Catégorie : L’actualité du MPE

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L’AUDIT DES COUTS PETROLIERS DEJA LANCE, SELON SOPHIE GLADIMA

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a clôturé sa deuxième session ordinaire de l’année 2022 le 28 novembre dernier portant sur le thème : « Exploitation pétro-gazière et compétitivité économique ». A cette session le ministre du Pétrole et des énergies, Aissatou Sophie Gladima a fait savoir qu’un audit des dépenses sur les zones contractuelles est lancé.

Le projet d’avis du Conseil économique social et environnemental (CESE) au titre de sa deuxième session ordinaire 2022, portant sur le thème : « Exploitation pétro-gazière et compétitivité économique » a été clôturé lundi dernier. Le ministre du Pétrole et des énergies, Mme Aissatou Sophie Gladima a tenu à rassurer les membres du conseil de la bonne gestion du secteur des hydrocarbures. « Je suis d’accord avec vous que davantage de moyens sont nécessaires pour continuer à mettre à disposition une expertise avérée en vue d’une gestion efficace du secteur des Hydrocarbures », a-t-elle dit avant d’indiquer que relativement à « l’audit des coûts pétroliers, la tutelle (ministère) a pris les devants, en amont de la production prochaine, et a lancé l’audit des dépenses sur les zones contractuelles de Rufisque Offshore, Sangomar offshore et Sangomar offshore profond qui abrite le projet pétrolier Sangomar ». Dans le même élan, elle dira que « l’audit des dépenses du bloc Saint-Louis Offshore Profond, qui abrite le projet GTA, sera lancé dans la foulée avant la fin de l’année en cours », non sans assurer qu’elle a pris bonne note des recommandations tout comme sur le risque de chevauchement. Car, souligne-t-elle : « les différentes entités étatiques travaillent en parfaite collaboration pour mener les missions régaliennes relatives à ce secteur comme en témoigne l’exécution de l’audit des coûts pétroliers ou la gestion des diligences liées au suivi des opérations pétrolières ».

Le gaz, pour plus de compétitivité économique 

En ce qui concerne la valorisation de nos ressources notamment le gaz, elle dira que son utilisation dans la production d’électricité est « un gage de renforcement de la compétitivité de notre économie ». Quant à la baisse prévue du coût de l’électricité, facteur clé de productivité des entreprises, elle fait savoir qu’elle aura un impact assuré sur la refondation structurelle prévue par le PSE.

Selon le Ministre, une baisse des coûts de production contribuera à faciliter « l’accès universel à l’électricité pour les ménages et le développement d’activités productives modernes » partout au Sénégal, conformément à notre mandat en faveur du développement de l’équité territoriale et sociale.

Toujours, au registre des préoccupations du CESE, Aïssatou S. GLADIMA a fait savoir que d’importants efforts sont actuellement consentis pour arrimer le calendrier de conversion et de construction des unités de production d’électricité à l’arrivée du gaz mais également au développement du réseau gazier du Sénégal. A cet effet, dira-t-elle pour rassurer : « les risques sont en permanence analysés de manière collégiale à travers des échanges fréquents entre le ministère du Pétrole et l’ensemble des parties prenantes pertinentes pour la réalisation de cet objectif phare du Pse dans sa phase 2 ».

Yakaar-Teranga et Sangomar pour approvisionner le marché domestique   

Pour ce qui concerne les ressources gazières des champs de Yakaar-Teranga et de Sangomar, elle a indiqué qu’elles sont sujettes à une réflexion profonde en vue d’un développement prochain d’un « marché domestique gazier adossé à ces deux sources d’approvisionnement, 100% sénégalaises, pour notamment soutenir le développement de la stratégie gas-to-power et éventuellement satisfaire la demande latente en gaz provenant des industriels ».

La modernisation de la SAR en vue

Quant à la Société africaine de raffinage (Sar), le Ministre a informé que sa modernisation reste un axe majeur de la stratégie de valorisation de son département ministériel. A l’en croire cette augmentation de sa capacité permettra « à terme de traiter le pétrole de Sangomar, le pétrole brut sénégalais », a-t-elle expliqué, non sans saluer la visite effectuée par les membres du CESE à la raffinerie pour constater de visu les améliorations qui y ont été apportées au cours de ces derniers mois pour les besoins du projet d’avis consultatif. Le Sénégal se veut être un pays producteur de pétrole et de gaz. Et pour ce faire, il entend assoir sa présence dans l’ensemble de la chaine de valeur des hydrocarbures (de l’amont à l’aval, ou encore « des puits à la station essence ») en renforçant ses acquis (SAR, SENELEC, PETROSEN) et en développant de nouvelles filières comme le transport de gaz avec le Réseau gazier du Sénégal (RGS).

Le contenu local, un catalyseur aux investisseurs Sénégalais

Au même titre que l’exploitation pétrolière et gazière, le Contenu local revêt une importance capitale dans « la valorisation et la pérennisation des ressources pétrolières et gazières », at-elle expliqué. Selon elle, le contenu local, à travers sa stratégie qui repose sur les orientations du chef de l’Etat, aura donc pour avantage « d’accroitre la participation des investisseurs sénégalais sur la chaine de valeur pétrolière et gazière avec pour effet, un accroissement de la valeur ajoutée dans l’économie nationale ainsi que la création d’emplois locaux ». Toujours selon elle, cela favorisera ainsi le développement d’une « main d’œuvre locale qualifiée et compétitive qui favorisera une progression soutenue du niveau de maturation du tissu industriel local ».

