Auteur/autrice : mpesite

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LE PROJET DE GAZODUC PRESENTE AUX AUTORITES DES COMMUNES SITUEES SUR LE TRACE

Un Comité Régional de Développement d’information et de partage sur le projet de réseau gazier du Sénégal s’est tenu le jeudi 3 novembre à Dakar. C’était sous la présidence de Monsieur Assane GUEYE l’adjoint au gouverneur de Dakar en présence du secrétaire du ministère du pétrole et des énergies M. Cheikh NIANE.

Ce CRD entre dans le cadre de l’étude d’impact environnemental du projet de réseau gazier du Sénégal dont l’objectif majeur est de mettre en place les installations qui permettront d’acheminer le gaz de Yaakar Teranga aux centrales de Senelec au Cap des biches et à Tobène.

Les objectifs de cette rencontre, qui a réuni toutes les parties prenantes (autorités administratives, élus, services techniques de l’état…) étaient d’informer les populations sur le projet, de recueillir les avis des parties prenantes, déterminer les enjeux environnementaux et sociaux du projet, d’identifier les impacts positifs et négatifs de ce projet.

Selon l’adjoint au gouverneur Monsieur Assane GUEYE, le réseau de gazoducs va traverser plusieurs communes du département de Rufisque « ce qui veut dire qu’il y’aura nécessairement des impactés. Mais c’est un projet très important qui va permettre l’accès universel à l’électricité. Il est même déclaré d’utilité publique ».

Pour sa part Joseph Ofoum MEDOU, le Directeur Général du Réseau Gazier du Sénégal (RGS),  a présenté le projet en insistant sur le fait qu’il va permettre « d’acheminer le gaz vers les centrales avec l’objectif de baisser les facteurs de production d’électricité, de produire une électricité en quantité et de réduire l’empreinte carbone ».

Pour Cheikh NIANE Secrétaire Général  du Ministère du pétrole et des énergies « la réussite du RGS signifie un accès à une énergie à moindre coût avec une réduction sensible des émissions de gaz à effet de serre ».

Les participants ont soulevé plusieurs préoccupations notamment sur le plan sécuritaire et environnemental. Mais des réponses ont été apportées. La prochaine étape est la tenue de consultation dans toutes les communes qui seront traversées.

L’installation de gazoducs entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gas to power qui doit permettre au Sénégal d’utiliser son gaz domestique pour générer de l’électricité à l’horizon 2025-2026. Ce projet est né à la faveur des découvertes de gaz dans notre pays.

Après la cérémonie officielle d’ouverture présidée par le MPE, le Directeur de Cabinet Monsieur Issa DIONE a pris le relais pour conduire les travaux marqués par une série de présentations pour permettre aux journalistes de connaitre l’état d’avancement des projets et programmes du ministère et d’en saisir les enjeux. C’est ainsi que Monsieur Thierno Seydou LY, Directeur Général de PETROSEN E&P a fait l’état des lieux des projets Sangomar, GTA et Yaakar Teranga en présentant l’industrie pétrolière comme une industrie très risquée et qui nécessite beaucoup d’investissement. Ce qui explique selon lui que les Etats fassent recours à des compagnies internationales capables de supporter ces risques. A titre d’exemple il a révélé que depuis 1960, plus de 170 puits d’exploration ont été forés au Sénégal. 91% de ces puits ont été des échecs. Or le forage d’un seul puits peut coûter entre 50 et 100 milliards de FCFA. Monsieur LY a rappelé que le début de la production pour les deux projets est attendu au dernier trimestre de l’année prochaine. GTA est à 82% de taux d’exécution tandis que Sangomar est à 70%.

A sa suite, l’ingénieur Lamine FALL, chef du bureau Amont pétrolier à la Direction des Hydrocarbures a, quant à lui, expliqué aux journalistes les tenants et aboutissants des contrats pétroliers. Il a indiqué qu’il y a, à travers le monde, trois types de contrats : les contrats de concession, les contrats de services et les contrats de recherche et de partage de production. C’est ce dernier type que le Sénégal a choisi car étant le plus adapté et le plus conforme à nos réalités puisque notre constitution affirme que les ressources appartiennent au peuple. Dans ce type de contrat, l’Etat tire beaucoup de profits sans un gros investissement. Monsieur FALL a expliqué que les revenus de l’état sont de trois ordres : les parts de Petrosen (la compagnie nationale qui est membre de la joint-venture), la part de l’Etat dans le profit-oil. Celle-ci est clairement définie dans le contrat en fonction du niveau de production et enfin les taxes et impôts appliqués aux compagnies étrangères.

Mais au-delà de l’argent cash attendu des projets, l’Etat tente de faire en sorte que les entreprises nationales captent une grande part des marchés lancés dans le cadre des opérations pétrolières réalisées par les compagnies opératrices. C’est tout le sens de la loi sur le contenu local et ses opportunités que le Secrétaire Technique du Comité national de suivi du contenu local a expliqué de fond en comble aux journalistes en leur précisant que l’objectif de l’Etat est d’atteindre 50% de contenu local à l’horizon 2030. Cela nécessite une capacitation et un encadrement des entreprises étant donné que les normes de qualité et de sécurité sont très élevées dans le domaine, mais le travail a déjà commencé. C’est ainsi qu’au cours du dernier semestre de 2021, plus de 218 milliards de FCA ont été signés en termes de contrat par les entreprises sénégalaises et plus 3860 sénégalais ont travaillé dans les opérations pétrolières. Il a révélé que la loi sur le contenu permet aux entreprises sénégalaises d’être présentes sur 99% des activités liées aux opérations pétrolières soit seule ou en association avec une entreprise étrangère.

