pour mettre fin aux attaques contre les stations-services
Le Secrétaire général du ministère du Pétrole et des Energies, M. Cheikh Niane a présidé une réunion avec les distributeurs de produits pétroliers du Sénégal le jeudi 3 août 2023. L’objectif visé est de réfléchir sur un plan de communication afin de faire face aux différentes scènes de casse et pillage des stations-service lors des manifestations de 2021 à nos jours.
Tout d’abord, M. Cheikh Niane a tenu à témoigner aux distributeurs du soutien du Gouvernement du Sénégal qui est conscient des difficultés qu’ils traversent en raison de cette situation et compte apporter son assistance. « Il restera à vos côtés pour vous permettre de mener tranquillement votre activité qui emploie plusieurs milliers de sénégalais et fait vivre d’innombrables familles » précise-t-il.
Selon lui cette synergie co-constructive des distributeurs est d’une haute importance afin de mettre en œuvre une campagne de sensibilisation et de communication commune pour faire comprendre aux manifestants que pour l’essentiel, les exploitants des stations-services sont des nationaux. « Donc l’idée selon laquelle on attaque des biens appartenant à des étrangers est à déconstruire dans le cadre de cette campagne de communication et de sensibilisation ».
Pour mieux faire face à ces menaces, les distributeurs de produits pétroliers ont décidé de mutualiser leurs efforts et leurs ressources dans le cadre d’une campagne de communication et de sensibilisation. Celle-ci mettra l’accent sur les impacts socio-économiques mais aussi les risques sécuritaires liés à ces attaques. Confiée à une agence de communication de la place de Dakar, la campagne devra permettre d’informer et de sensibiliser les différents publics cibles sur la gravité et les conséquences de ces actes pour susciter une prise de conscience, un changement d’attitude des potentiels casseurs en leur faisant comprendre qu’en s’attaquant à des stations, ils risquent leur vie et exposent celle des autres. Ils détruisent en même temps l’image tant convoitée de notre cher pays, réputé pour sa stabilité, son calme et sa teranga légendaire.

Papa Samba BA, Directeur des Hydrocarbures présente les opportunités d’affaires aux investisseurs britanniques.

Le Directeur des hydrocarbures M. Papa Samba BA a pris part ce lundi à Londres au nom du Ministre du Pétrole et des Energies, Aissatou Sophie GLADIMA, au lancement de la tournée ministérielle, Grande Bretagne-Afrique, sur la décarbonisation industrielle. C’est à l’invitation du ministre britannique des affaires internationales et du commerce M. Nigel HUDDELSTON. Plusieurs ministres de pays africains en charge de l’énergie ou des ressources naturelles (Ghana, Nigéria, Ethiopie, Mozambique, Ile Maurice) ont pris part à ce Roadshow. La tournée ministérielle africaine se penche sur le développement de la décarbonisation dans les secteurs des infrastructures, des mines et de l’énergie. En fait la grande Bretagne s’est fixé l’objectif d’atteindre le net zéro à l’horizon 2050. Dans ce cadre plusieurs grandes industries du pays sont en train de se mettre au renouvelable. C’est cette expérience que le pays veut partager avec l’Afrique à travers cette tournée. Le ministre HUDDELSTON, en lançant la cérémonie, a rappelé que « l’Afrique dispose d’un important potentiel en en énergie renouvelable et la Grande Bretagne est disposée à aider les pays africains à se décarboniser ». Pour cela, la Grande Bretagne dispose d’un outil de financement des projets verts qui est le UK Export Finance.

Dans sa prise de parole lors de cette cérémonie, le Directeur des Hydrocarbures a, au nom du ministre du pétrole et des énergies Mme Sophie GLADIMA, remercié les autorités britanniques pour cette invitation. Il a aussi salué la présence du secteur privé du pays venu discuter avec les ministres africains.  Le représentant du MPE a ensuite indiqué que le Sénégal est déjà sur la voie de la décarbonisation même s’il reste encore beaucoup à faire. « Notre pays est déjà à 30% d’énergies renouvelables dans son mix et il vient de signer le JETP (Just Energy Transition and Partnership) avec l’engagement de porter ce taux à 40% d’ici 2030. Toutefois notre pays compte développer les autres sources d’énergie notamment le gaz puisque « nous avons fait d’importantes découvertes de gaz que notre pays compte exploiter ». Dans ce cadre, le Sénégal a mis en place une stratégie dite gas to power qui devrait aider le pays à atteindre l’accès universel à l’électricité avec une énergie moins polluante et moins chère. Papa samba Ba a aussi profité de l’occasion pour inviter les nombreux investisseurs britanniques présents à cette rencontre à s’intéresser davantage au Sénégal qui recèle d’énormes potentialités particulièrement dans le secteur énergétique avec d’immenses potentialités en gaz. Notre pays a-t-il rappelé dispose d’un climat des affaires très favorable à l’investissement avec une stabilité, une démocratie majeure et plusieurs réformes pour améliorer constamment les conditions d’accueil des investisseurs. « Nous avons un pays attractif et qui impulse un certain dynamisme à son économie depuis le début de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent » sous l’impulsion du Président Macky SALL