50% de contenu local à l’horizon 2030

Concernant le contenu local, Mme le ministre GLADIMA dira que le Secrétariat technique du CNSCL, chargé de l’opérationnalisation, a la lourde responsabilité d’atteindre « l’objectif de 50% de contenu local aux environs de 2030 fixé par le Chef de l’Etat ».

Malgré les efforts déjà consentis par l’Etat du Sénégal, dira-t-elle : « Nous sommes conscients de l’impérieuse nécessité d’accompagner le ST CNSCL en ressources financières et humaines aux fins d’atteindre les objectifs qui lui sont consignés ».

Quant à la formation, elle confirme que la cartographie « des établissements et centres de formation (au niveau universitaire, mais aussi de la formation professionnelle) est déjà réalisée par l’INPG qui, au titre de son dernier décret, assure le rôle de régulateur en charge de l’accréditation pour les différentes formations sur les métiers du Pétrole du Gaz », a-t-elle développé.

 Après les questions et les réponses du Ministre, les conseillers ont voté à l’unanimité l’avis que leur a été soumis.

Mme Aissatou Sophie GLADIMA insiste sur la gestion concertée et apaisée des ressources naturelles entres les deux pays

En réponse à l’invitation de son homologue mauritanien, le ministre du pétrole et des énergies Mme Aissatou Sophie GLADIMA a pris part à la 6ème édition de la conférence exposition mauritanienne sur les mines et l’énergie qui s’est ouverte hier à Nouakchott en présence du Président Mohamed Ould EL GHAZOUANI. En lançant la conférence, le Ministre Mauritanien du Pétrole, de l’énergie et des mines a salué la présence du Sénégal avant de rappeler que cette 6ème édition des « Mauritanides » se tient au lendemain de la COP 27 qui a prouvé l’intérêt de développer un cadre énergétique global pour lutter contre les changements climatiques. Il a mis ensuite un focus sur le potentiel minier et gazier de la Mauritanie avec du fer, de l’or, du lithium, des phosphates sans oublier le gaz. Le gaz dont l’exploitation du gisement de GTA, découvert à la frontière entre les deux pays, se fait en parfaite harmonie avec le Sénégal. M. SALEH a salué la claire vision des chefs d’état des deux pays qui ont compris qu’il fallait aller dans ce sens indiqué par l’histoire et la géographie des deux pays. D’ailleurs selon lui « les deux pays ont toujours offert au monde un modèle de gestion concertée des ressources naturelles à travers le fleuve Sénégal qui est le quasiment l’un des rares cours d’eau au monde dont la gestion ne suscite aucune tension grâce à l’OMVS ».

Mme Sophie GLADIMA a, pour sa part, insisté sur « l’importance d’une exploitation apaisée du gaz de GTA pour les deux pays afin que les retombées issues de ce projet puissent être profitable aux populations ». Selon elle, la nature qui fait toujours bien les choses a doté les deux pays de ces ressources et « les dirigeants ont eu l’intelligence et la générosité de s’entendre très rapidement sur une exploitation apaisée » de ces ressources en acceptant d’y aller ensemble. Mme Sophie GLADIMA a saisi l’occasion du panel ministériel pour insister sur la gestion transparente des ressources avec le Sénégal qui a adhéré à l’ITIE ce qui l’oblige à publier tous ses contrats. Elle est ensuite revenue sur la politique énergétique du président Macky SALL à travers le PSE qui veut atteindre l’accès universel à l’électricité en 2025. Aujourd’hui le taux d’accès national est de 78% mais avec des disparités entre milieu urbain et milieu rural. Selon le Ministre du Pétrole et de l’Energie, le Sénégal continue à travailler en maintenant une politique fondée sur un mix énergie qui permet à notre pays de disposer de 30% d’énergie propre dans son parc de production.

Et en perspective de l’exploitation du gaz, le Sénégal s’est doté d’une stratégie gas to power qui permettra de produire une énergie plus propre et à moindre cout pour les ménages et les industries. Mme Sophie GLADIMA a insisté sur l’importance pour notre pays d’exploiter son gaz car pour elle l’Afrique doit bénéficier de de l’indulgence et de l’accompagnement des pays développés qui veulent imposer une transition énergétique harmonisée alors que c’est la forte industrialisation de ces pays qui est à l’origine des changements climatiques.

La conférence exposition mauritanienne sur les mines et l’énergie réunit chaque année les gouvernants, la société civile, les compagnies pétrolières et les professionnels du secteur pour discuter des enjeux et défis de la gestion des ressources minières et énergétiques.

Le ministre du pétrole et des énergies réaffirme la position du Sénégal

Le Ministère du Pétrole et des Energies a participé activement à la COP27 qui s’est tenue en Egypte du 6 au 18 novembre 2022, au sein de la délégation gouvernementale conduite par le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique. A cet effet, il a mené plusieurs activités parallèles lors des panels, qui ont été des moments forts pour appuyer les négociations en cours.