Auparavant, Ballé PREIRA Conseiller Technique en Communication au Ministère des Finances et du Budget, avait présenté la loi relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Selon lui, cette loi est adossée à 4 grands principes : la budgétisation intégrale des recettes, l’interdiction de toute cession anticipée des recettes, la création d’un fonds de stabilisation et enfin la création d’un fonds intergénérationnel. Selon le MFB une gestion efficace de ces recettes contribuerait à préserver l’économie sénégalaise des chocs exogènes et à renforcer la viabilité de ses finances publiques. D’ailleurs le budget 2023 est abondé à hauteur de 51 milliards de FCFA par recettes attendues de l’exploitation du pétrole et du gaz car les premières productions sont prévues au courant du dernier trimestre de 2023.

Dans le sous-secteur de l’électricité, l’expert Production Khadim NDIAYE du Secrétariat Permanent à l’Energie (SPE) a présenté la stratégie gas to power qui sera en mise en œuvre à l’horizon 2024-2025 et qui consiste à produire de l’électricité à partir de notre gaz domestique. En effet selon Khadim NDIAYE, tout le travail de planification est déjà fait et certains travaux ont même commencé avec la construction de nouvelles centrales à gaz ou la transformation des centrales de Senelec et de certains IPP. C’est dans ce cadre qu’est né le Réseau gazier du Sénégal qui travaille à la mise en place du réseau de gazoducs devant acheminer le gaz jusqu’aux centrales. La mise en œuvre du gas to power devrait permettre à notre pays de produire plus d’électricité en quantité, qualité à moindre coût et avec un respect des normes environnementales.

Justement la mise en œuvre du gas to power va permettre d’accélérer l’accès universel à l’électricité que le Sénégal veut atteindre en 2025. A ce propos, Ibrahima NIANE Directeur de l’électricité a rappelé aux journalistes que le Sénégal développe depuis quelques années une politique de mix énergétique qui permet au pays d’avoir 30% d’énergie propre dans son parc de production grâce à l’installation de plusieurs centrales solaires et éoliennes sans compter l’hydroélectricité qui nous vient de l’OMVS. Le résultat de cette politique est que le Sénégal a fortement amélioré l’accès à l’électricité avec un taux national de 78%. En milieu urbain il est de 96% tandis que dans le monde rural, il est de 58% contre 27% en 2012. Au niveau de la CEDEAO, le Sénégal dispose des meilleurs chiffres derrières le Ghana et la Côte d’Ivoire. Pour réaliser l’accès universel en 2025, un budget de plus de 600 milliards de FCFA est nécessaire. Une table ronde a été tenue à cet effet avec les bailleurs de fonds et les partenaires techniques au développement qui ont pris un certain nombre d’engagements.

Dans cet accès universel, l’électrification rurale constitue un défi majeur. Le Directeur Général de l’Agence Sénégalaise d’Electrification Rurale (ASER) Baba DIALLO a expliqué les différentes stratégies mises en place pour amener l’électricité dans les villages et hameaux du Sénégal. Plusieurs solutions technologiques seront utilisées en fonction de l’éloignement de la localité ou de sa densité démographique.

Toutes ces présentations ont été suivies de discussions avec des journalistes qui ont posé beaucoup de questions pour mieux comprendre. Les différents intervenants du MPE se sont prêtés au jeu de questions-réponses avec beaucoup de disponibilité ce qui a permis de lever toutes les zones d’ombre.

CLOTURE DE L’ATELIER DE PARTAGE AVEC LES JOURNALISTES

LE COJES SOUHAITE PLUS DOUVERTURE

Après deux jours d’intenses travaux, il revenait au Directeur de cabinet du MPE de procéder à la clôture de l’atelier. Lors de la cérémonie Monsieur Issa DIONE a, au nom du MPE, remercié à nouveau le COJES pour avoir accepté la tenue de cet atelier. Il a, à cette occasion, insisté sur les recommandations formulées par le COJES. Les journalistes souhaitent une plus grande ouverture du MPE. A ce sujet le DC a indiqué qu’en rapport avec le CTCOM, le MPE va essayer d’améliorer sa communication en s’ouvrant davantage aux journalistes. En outre le COJES a souhaité avoir une séance plus approfondie sur le contenu local. A ce sujet également aussi le DC a indiqué que tout sera mis en œuvre pour la tenue de cette séance.

Pour sa part le coordonnateur du COJES s’est félicité de la bonne organisation de l’atelier. Il a surtout loué la qualité des présentations et la clarté des explications fournies aux journalistes par les différents intervenants du MPE. Il a souhaité que cet exercice soit renouvelé pour une meilleure mise à niveau des journalistes économiques.