Le Ministre du Pétrole et des énergies rassure les hauts conseillers.

Le lundi 10 juillet 2023, le Ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aïssatou Sophie GLADIMA a été auditionnée par le Haut Conseil des Collectivités Territoriales dans le cadre de sa deuxième session ordinaire de l’année portant sur le thème des Ressources naturelles et de la gouvernance des territoires.

A l’entame de la séance, le Président du HCCT, Mme Aminata Mbengue NDIAYE a tenu à remercier et à féliciter Mme le Ministre pour tous les efforts fournis pour l’accès à l’électricité dans les collectivités territoriales.

Prenant la parole, le Ministre « a remercié sincèrement Monsieur le Président de la République de sa confiance maintes fois renouvelée à des postes aussi stratégiques les uns que les autres comme le département du Pétrole et des Energies. Aussi, je saisis l’occasion pour lui rendre hommage et exprimer à nouveau ma loyauté à ce grand homme d’Etat ». Le ministre a aussi rappelé l’importance de cette rencontre à travers ce « thème hautement stratégique, qui tient à cœur son Excellence Monsieur le Président de la République : les ressources naturelles et la gouvernance des territoires. En effet, le Gouvernement a décidé, d’acter l’appartenance des ressources naturelles à l’ensemble du peuple, à travers l’article 25 de la constitution ».

Selon le ministre du pétrole et des énergies, « le Gouvernement du Sénégal est en train de consentir des efforts considérables, pour résorber la question de l’iniquité territoriale en matière d’accès à l’énergie ». A cet effet, le Plan opérationnel pour l’accès universel en 2025 a permis de réaliser la cartographie la plus récente des localités mais également des populations sans accès à l’électricité.  Elle ajoute que « le taux d’électrification s’établit au niveau national en fin 2022 à 85% et à 60 % en milieu rural ».

En ce qui concerne la valorisation de nos ressources notamment le gaz, son utilisation dans la production d’électricité, à travers la stratégie Gas-to-Power, est un gage de renforcement de la compétitivité de notre économie. La baisse prévue du coût de production de l’électricité, facteur clé de productivité des entreprises, aura un impact assuré sur la refondation structurelle prévue par le PSE.

S’agissant du contenu local, Mme le ministre a rappelé qu’il a un caractère obligatoire alors que la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) est en principe volontaire. Ainsi le gouvernement du Sénégal a fait voter une loi pour encadrer la politique de contenu local afin de favoriser la participation des nationaux dans l’industrie pétrolière et gazière.

Une série de questions des conseillers a suivi l’exposé du ministre qui a apporté les éclairages souhaités. Aussi, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales a exprimé toute sa satisfaction après la présentation du Ministre du Pétrole et des Energies qui a permis aux conseillers de mieux comprendre les axes de la politique énergétique du gouvernement.  