Ces différentes rencontres ont permis au Ministre du Pétrole et des Energies, Mme Aissatou Sophie GLADIMA, qui conduisait la délégation, de réaffirmer la position du Sénégal pour une transition juste, équitable et durable avec l’utilisation de notre gaz local comme énergie de transition. « Essayons de défendre ensemble notre planète en mettant en avant la technologie pour rendre l’exploitation de nos ressources plus propre. Les chemins ne sont pas les mêmes mais nous devons partager nos expériences pour faire émerger les meilleures » a souligné le Ministre.

Lors des différents panels tenus respectivement avec l’Alliance Solaire Internationale, Sustainable Energy for All, l’Union Européenne, l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), l’OCDE, les rencontres avec « Just Energy Transition Partenership (JTEP), etc. cette position a été fortement réaffirmée et même soutenue par certains partenaires.

Lors de la journée Sénégal qui avait pour thème « Contribution du PSE vert pour une meilleure transition énergétique », Aissatou S. GLADIMA a axé son intervention sur la nécessité d’exploiter nos ressources comme le gaz, « pour industrialiser notre pays et trouver ainsi le plein emploi pour les jeunes ». D’autres plaidoyers ont été tenus pendant ces rencontres comme la nécessité de renforcer le leadership des jeunes et des femmes africaines dans une transition énergétique mondiale propre, surtout que ces dernières jouent un rôle clé dans les sociétés africaines.

Avec l’AIE et l’Union Européenne, le Ministre a partagé l’expérience de notre pays sur l’efficacité énergétique, une autre facette de la transition énergétique. Les actions concrètes mises en œuvre par l’Agence pour l’Economie et la Maitrise de l’Energie (AEME) en termes d’efficacité énergétique ont été partagées. Il s’agit notamment des économies d’énergie réalisées de 67,924 GWH d’énergie correspondant à 12,931 milliards et 47 547 tonnes de CO2 économisés, 66 programmes en cours de développement avec des économies globales attendues de 320822 MWH sur les consommations finales d’énergie, qui correspondent à 224575 de tonnes d’émission de gaz à effet de serre (Co2) évitées, etc.

Enfin, le Ministre a pris part au lancement du « Equitable Framework and Finance for Extractive-based Countries in Transition (EFFECT) initié par le Centre de développement de l’OCDE en partenariat avec Ressources naturelles du Canada. EFFECT est une initiative des pays de l’OCDE qui vise à appuyer les pays intéressés par une transition qui tienne compte des contextes nationaux, à asseoir des politiques de développement sobres en carbone réalistes, justes et durables. Le Sénégal s’est montré très intéressé par ce programme qui tient compte des contextes nationaux.

Auparavant, le Ministre a été invitée au panel organisé par l’Arabie Saoudite sur les solutions de carburants propres pour la cuisson, en présence de son homologue le Prince Abdulaziz bin SALMAN et d’autres ministres de la sous-région. Cet événement visait à mettre en évidence la coopération en cours et les opportunités futures pour développer le marché des solutions de cuisson propres en Afrique et à combler les lacunes pour appeler à des partenariats mondiaux, que l’Arabie Saoudite vise à fournir.

En marge de ces panels et autres rencontres, le Ministre Aissatou Sophie GLADIMA a reçu en audience le Secrétaire Général du Forum des Pays Exportateurs de Gaz (GECF) M. Mohamed HAMEL avec qui elle a eu des échanges fructueux sur la transition énergétique et l’avenir du gaz. Le SG du GECF a exprimé par la suite sa volonté de voir notre pays intégrer cette organisation vu son potentiel en gaz. Mme GLADIMA s’est également entretenue avec Mme Mary ROBINSON, présidente de The Elders et professeure auxiliaire pour la justice climatique au Trinity College de Dublin, par ailleurs ancienne Présidente d’Irlande, le Ministre Ghanéen en charge de l’énergie et Global Wind Energy Council (GWEC) pour discuter des partenariats actuels et futurs.

43ème session du Conseil des Ministres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains

Le Sénégal adhère officiellement à l’OPEP africain du Pétrole

Le Conseil des Ministres de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) a approuvé officiellement ce vendredi 4 novembre 2022 à Luanda (Angola), lors de sa 43ème session, en présence de Mme Aïssatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et des Energies, l’adhésion du Sénégal au sein de ladite organisation, à la suite de la correspondance adressée par le Gouvernement en date du 18 octobre dernier. Cette adhésion s’est faite après près de deux (2 ans) de participation et de suivi de notre pays comme observateur.

En adhérant à cette organisation panafricaine dans le secteur des hydrocarbures, le Sénégal pourra bénéficier davantage des supports et expériences des autres pays membres de l’organisation. Il sera également membre fondateur de la Banque des énergies en Afrique, créée et lancée officiellement au cours de cette 43ème session du Conseil des Ministres. Par ailleurs, notre pays va élargir son champ d’action et maximiser ses opportunités dans le secteur pour mieux défendre ses intérêts, dans la perspective de l’exploitation prochaine du gaz et du pétrole. Il renforce ainsi les moyens de sa politique dans le secteur où les grands ensembles sont capitaux, pour se positionner sur le marché mondial.