POUR QUE LA PRESSE COMPRENNE DAVANTAGE LES ENJEUX DU SECTEUR

Le Ministre du Pétrole et des Energies a présidé le vendredi 28 octobre 2022 l’atelier de partage et d’information organisé à l’intention du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES). Durant deux jours à Saly Portudal, la rencontre a mis face à face une trentaine de journalistes et les différents techniciens du ministère. Tous les projets et programmes du département ont été passés en revue ; des projets pétro gaziers à l’accès universel à l’électricité en passant par le contenu local, les contrats pétroliers et la stratégie gas to power.

En ouvrant les travaux, le Ministre du Pétrole et des Energies a tenu à remercier le COJES d’avoir adhéré à l’idée de cette session de renforcement de capacité qui devrait permettre aux journalistes de mieux appréhender la politique du gouvernement dans le secteur de l’énergie en général et des hydrocarbures en particulier. Madame Aissatou Sophie GLADIMA a ensuite salué la participation massive et la diversité des organes représentés ce qui, de son avis, est signe de l’intérêt que la presse économique accorde aux questions relevant du secteur de l’énergie.

Selon le ministre, cet atelier intervient au moment où de belles perspectives s’annoncent pour notre pays avec deux projets pétrolier (Sangomar) et gazier (GTA) en cours de développement et qui nous feront bientôt entrer dans le cercle restreint des producteurs de pétrole et de gaz, sans oublier Yaakar Tearanga encore en phase d’études. Les enjeux socio-économiques de ces projets sont donc importants et interpellent les différentes parties prenantes au premier rang desquelles la presse dont l’un des rôles est de veiller à la bonne gouvernance et à la transparence durant toute la période d’exploitation des différents projets. A ce propos, le MPE a réaffirmé que « le gouvernement du Président Macky SALL a toujours travaillé à préserver les intérêts du peuple sénégalais dans le cadre des contrats qui le lient aux différentes compagnies étrangères qui opèrent dans notre pays. A l’heure actuelle, tous les contrats signés par le Sénégal sont en ligne et peuvent être consultés par tous ceux qui le désirent et ces contrats assurent à notre pays des parts comprises entre 50 et 64% des bénéfices qui seront réalisés dans le cadre des projets en cours. »

Pour le MPE cet exercice est utile « car les échanges que vous aurez tout à l’heure avec nos différents techniciens, vous permettront d’avoir l’information à la source pour mieux comprendre la politique définie par le gouvernement, les enjeux du secteur et les défis auxquels nous devons tous faire face en bloc pour permettre à notre pays de tirer le meilleur profit de l’exploitation de ces ressources. Nous comptons ainsi sur votre apport pour expliquer davantage, de façon pédagogique, aux populations notre démarche et surtout les sensibiliser sur les enjeux énormes du secteur ».  Mme GLADIMA a souhaité, au-delà des informations qui seront recueillies au cours de cet atelier, que les journalistes puissent maintenir une veille permanente sur le développement et la conduite des différents projets. Car rappelle-t-elle  « l’objectif stratégique de communication du gouvernement est de susciter l’engagement de tous les sénégalais dans la gestion durable du secteur pétrolier et gazier. Cet objectif ne peut être atteint sans le concours de la presse nationale, relais naturel de nos messages » a-t-elle conclu.

En réponse le Coordonnateur du COJES s’est félicité de la tenue de cet atelier car « nous avons tous que le Sénégal sera dans quelques mois un pays producteurs de pétrole et de gaz. Il est donc indispensable, que les journalistes qui doivent traiter les informations concernant ce secteur soient outillés, afin de pouvoir bien appréhender ces questions qui sont, il faut le souligner, pour le moins très techniques » a dit Alioune KANE NDIAYE.  

Pour lui cet atelier de partage et d’information est donc venu à son heure et c’est pourquoi, il a remercié Madame le ministre « pour le choix que vous avez fait de travailler avec notre association pour l’organisation de cette rencontre ». Monsieur NDIAYE a formulé le souhait « qu’au sortir de cette rencontre, l’accès à l’information au niveau de votre département ministériel soit une réalité pour les journalistes économiques. Car garantir l’accès à l’information à des journalistes professionnels est une preuve de transparence et de bonne gouvernance ». Il a aussi appelé les journalistes à avoir un comportement responsable et professionnel dans le traitement de l’information du secteur.

Auparavant, le Conseiller Technique en Communication du MPE avait replacé la rencontre dans son contexte. En effet selon Barthélémy SENE, cet atelier est une activité prévue dans le plan d’action prioritaire de la stratégie de communication du gouvernement sur les projets pétroliers et gaziers. Une stratégie élaborée avec le concours d’un cabinet spécialisé qui a procédé d’abord à un sondage national pour recueillir les opinions des sénégalais sur la gestion des ressources pétrolières. C’est ce sondage qui a permis d’identifier des groupes cibles dont la presse économique plus portée au traitement des questions de ressources naturelles et de bonne gouvernance. C’est pourquoi il a réitéré son souhait de voir le partenariat avec le COJES, qui a démarré il y a quelques années, se poursuivre et se renforcer pour une meilleure information des sénégalais sur le secteur de l’énergie.