Le Directeur des hydrocarbures fixe les enjeux économiques de l’exploitation pétrolière et gazière
Ce mardi 20 juin 2023 le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) a organisé sa 1ère matinée des médias 2023 suivi de la cérémonie de remise des attestations de la formation de journaliste sur les aspects de défense et de sécurité. Le Thèmes de cette rencontre est : « exploitation des hydrocarbures au Sénégal : enjeux économiques et sécuritaires ».
Dans son discours de bienvenue le Général de brigade Jean DIEME, Directeur Général du CHEDS a remercié tous les acteurs présents à cette cérémonie particulièrement le ministère du Pétrole et des Energies et la Marine Nationale. Selon lui « cette rencontre est un moment de dialogue et de partenariat entre les médias et Forces de défense et de sécurité » il ajoute aussi que cet exercice permet une appropriation par les journalistes des questions liées à la sécurité du pays ».
Après ce mot d’ouverture, des communications ont été faites sur les enjeux économiques de l’exploitation pétrolière et gazière par le Directeur des Hydrocarbures M. Pape Samba BA et sur les aspects sécuritaires par le Commandant de Vaisseau Karim M. MARA de la Marine nationale.
Pour le Directeur des hydrocarbures c’est une bonne initiative d’avoir associé le Ministère du Pétrole et des Energies pour faire l’état des lieux sur l’avancement des projet pétroliers et gaziers, leurs enjeux économiques et rôle central des forces de défenses et de sécurité pour la surveillance des plateformes. Il a rassuré le public du fait que le gouvernement du Sénégal a anticipé sur le cadre légal pour encadrer l’exploitation des ressources. Il a cité entre autres la constitutionnalisation de l’appartenance des ressources au peuple, la création du COS PETROGAZ, la loi sur le contenu local et la loi de répartition des revenus. M BA a ensuite présenté les opportunités avec le changement stratégique de paradigme pour notre économie avec une diversification en vue, une baisse du coût de l’énergie grâce à la mise en œuvre de la stratégie gas to power ce qui devrait aussi favoriser une compétitive industrielle. Les secteurs comme celui de l’agriculture seront également boostés grâce à la production d’engrais et d’urée.
Pour le Commandant de Vaisseau « la Marine nationale constitue le bras opérationnel de l’action du gouvernement en mer ». Le rôle de la Marine nationale est de prévenir les risques liés aux attaques de navires de soutien, aux piratages et aux sabotages de plateforme ou de terrorisme
Pour clôturer cette cérémonie, le CHEDS a procédé à la remise des attestions aux auditeurs de la formation.

Le SG du MPE présente les opportunités de financement dans le secteur.

Le lundi 12 juin 2023, le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies, M. Cheikh NIANE a présidé au nom de Mme le Ministre Aïssatou Sophie GLADIMA la cérémonie d’ouverture du 8ème forum international sur la finance islamique en Afrique de l’Ouest sous le thème « les opportunités de Financement Islamique pour le secteur de l’énergie : Pétrole, Gaz et Energie Renouvelable ».

A l’entame de son discours, M. NIANE a tenu d’abord à remercier l’initiateur de cette importante rencontre en l’occurrence M. Mouhamadou Lamine Mbacké, PDG de AIIF.

Il a rassuré M. Mbacké quant au soutien de l’Etat du Sénégal à l’égard de toute initiative de renforcement de la finance islamique dans notre pays en général et dans le secteur énergétique en particulier.

A cet effet il précise : « Avec sa stabilité et sa position géographique qui le situe à équidistance de l’Europe et des Amériques, le Sénégal a vu son attractivité se renforcer depuis la découverte d’importantes ressources en hydrocarbures en 2014. Aujourd’hui, notre pays dispose d’un portefeuille de projets et d’activités dans le secteur énergétique pour tout investisseur, tout acteur de la finance internationale en général et de la finance islamique en particulier ».

Selon lui, Les réformes engagées depuis les découvertes de pétrole et de Gaz en 2014 marquent l’engagement du gouvernement du Sénégal pour une exploitation transparente des ressources naturelles.

Il ajoute aussi « notre pays s’est fixé un objectif ambitieux d’accès universel à l’électricité dès 2025. Il s’agira, en s’appuyant notamment sur nos ressources gazières, de fournir une énergie compétitive pour les entreprises, abordable et à moindre coût pour les populations, et peu polluante pour l’environnement ».

Ainsi il souhaite que ce Forum soit le cadre d’échanges pour la concrétisation des partenariats, la signature d’accords, notamment dans le secteur de l’énergie car plusieurs projets prioritaires comme le Réseau gazier du Sénégal, les projets gaziers et pétroliers amont, les centrales électriques, ou encore la pétrochimie ont un besoin de financement. Il serait heureux que tous ces projets puissent être égrenés parmi les actifs de la Finance islamique projetés à environ 5600 milliards de dollars d’ici 2026.

Le PDG de AIIF, Monsieur Mouhamadou Lamine MBACKE a remercié le ministère du pétrole et des énergies pour son implication dans l’organisation du forum et la qualité des présentations qui ont été faites.