L’Organisation africaine des producteurs de pétrole (anciennement appelée Association africaine des producteurs de pétrole, APPA) a été créée le 27 janvier 1987 à Lagos, en République fédérale du Nigéria, par huit (8) pays (Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, République du Congo, Gabon, Libye et Nigéria). Elle compte 17 membres et 1 pays Observateur, le Venezuela. Le Sénégal est le 18ème membre.

L’APPO a pour mission de promouvoir la coopération entre les pays membres et autres institutions internationales dans le domaine des hydrocarbures et d’encourager une collaboration fructueuse et des partenariats en se servant des hydrocarbures comme catalyseurs pour la sécurité énergétique, le développement durable et la diversification économique en Afrique.

Elle aspire à être l’institution majeure et de référence dans le monde sur les questions d’hydrocarbures en Afrique.

Les acteurs du secteur planchent sur les décrets d’application

Le Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des énergies, Monsieur Issa DIONE a présidé le jeudi 3 novembre à Dakar, l’atelier de partage des projets de décrets d’application du Code de l’Electricité. Une rencontre à laquelle ont pris part les parties prenantes à savoir le MCA-Sénégal II, des représentants du secteur privé, des représentants de la société civile et des représentants des partenaires techniques et financiers.   

Le projet de décret fixant les procédures de passation des conventions et licences relatives aux activités règlementées dans le secteur de l’électricité ; le projet de décret fixant les conditions et les modalités de délivrance, de modification, de renouvellement et de retrait des titres d’exercice ; le projet de décret relatif à l’activité d’autoproduction d’énergie électrique ; et le projet de décret portant sur les caractéristiques et modalités de réalisation et d’exploitation des projets d’électrification rurale décentralisée ont fait l’objet d’un atelier d’échanges sur tous les aspects des contenus des projets de décrets du Code de l’électricité, adopté en juillet 2021.

Issa DIONE, Directeur de Cabinet du ministre du pétrole et des énergies, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, a d’emblée précisé que l’objectif visé à travers cet atelier est d’échanger avec l’ensemble des acteurs sur tous les aspects contenus dans les projets de décrets du code de l’électricité. Ce qui, dira-t-il « justifie amplement la volonté manifeste du gouvernement d’assurer une meilleure connaissance du cadre juridique du secteur de l’énergie en vue de son appropriation par toutes les parties prenantes ».

En clair, ledit atelier vise à recueillir des commentaires et des observations des acteurs du secteur mais aussi à échanger sur les contours de ces décrets d’application. Lesquels décrets s’inscrivent dans la Lettre de Politique de Développement du Secteur de l’Electricité (LPDSE) 2019-2023. Ce document cadre souligne le Directeur de Cabinet « reflète la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République et renseigne sur la politique énergétique à mettre en œuvre au cours des cinq (5) prochaines années ». Auparavant, Oumar Diop, Directeur général du MCA-Sénégal II, partenaire du projet, justifiant la pertinence de la tenue d’un tel atelier, a fait savoir que le nouveau code de l’électricité présente des innovations dont l’accès des tiers au réseau, l’amélioration de la méthodologie de planification du secteur…et l’extension des droits du régulateur. Et sous ce rapport, il est important que les parties prenantes s’accordent sur les projets de décrets d’application du code de l’électricité pour tirer profit du « marché régional mais surtout de l’exploitation pétrolière et gazière du Sénégal », a-t-il souligné

LE PROJET DE GAZODUC PRESENTE AUX AUTORITES DES COMMUNES SITUEES SUR LE TRACE

Un Comité Régional de Développement d’information et de partage sur le projet de réseau gazier du Sénégal s’est tenu le jeudi 3 novembre à Dakar. C’était sous la présidence de Monsieur Assane GUEYE l’adjoint au gouverneur de Dakar en présence du secrétaire du ministère du pétrole et des énergies M. Cheikh NIANE.

Ce CRD entre dans le cadre de l’étude d’impact environnemental du projet de réseau gazier du Sénégal dont l’objectif majeur est de mettre en place les installations qui permettront d’acheminer le gaz de Yaakar Teranga aux centrales de Senelec au Cap des biches et à Tobène.

Les objectifs de cette rencontre, qui a réuni toutes les parties prenantes (autorités administratives, élus, services techniques de l’état…) étaient d’informer les populations sur le projet, de recueillir les avis des parties prenantes, déterminer les enjeux environnementaux et sociaux du projet, d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce projet.

Selon l’adjoint au gouverneur Monsieur Assane GUEYE, le réseau de gazoducs va traverser plusieurs communes du département de Rufisque « ce qui veut dire qu’il y’aura nécessairement des impactés. Mais c’est un projet très important qui va permettre l’accès universel à l’électricité. Il est même déclaré d’utilité publique ».

Pour sa part Joseph Ofoum MEDOU, le Directeur Général du Réseau Gazier du Sénégal (RGS),  a présenté le projet en insistant sur le fait qu’il va permettre « d’acheminer le gaz vers les centrales avec l’objectif de baisser les facteurs de production d’électricité, de produire une électricité en quantité et de réduire l’empreinte carbone ».