PRESENCE DES FEMMES DANS LE SECTEUR DE L’ENERGIE

Le MPE LANCE LE PROGRAMME JIGEEN MOY LEER

Le Secrétaire Général du Ministère du Pétrole et des Energies a lancé ce mercredi 26 octobre le Programme Jigéen moy leer au nom de Madame Aissatou Sophie GLADIMA, Ministre du Pétrole et des Energies. Initié avec l’appui technique et financier du MCA Sénégal II, le programme est destiné à offrir aux jeunes femmes (étudiantes ou à la recherche d’un emploi), des opportunités d’insertion dans les différentes structures publiques, sociétés, agences et services en charge de la gestion de la politique énergétique du Sénégal. La cérémonie s’est tenue en présence du Directeur Général de MCA Sénégal II et de la Directrice Pays du MCC.

Dans le cadre de la mise en œuvre de son Plan d’Action National Genre et Energie (PANGE), le Ministère du Pétrole et des Energies ambitionne de renforcer la participation des femmes dans le secteur énergétique. Selon Mme Awa Thiaka DIENG responsable de la cellule genre du MPE, les femmes ne représentent que 23% des emplois dans le secteur avec tout de même des disparités d’une structure à une autre. D’où la pertinence de ce programme qui donne aux jeunes femmes la possibilité de faire une immersion professionnelle au sein des services et structures rattachés au MPE afin de leur permettre de se familiariser directement avec le travail dans des domaines tels que les énergies renouvelables, l’installation électrique, l’exploitation des réseaux électriques, les statistiques, les technologies de l’information et de la communication, la comptabilité, la gestion des ressources humaines etc. Il faut dire que l’objectif à terme est de permettre aux différentes stagiaires de pouvoir trouver un emploi dans leurs structures d’accueil ou dans un autre service.

Pour la première cohorte, le programme va accompagner 50 jeunes femmes. Le choix de ces femmes se fait à partir d’une plateforme sur laquelle les inscriptions sont enregistrées. Selon le Secrétaire Général du MPE, « les statistiques de la plateforme d’inscription ont montré à l’état actuel des résultats satisfaisant pour atteindre les objectifs fixés par le programme « JIGEEN MOY LEER ». Les profils observés avec vos dépôts de candidature montrent que les jeunes femmes sont très déterminées pour participer à la concrétisation de l’accès universel prévu en 2025 ». Cheikh NIANE s’est réjoui de l’engouement suscité par le programme avant d’appeler les femmes à travailler et à arracher ce qui leur revient en leur demandant de s’inspirer du Ministre Madame Aissatou Sophie GLADIMA, « une femme qui s’est toujours battue pour s’imposer dans ce secteur jusque-là dominé par les hommes ».

Le Directeur général de MCA Sénégal II a pour sa part « salué l’engagement du Ministre du Pétrole et des Energies dans le portage des projets du MCA et de celui-ci en particulier ». Selon Monsieur Oumar DIOP, « ce programme est le fruit de la synergie entre le Millenium Challenge Account Sénégal et le MPE. Il traduit notre engagement commun à lever les barrières structurelles à l’accès des femmes aux opportunités d’emploi dans les chaînes de valeur énergétique. On a moins de 25 % des emplois dans le secteur occupé par les femmes. Et ce chiffre est à notre niveau assez alarmant. Il nous a paru nécessaire de trouver des mécanismes qui vont permettre aux jeunes femmes d’être partie prenante dans le secteur de l’énergie de façon générale. Dans la phase pilote, nous allons travailler avec 50 stagiaires dans les sociétés d’électricité, d’énergie, à l’issu duquel nous allons lancer un monitoring, les accompagner pour trouver à la mesure du possible des emplois pérennes », a déclaré Oumar Diop, Directeur Général de MCA-Sénégal.

Il faut rappeler que les stagiaires recevront une allocation mensuelle qui sera versée par le MCA Sénégal II. Molly Glenn, Directrice Pays MCC soutient pour sa part que, « la promotion d’inclusion et donc la participation économique des femmes est fondamentale pour la mission de MCC qui consiste à réduire la pauvreté par la croissance économique ». Les premières stagiaires seront accueillies dans les différentes structures en début 2023 à l’issue de la sélection qui sera faite sur la base des profils inscrits sur la plateforme. Déjà plus de 1800 demandes ont été enregistrées. Plusieurs dizaines d’étudiantes venues des écoles de formations basées à Dakar ont pris part à ce lancement.

CONTRATS PETROLIERS ET GAZIERS :

LE SENEGAL GAGNE ENTRE 50 ET 64% DU BENEFICE GENERE

Depuis quelques jours, le sujet autour de la part de l’Etat dans les contrats pétroliers est revenu au-devant de l’actualité. Ce débat insidieusement entretenu par des individus qui ignorent tout de l’industrie pétrolière peut semer le doute et la confusion dans l’esprit de certains de nos compatriotes. C’est pourquoi, il nous semble utile de faire quelques rappels pour lever toute équivoque.

Le Sénégal s’est inscrit de manière volontaire, en toute transparence et responsabilité, dans une gestion rigoureuse, inclusive et durable de ses ressources pétrolières et gazières. Cela a d’ailleurs commencé bien avant les découvertes d’hydrocarbures avec l’adhésion de notre pays, en 2013, à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE). Après les premières découvertes, notre pays a entrepris un renforcement de son dispositif législatif et réglementaire pour un meilleur encadrement de la gestion de ses ressources. C’est ainsi qu’il a été procédé depuis décembre 2016 à la création du COS PETROGAZ, élargie à la société civile et à l’opposition, à la réforme du Code pétrolier, au vote de plusieurs lois notamment celles portant sur le contenu local et la répartition des revenus pétroliers, sans oublier plusieurs concertations tenues pour poser le débat au niveau citoyen.