Le Ministre du Pétrole et des Energies Mme Aissatou Sophie GLADIMA a reçu le collectif des maires du département de Tivaouane. La délégation était conduite par le président du collectif en l’occurrence Demba DIOP SY, député-maire de Tivaouane. Au menu des échanges la question de l’accès à l’électricité de certaines localités du département.
Dans son mot d’introduction l’honorable DIOP SY a tenu « à remercier le Ministre Pétrole et des Energies Mme Aissatou Sophie GLADIMA pour sa disponibilité et son ouverture ». Il a salué « les efforts faits par le gouvernement du Sénégal en termes d’infrastructures de base pour les collectivités locales du département de Tivaouane ». Toutefois selon lui, « il reste beaucoup à faire et surtout dans le domaine de l’accès à l’électricité qui est le catalyseur de tout développement aujourd’hui ». Les maires ont donc souhaité rencontrer le ministre pour avoir une idée des projets et programmes en cours ou qui sont envisagés pour l’électrification des localités encore dans le noir dans le département de Tivaouane.
Après avoir loué cette démarche qui consiste à aller vers l’information le Ministre a rappelé que « l’objectif du Président Macky SALL sur lequel le Ministère est totalement engagé est de réaliser l’accès universel à l’électricité en 2025 ». Elle a rappelé que de 2012 à nos jours, le taux d’électrification rurale a plus que doublé passant de 25% à près de 60% actuellement.
Revenant sur la situation du département le Ministre a souligné certes il y a des disparités entre les communes mais dans l’ensemble Tivaouane est assez bien loti comparé à d’autres zones du pays. N’empêche le gouvernement est totalement engagé à tout faire pour donner l’électricité au maximum de localités. Pour cela plusieurs projets sont en cours dans le département avec Senelec, ASER et PUDC qui travaillent en bonne intelligence pour le maillage. Le Directeur de l’électricité qui centralise toutes les données fera la situation (liste des villages programmés, calendrier des travaux, entreprises) avant de la partager avec les maires dans les prochains jours.
Le ministre a aussi fait le point sur le programme des lampadaires solaires dont la 2ème phase est en cours de mise en œuvre. Selon Mme Aissatou Sophie GLADIMA « lors de la première phase, le Département de Tivaouane a reçu 1800 lampadaires. Pour la 2ème phase en cours, il est prévu 2915 lampadaires pour le département dont 465 déjà installés ». Elle a précisé que ce quota est destiné aux 18 communes « car l’instruction reçue du Président de la République c’est de doter chaque commune d’au moins 200 lampadaires et ce travail doit être achevé au plus tard en décembre prochain ». Le ministre a aussi souligné la particularité du département de Tivaouane qui compte plusieurs cités religieuses (Tivaouane, Ndiassane, Pire) qui bénéficient d’un traitement spécial. Tour à tour les différents maires ont pris la parole pour parler chacun des spécificités de sa commune. Mais globalement ils se sont réjouis des efforts de l’état avant de demander une accélération des travaux puisque les populations s’impatientent de voir l’électricité arriver dans leurs localités.

Le SG Cheikh NIANE Liste les réformes dans le secteur du pétrole et du gaz

Le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies, Cheikh NIANE a pris part le 17 mai à un forum économique sur le secteur extractif au Sénégal. La rencontre était à l’initiative du Programme USAID TRACES exécuté par NRGI (Natural Ressource Gouvernance Institute) en consortium avec l’ONG 3D et le Forum Civil. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Innocence NTAP NDIAYE, Présidente du HCDS. C’était en présence du secrétaire général du ministère du ministère des Mines et de la Géologie M. Ibrahima GUEYE, du député Ayib DAFFE de la Commission Energies et Ressources Minérales à l’Assemblée nationale, de M. Mamadou SECK, directeur régional de NRGI, et du directeur de l’USAID Peter TRENCHARD.

Le forum fait suite au panel de haut niveau tenu le 11 mai sur la gouvernance des ressources extractives. Cette série d’évènements vise à accroître les mécanismes de transparence et de redevabilité dans les secteurs minier, pétrolier et gazier pour une meilleure gestion et distribution des revenus afin de bénéficier à tous les citoyens. C’est ainsi qu’en prenant la parole, M. NIANE a fait le point sur les projets pétroliers et gaziers en cours de développement avant de rappeler avec force que « dès les premières découvertes de gisements d’hydrocarbures, notre pays s’est très vite, et de manière résolue, engagé sur la voix de réformes profondes dans la gestion des ressources naturelles, et reste convaincu que la transformation de la gouvernance reste un de ses atouts majeurs ».