Pour Cheikh NIANE Secrétaire Général  du Ministère du pétrole et des énergies « la réussite du RGS signifie un accès à une énergie à moindre coût avec une réduction sensible des émissions de gaz à effet de serre ».

Les participants ont soulevé plusieurs préoccupations notamment sur le plan sécuritaire et environnemental. Mais des réponses ont été apportées. La prochaine étape est la tenue de consultation dans toutes les communes qui seront traversées.

L’installation de gazoducs entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gas to power qui doit permettre au Sénégal d’utiliser son gaz domestique pour générer de l’électricité à l’horizon 2025-2026. Ce projet est né à la faveur des découvertes de gaz dans notre pays.

Après la cérémonie officielle d’ouverture présidée par le MPE, le Directeur de Cabinet Monsieur Issa DIONE a pris le relais pour conduire les travaux marqués par une série de présentations pour permettre aux journalistes de connaitre l’état d’avancement des projets et programmes du ministère et d’en saisir les enjeux. C’est ainsi que Monsieur Thierno Seydou LY, Directeur Général de PETROSEN E&P a fait l’état des lieux des projets Sangomar, GTA et Yaakar Teranga en présentant l’industrie pétrolière comme une industrie très risquée et qui nécessite beaucoup d’investissement. Ce qui explique selon lui que les Etats fassent recours à des compagnies internationales capables de supporter ces risques. A titre d’exemple il a révélé que depuis 1960, plus de 170 puits d’exploration ont été forés au Sénégal. 91% de ces puits ont été des échecs. Or le forage d’un seul puits peut coûter entre 50 et 100 milliards de FCFA. Monsieur LY a rappelé que le début de la production pour les deux projets est attendu au dernier trimestre de l’année prochaine. GTA est à 82% de taux d’exécution tandis que Sangomar est à 70%.

A sa suite, l’ingénieur Lamine FALL, chef du bureau Amont pétrolier à la Direction des Hydrocarbures a, quant à lui, expliqué aux journalistes les tenants et aboutissants des contrats pétroliers. Il a indiqué qu’il y a, à travers le monde, trois types de contrats : les contrats de concession, les contrats de services et les contrats de recherche et de partage de production. C’est ce dernier type que le Sénégal a choisi car étant le plus adapté et le plus conforme à nos réalités puisque notre constitution affirme que les ressources appartiennent au peuple. Dans ce type de contrat, l’Etat tire beaucoup de profits sans un gros investissement. Monsieur FALL a expliqué que les revenus de l’état sont de trois ordres : les parts de Petrosen (la compagnie nationale qui est membre de la joint-venture), la part de l’Etat dans le profit-oil. Celle-ci est clairement définie dans le contrat en fonction du niveau de production et enfin les taxes et impôts appliqués aux compagnies étrangères.

Mais au-delà de l’argent cash attendu des projets, l’Etat tente de faire en sorte que les entreprises nationales captent une grande part des marchés lancés dans le cadre des opérations pétrolières réalisées par les compagnies opératrices. C’est tout le sens de la loi sur le contenu local et ses opportunités que le Secrétaire Technique du Comité national de suivi du contenu local a expliqué de fond en comble aux journalistes en leur précisant que l’objectif de l’Etat est d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030. Cela nécessite une capacitation et un encadrement des entreprises étant donné que les normes de qualité et de sécurité sont très élevées dans le domaine, mais le travail a déjà commencé. C’est ainsi qu’au cours du dernier semestre de 2021, plus de 218 milliards de FCA ont été signés en termes de contrat par les entreprises sénégalaises et plus 3860 sénégalais ont travaillé dans les opérations pétrolières. Il a révélé que la loi sur le contenu permet aux entreprises sénégalaises d’être présentes sur 99% des activités liées aux opérations pétrolières soit seule ou en association avec une entreprise étrangère.

Auparavant, Ballé PREIRA Conseiller Technique en Communication au Ministère des Finances et du Budget, avait présenté la loi relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Selon lui, cette loi est adossée à 4 grands principes : la budgétisation intégrale des recettes, l’interdiction de toute cession anticipée des recettes, la création d’un fonds de stabilisation et enfin la création d’un fonds intergénérationnel. Selon le MFB une gestion efficace de ces recettes contribuerait à préserver l’économie sénégalaise des chocs exogènes et à renforcer la viabilité de ses finances publiques. D’ailleurs le budget 2023 est abondé à hauteur de 51 milliards de FCFA par recettes attendues de l’exploitation du pétrole et du gaz car les premières productions sont prévues au courant du dernier trimestre de 2023.

Dans le sous-secteur de l’électricité, l’expert Production Khadim NDIAYE du Secrétariat Permanent à l’Energie (SPE) a présenté la stratégie gas to power qui sera en mise en œuvre à l’horizon 2024-2025 et qui consiste à produire de l’électricité à partir de notre gaz domestique. En effet selon Khadim NDIAYE, tout le travail de planification est déjà fait et certains travaux ont même commencé avec la construction de nouvelles centrales à gaz ou la transformation des centrales de Senelec et de certains IPP. C’est dans ce cadre qu’est né le Réseau gazier du Sénégal qui travaille à la mise en place du réseau de gazoducs devant acheminer le gaz jusqu’aux centrales. La mise en œuvre du gas to power devrait permettre à notre pays de produire plus d’électricité en quantité, qualité à moindre coût et avec un respect des normes environnementales.