En ce qui concerne les contrats pétroliers, il faut faire la différence entre les parts de PETROSEN et celles de l’Etat dans le contexte d’un contrat de recherche et de partage de production. En effet, dans ce type de contrat, la compagnie étrangère est obligée de s’associer à PETROSEN qui dispose dans tous les contrats de 10% de parts portées en phase d’exploration (elle ne participe à aucun investissement pendant cette phase). Mais en cas de découvertes économiquement rentable, PETROSEN peut porter sa part jusqu’à 20% en phase d’exploitation et contribue à l’investissement. C’est le cas actuellement pour GTA et SANGOMAR.

Quant à la part de l’État, elle est fonction de la production journalière. En effet selon les dispositions de l’article 22 du Contrat de Partage de Production, les parts de l’État varient en fonction de la production journalière en nombre de barils ou équivalent gaz entre trente-cinq pour cent (35%) et cinquante-huit pour cent (58%) du profit obtenu après soustraction de la part d’hydrocarbures destinée au remboursement des coûts pétroliers.

Considérant que PETROSEN est une société nationale détenue à 100% par l’Etat, celui-ci se retrouve, en définitive, avec des parts comprises entre 50 et 64% du profit généré par le pétrole et le gaz sénégalais, compte non tenu des obligations fiscales de la compagnie étrangère.

PETROSEN est disposée à éclairer la lanterne de tous les compatriotes qui veulent en savoir davantage dans le cadre d’un débat contradictoire.

La Direction Générale de PETROSEN HOLDING

POUR UNE BAISSE DE LA FACTURE ENERGETIQUE DES COMMUNES

Le Directeur de cabinet du ministre du pétrole et des énergies M. Issa DIONE a présidé le mardi 11 octobre la cérémonie officielle d’ouverture de l’atelier national sur l’éclairage public organisé par l’AEME, Agence pour l’Economie et la Maitrise d’Energie en partenariat avec son homologue français l’ADEME, Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie et l’AMS, l’Association des Maires du Sénégal. L’objectif de la rencontre est d’arriver à une baisse de la facture de l’éclairage public dans les communes.

Cet atelier fait suite à une préoccupation partagée, de réunir autour d’une même audience les Maires, les hauts responsables en charge des questions d’éclairage public et les institutions intervenants dans ce domaine pour des échanges, partages d’expérience mais aussi renforcement de capacités. L’objectif visé selon le Directeur de cabinet du ministre du pétrole et des énergies « est d’améliorer les performances énergétiques et la gestion de l’éclairage public afin de réaliser des économies d’énergie mais aussi de réduire les factures et dépenses publiques ». Pour Issa DIONE, ce cadre d’échange et de concertation, devrait permettre de renverser définitivement la tendance des consommations énergétiques irrationnelles et des factures d’électricité des collectivités territoriales afin de les rendre plus accessibles, plus durables et plus soutenables financièrement.

Revenant sur les préoccupations liées à l’éclairage public, le Directeur de Cabinet du MPE a indiqué qu’ils ont pour noms : l’état vétuste et les performances limitées du parc, l’entretien et la maintenance des installations, le contrôle et la gestion du parc, la mobilisation des financements. En plus, « la prise en charge des factures d’électricité reste problématique car la plupart des collectivités peinent à honorer cela, ce qui engendre un stock important de dette. Pour exemple, en 2019, le poids des collectivités territoriales sur les créances de la Senelec était estimé á 22,5%, soit 25milliards de FCFA » a-t-il révélé.

Selon M. DIONE, une amélioration du système d’éclairage public aura des incidences positives sur la disponibilité énergétique, l’accès universel à l’énergie qui constitue une priorité pour SE Macky SALL Président de la République du Sénégal, l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité ainsi que la baisse dépenses énergétiques des différents acteurs telles que les collectivités territoriales, pour notre pays encore en plein développement.

Le Directeur Général de l’AEME pour sa part a insisté sur l’importance de cette rencontre qui devrait permettre de renforcer les synergies des différents acteurs dans le but d’opérationnaliser le partenariat pour une réduction des dépenses liées à la consommation d’énergie. Cela entre en droite ligne dans les objectifs de l’AEME dont la principale mission est de promouvoir l’utilisation rationnelle de l’énergie. Saer DIOP de préciser « qu’à cet effet, les collectivités locales constituent une cible particulière notamment dans le cadre de l’éclairage public qui consomme plus de 80% des dépenses d’énergies dans les communes ».

Le secrétaire général de l’Association des Maires du Sénégal Mbaye DIONE a remercié les maires venus des tous les départements pour répondre à l’appel avant de féliciter l’AEME pour « cette excellente initiative dont les conclusions seront partagées avec l’ensemble des autres maires du Sénégal ».