Ainsi il citera l’adhésion à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) et la constitutionnalisation de l’appartenance des ressources naturelles au peuple qui selon lui « ont permis au gouvernement de jeter les bases d’une réponse institutionnelle et structurelle en renforçant le dispositif global de transparence dans la gestion des ressources naturelles ». Il en est de même pour la mise en place en 2016 du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COSPETRO-GAZ) présidé par Son Excellence le Président de la République. Ce cadre de concertation élargi aux Ministères clés mais aussi aux composantes majeures de notre pays telles que l’Assemblée nationale ou même l’opposition est chargée d’assister le Gouvernement dans la formulation, la définition, la supervision, l’évaluation et le contrôle de la mise en œuvre de la stratégie étatique en matière de développement de projets pétroliers et gaziers.

La création de l’Institut national du Pétrole et du gaz (INPG) afin de disposer de ressources humaines qualifiées et de développer des talents locaux à différents niveaux dans le secteur des hydrocarbures tout comme la restructuration de la société nationale pétrolière en Holding avec deux filiales chargées respectivement de l’amont et de l’aval et la création d’une société de transport du gaz dénommée Réseau gazier du Sénégal (RGS) font également partie des réformes entreprises. S’y ajoutent la loi sur le contenu local, la loi portant nouveau Code pétrolier, le Code gazier. Pour compléter le dispositif juridique de la gestion des ressources naturelles, la loi relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des ressources issues de l’exploitation pétrolière des hydrocarbures a été votée. Elle permet d’allouer des parts conséquentes au budget national, mais également aux générations futures.

C’est dire donc selon M. NIANE que le Sénégal veille à mieux prendre en compte la dimension sociale et citoyenne de la gouvernance des ressources en rapport avec des impératifs de transparence et de responsabilité à quelques mois du démarrage effectif de la production de ses deux projets en cours de développement.

LE MPE LISTE LES AVANCEES NOTEES DANS LE SECTEUR DU PETROLE ET DU GAZ

Le Ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aissata Sophie GLADIMA a pris part le jeudi 11 mai au panel de haut niveau sur la gouvernance des ressources extractives organisé par l’ITIE en prélude à la conférence mondiale prévue les 14 et 15 juin prochain à Dakar. Plusieurs autres ministres (justice, mines), des organisations de la société civile, NRGI ont participé à la rencontre présidée par Awa Marie Coll SECK, présidente de CN-ITIE pour qui, il s’agit de promouvoir le débat public sur les ressources naturelles du Sénégal

Ouvrant les travaux, la présidente de CN-ITIE a insisté sur la transparence dans la gestion des ressources extractives avant de préconiser la promotion d’un dialogue permanent entre les différentes parties prenantes. « Il faut instaurer et promouvoir un dialogue permanent. Tout comme il importe de maintenir un débat public informé grâce à la publication régulière des données », a-t-elle lancé estimant toutefois que le débat doit se baser sur des chiffres fiables.

Le président de la Coalition, « Publiez ce que vous payez », a soulevé ce qui apparait à ses yeux comme un paradoxe. Selon Papa Fara DIALLO, les populations des zones qui abritent les exploitations minières sont généralement les plus pauvres. Il préconise de mettre en œuvre les mécanismes de redistribution des fonds qui existent et qui pourraient permettre de corriger cette situation. 

Prenant la parole, le Ministre du Pétrole et des Energies Mme Aissatou Sophie GLADIMA a fait le point sur l’état d’avancement des projets pétroliers et gaziers. Ainsi, elle annonce que le projet GTA, conjoint entre le Sénégal et la Mauritanie, “est actuellement à 88,2% d’avancement global.” Selon la ministre, “la bonne nouvelle, c’est que le navire FPSO (unité flottante de production, de stockage et de déchargement) de ce projet a quitté Singapour ce matin. Nous croisons les doigts pour qu’il arrive à bonne date au niveau des eaux sénégalo-mauritaniennes. Celui de Sangomar va suivre dans les prochains jours.” S’agissant justement de Sangomar, le MPE a révélé qu’il “est exécuté à 81,8% et le démarrage de la production   est prévu dans le dernier trimestre de l’année 2023.”
Se prononçant sur les retombées des ressources pétrolières et gazières, le ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima a déclaré que 20.000 milliards de FCFA, en moyenne, sont attendus d’ici trente (30) ans. Elle a ensuite rappelé toutes les réformes entreprises dans le secteur pour renforcer la transparence et la bonne gouvernance en évoquant l’article 25 de la constitution qui consacre l’appartenance des ressources au peuple, l’adhésion du Sénégal à l’ITIE, la création du COS PETROGAZ élargi à la société civile et à l’opposition, le code pétrolier, la loi sur le contenu local, la loi sur la gestion des revenus et les multiples concertations à l’initiative du gouvernement sur la gestion du pétrole et du gaz.