Justement la mise en œuvre du gas to power va permettre d’accélérer l’accès universel à l’électricité que le Sénégal veut atteindre en 2025. A ce propos, Ibrahima NIANE Directeur de l’électricité a rappelé aux journalistes que le Sénégal développe depuis quelques années une politique de mix énergétique qui permet au pays d’avoir 30% d’énergie propre dans son parc de production grâce à l’installation de plusieurs centrales solaires et éoliennes sans compter l’hydroélectricité qui nous vient de l’OMVS. Le résultat de cette politique est que le Sénégal a fortement amélioré l’accès à l’électricité avec un taux national de 78%. En milieu urbain il est de 96% tandis que dans le monde rural, il est de 58% contre 27% en 2012. Au niveau de la CEDEAO, le Sénégal dispose des meilleurs chiffres derrières le Ghana et la Côte d’Ivoire. Pour réaliser l’accès universel en 2025, un budget de plus de 600 milliards de FCFA est nécessaire. Une table ronde a été tenue à cet effet avec les bailleurs de fonds et les partenaires techniques au développement qui ont pris un certain nombre d’engagements.

Dans cet accès universel, l’électrification rurale constitue un défi majeur. Le Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER) Baba DIALLO a expliqué les différentes stratégies mises en place pour amener l’électricité dans les villages et hameaux du Sénégal. Plusieurs solutions technologiques seront utilisées en fonction de l’éloignement de la localité ou de sa densité démographique.

Toutes ces présentations ont été suivies de discussions avec des journalistes qui ont posé beaucoup de questions pour mieux comprendre. Les différents intervenants du MPE se sont prêtés au jeu de questions-réponses avec beaucoup de disponibilité ce qui a permis de lever toutes les zones d’ombre.

CLOTURE DE L’ATELIER DE PARTAGE AVEC LES JOURNALISTES

LE COJES SOUHAITE PLUS DOUVERTURE

Après deux jours d’intenses travaux, il revenait au Directeur de cabinet du MPE de procéder à la clôture de l’atelier. Lors de la cérémonie Monsieur Issa DIONE a, au nom du MPE, remercié à nouveau le COJES pour avoir accepté la tenue de cet atelier. Il a, à cette occasion, insisté sur les recommandations formulées par le COJES. Les journalistes souhaitent une plus grande ouverture du MPE. A ce sujet le DC a indiqué qu’en rapport avec le CTCOM, le MPE va essayer d’améliorer sa communication en s’ouvrant davantage aux journalistes. En outre le COJES a souhaité avoir une séance plus approfondie sur le contenu local. A ce sujet également aussi le DC a indiqué que tout sera mis en œuvre pour la tenue de cette séance.

Pour sa part le coordonnateur du COJES s’est félicité de la bonne organisation de l’atelier. Il a surtout loué la qualité des présentations et la clarté des explications fournies aux journalistes par les différents intervenants du MPE. Il a souhaité que cet exercice soit renouvelé pour une meilleure mise à niveau des journalistes économiques.

POUR QUE LA PRESSE COMPRENNE DAVANTAGE LES ENJEUX DU SECTEUR

Le Ministre du Pétrole et des Energies a présidé le vendredi 28 octobre 2022 l’atelier de partage et d’information organisé à l’intention du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES). Durant deux jours à Saly Portudal, la rencontre a mis face à face une trentaine de journalistes et les différents techniciens du ministère. Tous les projets et programmes du département ont été passés en revue ; des projets pétro gaziers à l’accès universel à l’électricité en passant par le contenu local, les contrats pétroliers et la stratégie gas to power.

En ouvrant les travaux, le Ministre du Pétrole et des Energies a tenu à remercier le COJES d’avoir adhéré à l’idée de cette session de renforcement de capacité qui devrait permettre aux journalistes de mieux appréhender la politique du gouvernement dans le secteur de l’énergie en général et des hydrocarbures en particulier. Madame Aissatou Sophie GLADIMA a ensuite salué la participation massive et la diversité des organes représentés ce qui, de son avis, est signe de l’intérêt que la presse économique accorde aux questions relevant du secteur de l’énergie.

Selon le ministre, cet atelier intervient au moment où de belles perspectives s’annoncent pour notre pays avec deux projets pétrolier (Sangomar) et gazier (GTA) en cours de développement et qui nous feront bientôt entrer dans le cercle restreint des producteurs de pétrole et de gaz, sans oublier Yaakar Tearanga encore en phase d’études. Les enjeux socio-économiques de ces projets sont donc importants et interpellent les différentes parties prenantes au premier rang desquelles la presse dont l’un des rôles est de veiller à la bonne gouvernance et à la transparence durant toute la période d’exploitation des différents projets. A ce propos, le MPE a réaffirmé que « le gouvernement du Président Macky SALL a toujours travaillé à préserver les intérêts du peuple sénégalais dans le cadre des contrats qui le lient aux différentes compagnies étrangères qui opèrent dans notre pays. A l’heure actuelle, tous les contrats signés par le Sénégal sont en ligne et peuvent être consultés par tous ceux qui le désirent et ces contrats assurent à notre pays des parts comprises entre 50 et 64% des bénéfices qui seront réalisés dans le cadre des projets en cours. »