Selon M. DIONE, « l’AMS est plus que jamais consciente que des efforts doivent être faits par tous en commençant par les maires car chaque citoyen doit payer ce qu’il consomme. Or dans l’écrasante majorité des communes dès que le maire reçoit une facture, il l’envoie à la sous-préfecture. Généralement la Senelec ne coupe pas parce que c’est cela la volonté politique de l’Etat. Mais il est évident que cela est trop facile il faut trouver une solution par une citoyenneté que l’on doit s’inculquer ». Ainsi Mbaye DIONE a tenu à réaffirmer la disponibilité de l’AMS à travailler avec tous les acteurs pour mettre en place des outils et solutions permettant de réussir le pari de la baisse de la facture de l’éclairage public dans les communes.

Un incident important qui ne remet pas en cause l’utilité des ouvrages

Un incident survenu ce jeudi 06 octobre 2022 à 8h 41 à la centrale hydroélectrique de Gouina (OMVS) au Mali a entraîné la perte du réseau interconnecté, causant des perturbations sur la fourniture d’électricité dans trois (3) pays membres de l’OMVS partageant ce réseau (Mali, Mauritanie et Sénégal).

Comme il est d’usage lors de ce genre d’incidents, les autorités en charge de l’énergie, informées, ont pris les dispositions nécessaires pour un retour rapide de la situation à la normale. La Senelec a en effet immédiatement mis en marche la procédure de reprise de service avec les centrales au Sénégal, pour rétablir l’alimentation du courant électrique. La réactivité des équipes de Senelec a permis une reprise progressive de l’alimentation électrique dès 9h 31, a indiqué la cellule de Communication de Senelec dans un communiqué. La reprise a été complète sur l’ensemble du réseau à 11h 05 poursuit la même source.

Ces ouvrages, peu connu des populations, rappellent leur utilité à chaque fois qu’un incident s’y produit, comme celui de ce jeudi survenu sur le nouveau barrage de Gouina. Ces barrages hydroélectriques d’une importance capitale pour les trois (3) pays ont été créés par l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) avec un objectif de produite de l’électricité peu couteux et de booster le potentiel agricole des pays membres. A l’arrivée, l’énergie a pris le dessus avec notamment les changements climatiques et la nécessité de produire davantage une énergie verte, mais également et surtout, de produire une énergie pour satisfaire les populations, notamment rurales, grâce à l’électrification de plusieurs centaines de localités dans les trois pays. Plus de 200 villages ont d’ailleurs été électrifiés ces dernières années sur financement de l’OMVS.

Le barrage hydroélectrique de Manantali, d’une puissance installée de 200 MW a été le premier à être mis en service en 2002, suivi de celui de Félou d’une capacité de 60 MW et celui de Gouina d’une puissance installée de 140 MW qui vient d’être récemment raccordé au réseau interconnecté de l’Organisation pour la Mise en valeur du Sénégal (OMVS) le 11 mars 2022. Tous ces ouvrages sont situés au Mali et alimentent un réseau interconnecté de près de 1700 Kms. La taille et le poids de ses ouvrages fait que quand une panne intervient, l’exploitation de nos réseaux nationaux est fortement impactée ; la perturbation est jugulée suivant la rapidité d’intervention des équipes  et la procédure de reprise en service mise en place par les sociétés nationales.

Pour autant, ces barrages sont d’une grande utilité pour les trois pays dans la mesure où ils fournissent l’énergie la moins chère sur le réseau en plus d’être une énergie verte.

LE MPE MAGNIFIE LES AVANCEES DANS LE SECTEUR

Le ministre du pétrole et des énergies, Madame Aïssatou Sophie GLADIMA, a procédé le jeudi 29 septembre à l’ouverture des travaux de la Revue annuelle de la « Feuille de Route de la Stratégie Electricité 2035 » du Millenium Challenge Account (MCA Sénégal II). C’était en présence de Monsieur Diatourou NDIAYE, ministre, Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République par ailleurs PCA du MCA Sénégal II et de son Excellence Michael RAYNOR, ambassadeur des Etats Unis au Sénégal.

D’emblée Mme Aissatou Sophie GLADIMA, ministre du pétrole et des énergies a souligné l’importance de l’exercice qui donne l’occasion « de faire le point sur les avancées et de discuter de questions hautement stratégiques du secteur de l’électricité ». En effet La Feuille de Route Électricité constitue un document stratégique qui s’appuie sur la vision du Président de la République et les objectifs du Gouvernement pour le secteur qui sont consignés dans le Plan Sénégal Emergent (PSE). Selon le MPE, « Son Excellence Macky SALL, Président de la république accorde une importance capitale au secteur de l’Énergie considéré comme un des piliers majeurs de l’Émergence car constituant le socle du développement économique et de la réduction des inégalités sociales et territoriales. C’est pourquoi, à l’horizon 2035, le Gouvernement vise une capacité de production de 3 000 MW et un accès universel à l’électricité pour lequel tout est mis en œuvre pour son atteinte d’ici 2025 ».

Elaborée en même temps que le Compact Électricité du Sénégal, la Feuille De Route va contribuer à assurer la pérennité des actions entreprises dans le cadre de ce Programme MCA Sénégal II doté d’une enveloppe de 600 millions de dollars, constitués de 550 millions reçus du Gouvernement américain et 50 millions mobilisés par le Gouvernement du Sénégal soit au total près de 300 milliards de CFCA. Fruit d’un long processus inclusif et participatif, la FDR est un guide pour l’évolution du cadre institutionnel, réglementaire et opérationnel du secteur de l’électricité. Elle précise, entre autres, la répartition des rôles et responsabilités des acteurs, le financement et les conditions d’équilibre. Elle ambitionne à l’horizon 2035, d’assurer une fourniture électrique fiable, à moindre coût et un accès à l’électricité de manière équitable et durable.