CHEIKH NIANE APPELLE L’AFRIQUE A « CONSTRUIRE ENSEMBLE L’ARBRE DE LA VIE »

Une délégation du Ministère du Pétrole et des Energie conduite par le Secrétaire général Cheikh NIANE a représenté Mme Aissatou Sophie GLADIMA à la 5ème Conférence internationale sur l’Energie en Namibie (NIEC) du 25 au 27 avril sur le thème « Façonner l’avenir de l’énergie pour la création de valeur ». Outre Tom K ALWEENDO, ministre namibien des mines et de l’énergie, ont pris part à cette NIEC le Dr Omar FAROUK, Secrétaire Général de l’APPO, Gabriel Mbaga OBIANG LIMA, ministre équato-guinéen du Plan, de la diversification économique, Andrew MERCER, vice-ministre Ghanéen de l’énergie entre autres.

La NIEC a réuni gouvernants, experts du secteur du pétrole et du gaz, secteur privé, compagnies pétrolières et autres acteurs concernés. C’est ainsi que dans son mot de bienvenue à tout ce beau monde, Tom K ALWEENDO a rappelé que « le NIEC sert de plate-forme pour les parties prenantes se rassembler, partager des connaissances, échanger des idées et explorer de nouvelles possibilités. Cette conférence vise à favoriser des discussions significatives, à inspirer une réflexion novatrice et à obtenir des résultats concrets pour façonner l’avenir de l’énergie d’une manière qui crée de la valeur pour toutes les parties prenantes ».

 Selon M. ALWEENDO, la Namibie qui a récemment fait d’importantes découvertes de gisements d’hydrocarbures, reconnait parfaitement l’importance de la coopération régionale et la nécessité de travailler ensemble pour libérer tout le potentiel des ressources naturelles de l’Afrique. « Grâce à la collaboration, nous pouvons tirer parti de nos forces et relever collectivement les défis et saisir les opportunités du secteur de l’énergie, tels que le développement des infrastructures, les cadres réglementaires et le renforcement des capacités » a-t-il laisser entendre.

Dans sa prise de parole lors du panel ministériel M. Cheikh NIANE a remercié la Namibie d’avoir invité le Sénégal à cette grand-messe du secteur de l’énergie. Il a salué l’ouverture du pays qui promeut ainsi la coopération régionale pour permettre aux différents pays du continent de tirer le meilleur de l’exploitation des ressources naturelles. Il a ensuite présenté le potentiel du Sénégal avec plus 910 milliards de mètres cubes de gaz dont l’exploitation va permettre au pays d’avoir d’importantes ressources financières pour son développement. Notre pays entend aussi mettre en œuvre une stratégie dite gas to power pour améliorer son système de production électrique avec une baisse des couts de production de l’électricité grâce au gaz domestique. M. NIANE a aussi rappelé que depuis la découverte de ces ressources, le Sénégal a fait beaucoup de benchmarking au Nigéria, au Ghana et dans d’autres pays pour s’inspirer des bonnes pratiques. C’est ainsi que le pays a mis en place tout un dispositif légal et réglementaire pour un meilleur encadrement de l’exploitation pétrolière et gazière en se dotant d’un nouveau code pétrolier, d’une loi sur le contenu local et d’une loi sur la répartition des revenus tirés du pétrole et du gaz. Pour M. NIANE, « dans le domaine de l’énergie comme dans les autres, l’Afrique n’a pas le choix car elle doit construire ensemble l’arbre de la vie » reprenant ainsi un couplet de l’hymne national de la Namibie. 

Le Secrétaire Général de l’organisation des producteurs africains de pétrole ne dira pas autre chose. Selon le Dr Omar FAROUK, aucun pays africain ne peut s’en sortir seul sans collaboration et sans intégration. C’est d’ailleurs la raison d’être de l’APPO.