Pour le MPE cet exercice est utile « car les échanges que vous aurez tout à l’heure avec nos différents techniciens, vous permettront d’avoir l’information à la source pour mieux comprendre la politique définie par le gouvernement, les enjeux du secteur et les défis auxquels nous devons tous faire face en bloc pour permettre à notre pays de tirer le meilleur profit de l’exploitation de ces ressources. Nous comptons ainsi sur votre apport pour expliquer davantage, de façon pédagogique, aux populations notre démarche et surtout les sensibiliser sur les enjeux énormes du secteur ».  Mme GLADIMA a souhaité, au-delà des informations qui seront recueillies au cours de cet atelier, que les journalistes puissent maintenir une veille permanente sur le développement et la conduite des différents projets. Car rappelle-t-elle  « l’objectif stratégique de communication du gouvernement est de susciter l’engagement de tous les sénégalais dans la gestion durable du secteur pétrolier et gazier. Cet objectif ne peut être atteint sans le concours de la presse nationale, relais naturel de nos messages » a-t-elle conclu.

En réponse le Coordonnateur du COJES s’est félicité de la tenue de cet atelier car « nous avons tous que le Sénégal sera dans quelques mois un pays producteurs de pétrole et de gaz. Il est donc indispensable, que les journalistes qui doivent traiter les informations concernant ce secteur soient outillés, afin de pouvoir bien appréhender ces questions qui sont, il faut le souligner, pour le moins très techniques » a dit Alioune KANE NDIAYE.  

Pour lui cet atelier de partage et d’information est donc venu à son heure et c’est pourquoi, il a remercié Madame le ministre « pour le choix que vous avez fait de travailler avec notre association pour l’organisation de cette rencontre ». Monsieur NDIAYE a formulé le souhait « qu’au sortir de cette rencontre, l’accès à l’information au niveau de votre département ministériel soit une réalité pour les journalistes économiques. Car garantir l’accès à l’information à des journalistes professionnels est une preuve de transparence et de bonne gouvernance ». Il a aussi appelé les journalistes à avoir un comportement responsable et professionnel dans le traitement de l’information du secteur.

Auparavant, le Conseiller Technique en Communication du MPE avait replacé la rencontre dans son contexte. En effet selon Barthélémy SENE, cet atelier est une activité prévue dans le plan d’action prioritaire de la stratégie de communication du gouvernement sur les projets pétroliers et gaziers. Une stratégie élaborée avec le concours d’un cabinet spécialisé qui a procédé d’abord à un sondage national pour recueillir les opinions des sénégalais sur la gestion des ressources pétrolières. C’est ce sondage qui a permis d’identifier des groupes cibles dont la presse économique plus portée au traitement des questions de ressources naturelles et de bonne gouvernance. C’est pourquoi il a réitéré son souhait de voir le partenariat avec le COJES, qui a démarré il y a quelques années, se poursuivre et se renforcer pour une meilleure information des sénégalais sur le secteur de l’énergie.

PRESENCE DES FEMMES DANS LE SECTEUR DE L’ENERGIE

Le MPE LANCE LE PROGRAMME JIGEEN MOY LEER

Le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies a lancé ce mercredi 26 octobre le Programme Jigéen moy leer au nom de Madame Aissatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et des Energies. Initié avec l’appui technique et financier du MCA Sénégal II, le programme est destiné à offrir aux jeunes femmes (étudiantes ou à la recherche d’un emploi), des opportunités d’insertion dans les différentes structures publiques, sociétés, agences et services en charge de la gestion de la politique énergétique du Sénégal. La cérémonie s’est tenue en présence du Directeur Général de MCA Sénégal II et de la Directrice Pays du MCC.

Dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan d’Action National Genre et Energie (PANGE), le Ministère du Pétrole et des Energies ambitionne de renforcer la participation des femmes dans le secteur énergétique. Selon Mme Awa Thiaka DIENG responsable de la cellule genre du MPE, les femmes ne représentent que 23% des emplois dans le secteur avec tout de même des disparités d’une structure à une autre. D’où la pertinence de ce programme qui donne aux jeunes femmes la possibilité de faire une immersion professionnelle au sein des services et structures rattachés au MPE afin de leur permettre de se familiariser directement avec le travail dans des domaines tels que les énergies renouvelables, l’installation électrique, l’exploitation des réseaux électriques, les statistiques, les technologies de l’information et de la communication, la comptabilité, la gestion des ressources humaines etc. Il faut dire que l’objectif à terme est de permettre aux différentes stagiaires de pouvoir trouver un emploi dans leurs structures d’accueil ou dans un autre service.