Mais le Sénégal est déjà sur la bonne voie à en croire le Ministre du pétrole et des énergies qui rappelle que « depuis l’accession de Son Excellence le Président de la république Macky SALL à la magistrature suprême, notre pays a enregistré des avancées significatives dans le secteur avec un taux d’accès national à l’électricité évalué à 80,5 % en 2021, dont 96 % en milieu urbain et 58,2 % en milieu rural, l’augmentation des capacités de production portées à 1523 MW en 2021 ».

Ces résultats devraient aller croissant car la mise en œuvre de la FDR doit renforcer le pilotage et la planification du secteur, la régulation des activités de production, de stockage, de transport et de distribution d’électricité pour améliorer les performances financières et technique des opérateurs en rendant le secteur plus performant.

Pour sa part, le Ministre Secrétaire général adjoint de la Présidence de la République et président du Conseil d’administration de MCA Sénégal II, Diatourou NDIAYE, a indiqué que cet atelier témoigne du respect des engagements du Sénégal vis-à-vis de son partenaire américain. Abordant l’apport du MCA, M. NDIAYE dira que le projet Réforme a déjà apporté un appui conséquent au secteur pour une mise en œuvre adéquate de la feuille de route. 

Cet appui, a-t-il soutenu, « a porté principalement sur l’élaboration d’un cadre juridique favorable avec l’adoption en juillet 2021, du code de l’électricité et de la loi visant à renforcer le régulateur ».

L’ambassadeur des Etats Unis à Dakar a, de son côté, insisté sur le caractère ambitieux de « ce compact étalé sur cinq ans ainsi que sur le travail acharné et la collaboration dont les deux gouvernements ont besoin pour une mise en œuvre réussie de ce projet ». Ceci traduit aux yeux de son Excellence Michael RAYNOR l’engagement mutuel et indéfectible pour la réduction de la pauvreté au Sénégal.

LE MPE SE FELICITE DU MECANISME PREVU PAR L’APPO POUR FINANCER LES PROJETS D’ENERGIES FOSSILES

Les rideaux sont tombés sur la conférence-exhibition MSGBC OIL, GAS AND POWER 2022 tenue du 1er au 2 septembre au CICAD. La cérémonie de clôture a été présidée par Mme Aissatou Sophie GLDIMA, ministre du pétrole et des énergies. Durant cet événement qui a duré deux jours, des discussions très intéressantes et prometteuses étaient engagées sur le thème : « Le futur du gaz naturel : la croissance grâce aux investissements stratégiques et à la règlementation ».

Déjà, à l’ouverture des travaux, le président de la République avait bien campé le débat en mettant en avant la position claire du Sénégal et de l’Union africaine, sur la nécessité de donner de l’énergie aux 600 millions d’Africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité.

« En effet, avec tout le potentiel énergétique dont regorge l’Afrique, tant en ressources d’hydrocarbures, d’énergies renouvelables que de capital humain, nous sommes le continent de l’avenir », a déclaré le MPE qui ajoute qu’avec « tout ce que notre continent recèle comme potentialités, l’Afrique est promise à un bel avenir. Il nous faut juste un peu plus d’audace, un peu plus d’initiatives pour y arriver. L’heure est donc venue pour nous, Africains, de prendre notre destin en main en étant plus solidaires et en parlant d’une seule voix pour défendre davantage nos intérêts ». Toutefois, elle a tenu à préciser que cette position ne veut pas dire que l’Afrique n’est pas d’accord avec la transition énergétique, bien au contraire.

« Nous disons tout simplement qu’il serait paradoxal de disposer de tout ce potentiel et de ne pas l’utiliser pour donner de l’électricité à nos populations et surtout industrialiser nos pays afin de donner le plein emploi à nos jeunes pétris de qualité » précise Mme le Ministre. Pour y arriver, elle suggère de mettre l’accent sur la formation de nos ressources humaines et surtout la spécialisation de nos cadres en tenant compte de la complexité du secteur des hydrocarbures et de la nécessité de prendre en compte les changements climatiques.

La Conférence-exposition MSGBC OIL, GAS AND POWER 2022 est, pour elle, d’une importance particulière. « En plus de la promotion du bassin sédimentaire que nous avons en commun, elle nous permet, en perspective de la Cop 27 qui va se dérouler en Egypte, d’harmoniser nos positions afin de parler d’une seule voix, et mieux défendre ainsi les intérêts du continent. Nos besoins et objectifs de développement ne sont pas les mêmes que ceux des pays déjà industrialisés. C’est pourquoi nous demeurons plus que jamais engagés, aux côtés de nos partenaires, à poursuivre nos projets », a martelé Mme GLADIMA.