Pour la première cohorte, le programme va accompagner 50 jeunes femmes. Le choix de ces femmes se fait à partir d’une plateforme sur laquelle les inscriptions sont enregistrées. Selon le Secrétaire Général du MPE, « les statistiques de la plateforme d’inscription ont montré à l’état actuel des résultats satisfaisant pour atteindre les objectifs fixés par le programme « JIGEEN MOY LEER ». Les profils observés avec vos dépôts de candidature montrent que les jeunes femmes sont très déterminées pour participer à la concrétisation de l’accès universel prévu en 2025 ». Cheikh NIANE s’est réjoui de l’engouement suscité par le programme avant d’appeler les femmes à travailler et à arracher ce qui leur revient en leur demandant de s’inspirer du Ministre Madame Aissatou Sophie GLADIMA, « une femme qui s’est toujours battue pour s’imposer dans ce secteur jusque-là dominé par les hommes ».

Le Directeur général de MCA Sénégal II a pour sa part « salué l’engagement du Ministre du Pétrole et des Energies dans le portage des projets du MCA et de celui-ci en particulier ». Selon Monsieur Oumar DIOP, « ce programme est le fruit de la synergie entre le Millenium Challenge Account Sénégal et le MPE. Il traduit notre engagement commun à lever les barrières structurelles à l’accès des femmes aux opportunités d’emploi dans les chaînes de valeur énergétique. On a moins de 25 % des emplois dans le secteur occupé par les femmes. Et ce chiffre est à notre niveau assez alarmant. Il nous a paru nécessaire de trouver des mécanismes qui vont permettre aux jeunes femmes d’être partie prenante dans le secteur de l’énergie de façon générale. Dans la phase pilote, nous allons travailler avec 50 stagiaires dans les sociétés d’électricité, d’énergie, à l’issu duquel nous allons lancer un monitoring, les accompagner pour trouver à la mesure du possible des emplois pérennes », a déclaré Oumar Diop, Directeur Général de MCA-Sénégal.

Il faut rappeler que les stagiaires recevront une allocation mensuelle qui sera versée par le MCA Sénégal II. Molly Glenn, Directrice Pays MCC soutient pour sa part que, « la promotion d’inclusion et donc la participation économique des femmes est fondamentale pour la mission de MCC qui consiste à réduire la pauvreté par la croissance économique ». Les premières stagiaires seront accueillies dans les différentes structures en début 2023 à l’issue de la sélection qui sera faite sur la base des profils inscrits sur la plateforme. Déjà plus de 1800 demandes ont été enregistrées. Plusieurs dizaines d’étudiantes venues des écoles de formations basées à Dakar ont pris part à ce lancement.

CONTRATS PETROLIERS ET GAZIERS :

LE SENEGAL GAGNE ENTRE 50 ET 64% DU BENEFICE GENERE

Depuis quelques jours, le sujet autour de la part de l’Etat dans les contrats pétroliers est revenu au-devant de l’actualité. Ce débat insidieusement entretenu par des individus qui ignorent tout de l’industrie pétrolière peut semer le doute et la confusion dans l’esprit de certains de nos compatriotes. C’est pourquoi, il nous semble utile de faire quelques rappels pour lever toute équivoque.

Le Sénégal s’est inscrit de manière volontaire, en toute transparence et responsabilité, dans une gestion rigoureuse, inclusive et durable de ses ressources pétrolières et gazières. Cela a d’ailleurs commencé bien avant les découvertes d’hydrocarbures avec l’adhésion de notre pays, en 2013, à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Après les premières découvertes, notre pays a entrepris un renforcement de son dispositif législatif et réglementaire pour un meilleur encadrement de la gestion de ses ressources. C’est ainsi qu’il a été procédé depuis décembre 2016 à la création du COS PETROGAZ, élargie à la société civile et à l’opposition, à la réforme du Code pétrolier, au vote de plusieurs lois notamment celles portant sur le contenu local et la répartition des revenus pétroliers, sans oublier plusieurs concertations tenues pour poser le débat au niveau citoyen.

En ce qui concerne les contrats pétroliers, il faut faire la différence entre les parts de PETROSEN et celles de l’Etat dans le contexte d’un contrat de recherche et de partage de production. En effet, dans ce type de contrat, la compagnie étrangère est obligée de s’associer à PETROSEN qui dispose dans tous les contrats de 10% de parts portées en phase d’exploration (elle ne participe à aucun investissement pendant cette phase). Mais en cas de découvertes économiquement rentable, PETROSEN peut porter sa part jusqu’à 20% en phase d’exploitation et contribue à l’investissement. C’est le cas actuellement pour GTA et SANGOMAR.

Quant à la part de l’État, elle est fonction de la production journalière. En effet selon les dispositions de l’article 22 du Contrat de Partage de Production, les parts de l’État varient en fonction de la production journalière en nombre de barils ou équivalent gaz entre trente-cinq pour cent (35%) et cinquante-huit pour cent (58%) du profit obtenu après soustraction de la part d’hydrocarbures destinée au remboursement des coûts pétroliers.

Considérant que PETROSEN est une société nationale détenue à 100% par l’Etat, celui-ci se retrouve, en définitive, avec des parts comprises entre 50 et 64% du profit généré par le pétrole et le gaz sénégalais, compte non tenu des obligations fiscales de la compagnie étrangère.

PETROSEN est disposée à éclairer la lanterne de tous les compatriotes qui veulent en savoir davantage dans le cadre d’un débat contradictoire.

La Direction Générale de PETROSEN HOLDING