Elle a salué à ce propos, l’engagement de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO) à travailler pour accompagner tous les pays africains à faire face à la menace d’arrêt des financements brandie par les pays développés. « J’ai noté avec beaucoup de satisfaction, l’annonce par mon frère, Dr Ibrahim Farouk, de la mise en place prochaine par l’APPO, d’un mécanisme africain qui permettra d’assurer le financement pour la pérennisation des projets africains », s’est-elle réjouie. Ces pairs africains présents à cette cérémonie ont abondé dans le même sens. Le ministre équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures dira que c’est insensé de nous demander d’arrêter nos projets en nous servant la transition énergétique alors qu’eux exploitent depuis des siècles et ont contribué à dérégler la planète. Selon M. Gabriel Mbaga OBIANG LIMA « l’énergie utilisée aux USA pour les jeux de play-station est supérieure à la production du Nigéria. Autre exemple, un seul américain consomme plus d’énergie que 300 tanzaniens ». De son côté le ministre namibien des Mines et de l’Energie M. Tom ALWEENDO s’est offusqué que « les pays développés présentent l’Afrique comme le continent sombre et au moment où nous voulons sortir de cette obscurité alors ils nous disent non vous ne pouvez pas car la planète est en danger avec les émissions de gaz à effet de serre ». Pour M. Didier BUDIMBU, le ministre des Hydrocarbures de la République Démocratique du Congo, la COP 27 doit être l’occasion pour l’Afrique de « parler d’une voix assez forte pour se faire entendre » sur cette question de transition énergétique une bonne fois pour toute.

SORTIR LES POPULATIONS DE L’OBSCURITE, UNE URGENCE POUR LE PRESIDENT MACKY SALL

Le président de la République son Excellence Macky SALL a ouvert le jeudi 1er septembre au CICAD la deuxième édition de la Conférence-exposition MSGBC OIL, GAS & POWER 2022 sur le thème : le futur du gaz naturel, la croissance grâce aux investissements stratégiques et à la réglementation. C’était en présence de Mme Aissatou Sophie GLADIMA Ministre du Pétrole et des Energies et plusieurs de ses pairs africains et du Secrétaire Général de l’Organisation des Producteurs Africains de Pétrole (APPO).

Ouvrant les travaux, le Président de la République a tenu à saluer l’engagement d’Energy Capital and Power (ECP), des compagnies pétrolières et des équipes du Ministère du pétrole et des énergies qui ont réussi le pari de la régularité dans l’organisation de cette grande conférence qui devrait désormais « se tenir de manière tournante dans les pays du bassin. Ainsi l’année prochaine on pourrait se retrouvait en Mauritanie, puis en Gambie ainsi de suite » suggère-t-il.

Abordant le thème, le Président SALL a rappelé que l’Afrique est plus que jamais décidée à poursuivre ses projets pétroliers et surtout gaziers. C’est pourquoi « nous avons été choqués à Glasgow quand les pays développés ont annoncé leur décision d’arrêter le financement des projets gaziers à l’étranger. Pour moi c’était un coup mortel que j’ai dénoncé partout où il le fallait. C’est une décision injuste qui pourrait compromettre tous nos efforts de développement » a-t-il marteléavant d’ajouter que l’Afrique dit oui à la transition énergétique mais faudrait-il d’abord avoir de l’énergie pour ses populations. Or plus de 600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité. Il serait paradoxal de ne pas utiliser les ressources dont dispose le continent pour donner l’énergie aux populations africaines.

Revenant sur le cas spécifique du Sénégal il a rappelé que « nous avons 31% d’énergie renouvelable dans notre mix énergétique. C’est un niveau que beaucoup de pays mêmes ceux développés n’ont pas encore atteint. Donc nous n’avons pas de leçon à recevoir. L’urgence pour nous, c’est de sortir toutes nos populations de l’obscurité. Nous avons les ressources dans notre sous-sol pour nous assurer l’atteinte de cet objectif ».

Poursuivant son plaidoyer, le président SALL a indiqué qu’un récent rapport sur le climat a montré que même si l’Afrique exploitait toutes ses ressources énergétiques pendant 30 ans le cumul de ses émissions ne représenterait pas plus de 3% des émissions mondiales. Ce qui lui fait dire que « le débat sur le climat ne se pose plus alors ». Heureusement d’ailleurs pour le continent, car une nouvelle dynamique imposée par la géopolitique mondiale marquée par la crise Russo ukrainienne est en cours et certaines positions semblent avoir évolué.

Pour lui, cette dynamique plus consensuelle sur la transition énergétique est une bonne chose pour l’Afrique. Toutefois, « il nous faut poursuivre la défense des intérêts de nos pays dans la perspective de la COP 27 de novembre prochain en Egypte, en restant engagés dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat ». Le défi aujourd’hui selon le président de l’Union Africaine, c’est de mettre en place les conditions d’une bonne exploitation de nos ressources mais c’est aussi d’assurer une bonne formation aux jeunes pour avoir toutes les compétences requises dans l’exploitation du pétrole et du gaz « car l’Afrique doit désormais agir pour ne plus subir la géopolitique mondiale »

Le président SALL a insisté sur le gaz comme nouvelle opportunité d’industrialisation, de transfert de technologie, de création d’emploi et de croissance. C’est pour cela qu’il invite à mettre en évidence la logique qui sous-tend nos projets comme sources principales d’énergie et de revenus. « C’est dire que tout notre gaz ne peut être exporté. Il doit nous servir à produire de l’électricité. Il doit aussi nous permettre de développer une industrie pétrochimique. D’ailleurs PETROSEN est en pourparlers avec la compagnie Mitsubishi pour la production de l’urée » a-t-il annoncé.